Château de Montbrun (Dournazac)

château fort français

Château de Montbrun
Image illustrative de l’article Château de Montbrun (Dournazac)
Type Château fort
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVe siècle
Propriétaire actuel Privé dans la famille Nerlàndese
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1946, intérieurs)
Logo monument historique Classé MH (1990, exterieurs)
Coordonnées 45° 38′ 10″ nord, 0° 53′ 53″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Limousin
Subdivision administrative Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Commune Dournazac
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
(Voir situation sur carte : Haute-Vienne)
Château de Montbrun

Le château de Montbrun est un château fort des XIIe et XVe siècles, situé dans la commune de Dournazac en Haute-Vienne.

Historique modifier

Le site est occupé dès le XIe siècle, comme en témoigne la haute motte castrale située à proximité immédiate de l'actuel château.

En 1199, le seigneur de Montbrun, Pierre Brun[1], dirigeait avec le chevalier Pierre Basile la garnison du château de Châlus-Châbrol lors du siège au cours duquel Richard Cœur de Lion trouva la mort.

Au XIIe siècle, un château de pierre, dont subsiste le donjon de style roman, est construit. Ce château est incendié, et presque entièrement reconstruit, au XVe siècle. Saccagé et pillé à la Révolution Française, il est restauré au XIXe siècle. Il subit un nouvel incendie en 1917 et est profondément restauré[2].

Depuis la fin du XXe siècle, le château est entièrement restauré et habité par M. Maarten Joost Lamers, originaire des Pays-Bas en 1995.

L'intérieur du château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le alors que les extérieurs et la parcelle sont classées le [2].

Description modifier

Le site a conservé la plateforme insulaire ainsi que les étangs du XIIe au XIVe siècle.

Le site comprend, derrière le château, le tertre qui portait le château primitif du XIe siècle[3], les étangs, les vestiges des maisons des chevaliers (milites castri), et le château rebâti à la fin du Moyen Âge[4].

La motte aurait à sa base un souterrain composé de « galeries avec des petites cavités creusées dans les parois »[5],[note 1]

Bien que modèle idéal du château fort, Montbrun présente de nombreuses caractéristiques qui en font avant tout un château de plaisance. Le château conserve un haut donjon roman qui au XIVe siècle a été couronné de mâchicoulis[6], et le logis du XVe siècle flanqué de quatre tours aux angles est percé de grandes fenêtres à meneaux peu faciles à défendre.

Le château de Montbrun reste l'un des sites phares de la communauté de communes Pays de Nexon-Monts de Châlus et du parc naturel régional Périgord Limousin.

Il est l'un des quatre sites du Limousin représentés au parc France miniature, en région parisienne.

Le château est utilisé dans le film Les Visiteurs. On l'aperçoit au début du film sur une colline boisée, puis déformé par la vision de Godefroy sous l'effet de la potion[7].

En 2023 le château, son domaine de 168 hectares et les dépendances sont offerts à la vente par des agences immobilières pour un montant de 30 millions d'euros. Les annonces décrivent des aménagements intérieurs récents haut de gamme sur 3 500 m2 : une suite, avec jacuzzi et sauna, et quinze chambres avec salle de bain ou salles d'eau privatives, une bibliothèque à deux étages, une salle de musique, une salle de réunion et plusieurs salles et salons de réception[8].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. P. Conte, mentionne un souterrain à Montbrun sans préciser s'il s'agit de celui indiqué sous la motte relevée par M. Imbert.

Références modifier

  1. Paul Patier, Histoire de Châlus et sa région, page 47, Res Universis, collection « Monographie des villes et villages de France », Paris, 1993 (ISBN 2-7428-0184-7).
  2. a et b « Château de Montbrun », notice no PA00100299, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 59.
  4. Christian Rémy, « Les multiples facettes du château », Dossiers d'archéologie, no 404,‎ , p. 12 (ISSN 1141-7137).
  5. Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 384.
  6. André Châtelain, Châteaux forts : Images de pierre des guerres médiévales, Éditions Desclée de Brouwer, coll. « Patrimoine Vivant », , 8e éd., 116 p. (ISBN 978-2-220-03936-7), p. 50.
  7. AlloCine, « Les Visiteurs : quels châteaux bien réels servent de décor aux films ? », sur AlloCiné (consulté le ).
  8. « Annonce immobilière : proprietes.lefigaro.fr » (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

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