Château de Fallavier

château fort français

Château de Fallavier
Image illustrative de l’article Château de Fallavier
Le château de Fallavier (côté sud).
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire actuel Commune de Saint-Quentin-Fallavier
Destination actuelle Ouvert au public
Coordonnées 45° 37′ 40″ nord, 5° 07′ 21″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Commune Saint-Quentin-Fallavier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Fallavier
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Château de Fallavier
Site web www.st-quentin-fallavier.fr/1407-chateau-de-fallavier.htmVoir et modifier les données sur Wikidata

Le château de Fallavier est un ancien château fort, du XIIIe siècle, centre de la seigneurie de Fallavier, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Saint-Quentin-Fallavier dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Localisation modifier

Le château de Fallavier est situé dans le département français de l'Isère sur la commune de Saint-Quentin-Fallavier. Il se dresse sur la colline du Relong à 3 kilomètres au sud-est au bord d'un étang de 136 hectares, à 344 mètres d'altitude et occupe une position dominante sur les environs. À l'est du château, sur un monticule qu'elle couronne, subsistent les traces d'une motte fossoyée.

Historique modifier

Son histoire commence en 877 lorsqu'un édit de Charles le Chauve demande que la forêt de Planèze et des Côtes de Fallavier soit protégée. Propriété de la famille Bocsozel à la fin du IXe siècle puis des Beauvoir de Marc vers l’an mil.

Guillaume de Beauvoir est en 1233[2] le seigneur de Fallavier et prête hommage au chapitre de Saint-Maurice. En 1242[2] il vend sa possession en fief oblat à l'évêque de Clermont, puis à l'archevêque de Vienne en 1247[2].

Le château de Fallavier existait avant 1250. Il a été agrandi et renforcé au cours du XIIIe siècle par les comtes de Savoie. En 1360[2] il est acquis par le roi de France qui le cède en 1369[2] à Jean, comte de Genève, et passe en la maison de Thoire-Villars. Il sera repris par le roi sur Odon de Villars en 1406[2]. En 1430[2] il est pris par le prince d'Orange. Passé par mariage à Dunois, il le défend contre le dauphin, le futur Louis XI. En 1436, le magasin d'armes contient deux balistes, quatre canons et deux bombardes. La poudre est stockée dans un cellier, au-milieu des salaisons, des pois chiches, des pots de miel et les tonneaux de vin[3].

Peu à peu délaissé, il semble plus ou moins en ruines dès le XVIIe siècle.

Sous la direction de son dernier propriétaire, Gabriel Mérard, des bénévoles le restaurent pendant les années 1970. Depuis 1992, le château appartient à la commune de Saint-Quentin-Fallavier. Des travaux de restauration ont été réalisés par les bénévoles de l'association Chantier Histoire et Architecture Médiévales entre 2002 et 2007[4].

Le château de Fallavier a également servi au début du XXIe siècle de décor pour de nombreuses scènes en extérieur de la série Kaamelott écrite et réalisée par Alexandre Astier.

Châtellenie de Fallavier modifier

La châtellenie de Fallavier (Viennois savoyard) nous a donné le plus ancien compte de châtellenie connu à ce jour qui recense les revenus et les dépenses des années 1246-1247[5].

Description modifier

 
Le donjon du château de Fallavier.

Un fossé, disparu, et un premier mur d'enceinte, en bon état de conservation, délimitent une surface d'un hectare et demi. Une deuxième enceinte entoure les bâtiments du château lui-même, placé contre le mur nord de la première enceinte. Le donjon circulaire de 32 mètres à l'origine, haut encore de 25 mètres de nos jours, est placé dans l'angle est de la deuxième enceinte et isolé du château proprement dit par une muraille. Un étroit escalier creusé dans le mur du donjon permet d'en atteindre le sommet, où la vue est évidemment panoramique (table d'orientation). Autour, les bâtiments ruinés sont encore impressionnants. On distingue en particulier les fenêtres de la chapelle côté nord. L'eau nécessaire au quotidien provenait d'un puits creusé dans l'enceinte du château[6].

Le château dans la culture modifier

Télévision modifier

Le château a servi de décors pour le court-métrage "Dies irae", pilote de la future série télévisée kaamelott réalisée par Alexandre Astier.

Notes et références modifier

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. a b c d e f et g Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1082.
  3. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 185.
  4. « Association CHAM | présentation, historique, chantiers de bénévoles », sur cham-asso (consulté le )
  5. Nicolas Payraud, Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie du milieu du XIIIe à la fin du XVe siècle, Thèse de doctorat d'Histoire, dirigée par Étienne Hubert, Université Lyon-II, Lyon, 2009, p. 91 [lire en ligne].
  6. Mengus 2021, p. 235.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 699
  • Pierre Gailleton, Le château de Fallavier : Mémoire d'un village en Dauphiné, , 95 p. (ISBN 2-9512025-0-4)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier