Château de Davenescourt

château à Davenescourt (Somme)

Le château de Davenescourt est situé sur le territoire de la commune de Davenescourt, dans le département de la Somme au nord de Montdidier.

Château de Davenescourt
Image illustrative de l’article Château de Davenescourt
Début construction 1787
Fin construction 1805
Propriétaire actuel Famille de Villeneuve-Bargemon
Protection Logo monument historique Classé MH (1977, château)
Logo monument historique Inscrit MH (2009)[1]
Coordonnées 49° 42′ 41″ nord, 2° 35′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Davenescourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Château de Davenescourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Château de Davenescourt
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(Voir situation sur carte : France)
Château de Davenescourt

Historique modifier

La seigneurie de Davenescourt a appartenu successivement aux familles de Hangest, de Noyelles, de Vicassières, Duprat de Barbançon, avant d'être achetée, en 1682 par Gabriel de La Myre, seigneur de La Mothe Séguier, capitaine d'infanterie au régiment de Rambures, lieutenant pour le Roi et commandant des ville et citadelle de Pignerol, dans la descendance duquel le château est encore aujourd'hui [2].

La construction de l'actuel château de Davenescourt a été entreprise, dans les dernières années du règne de Louis XVI, par Lucie Philippine de Cardevac de Gouy, veuve de Gabriel Melchior, comte de La Myre, seigneur de Davenescourt, Thibermesnil, Yerville [3] à la place d'un ancien château détruit lors des invasions espagnoles de 1652 [4].

Les communs ont été édifiés dans le deuxième quart du XIXe siècle.

En 1857, Gabrielle Marguerite de La Myre, fille de Charles La Myre et d'Antoinette Rouillé de Fontaine épouse Elzéar de Villeneuve-Bargemont, fils d'Alban de Villeneuve Bargemon, et lui apporte en dot la terre de Davenescourt [5].

Au cours de la Grande Guerre, le château fut transformé en hôpital militaire et accueillit des hôtes de marque comme, le , le roi des Belges Albert Ier, le président de la république Raymond Poincaré, le général Joffre[6]. Ce serait au château de Davenescourt, au printemps 1915, que l'idée de la création de la croix de guerre (1914-1918) fut abordée lors d'une rencontre réunissant : Maurice Barrès, Ernest Cauvin et le général Boëlle.

En avril-mai 1916, il abrita l'état-major du Général Robillot, commandant la 1ère Division de cavalerie.

En , lors de l'offensive allemande, le village de Davenescourt dut être évacué. Le château, comme le village, fut pillé par l'armée allemande, après avoir reçu quelques obus [7]. Il fut remis ensuite en état.

Le vicomte Augustin de Villeneuve-Bargemont a remis en valeur le jardin à la française après la Seconde Guerre mondiale.

Protections modifier

Les façades et toitures, la grille d'entrée, la principale cage d'escalier, le salon et la chambre du rez de chaussée du château, la chapelle du château en totalité, sont classés Monument historique, depuis un arrêté du  ; les façades et toitures des communs sont inscrites aux Monument historiques depuis la même date.

Les autres pièces à l'intérieur du château, ses autres dépendances, le système hydraulique d'alimentation en eau du domaine, le parc et ses murs, sont inscrits aux Monuments historiques depuis un arrêté du [8].

Caractéristiques modifier

Construit en pierre blanche, sur d'anciens soubassements voûtés qui délimitent la cour du côté situé à l'opposé de l'actuelle entrée, le château présente des façades de style Louis XVI avec avant-corps.

Le perron permet d'accéder à un vestibule double donnant sur les deux façades. Il est décoré de stucs néoclassiques datant de 1805. Dans l'aile sud, un salon décoré de boiseries de style Louis XVI, permet d'accéder à la terrasse dominant le village. Un escalier avec rampe en fer forgé permet d'accéder aux étages.

Dépendances modifier

La grille d'entrée et le mur de clôture.

La chapelle située près de l'entrée est décorée de motifs sculptés en hauts-reliefs. Sa construction est antérieure d'une quarantaine d'années à celle du château.

Les communs.

La ferme, la glacière, le colombier, la bergerie (1896)[1].

Parc modifier

Le château est enrichi d'un parc avec une partie boisée et un jardin d'agrément attribué au paysagiste Édouard André. Bûcher, serre, petite maison d'enfants et système hydraulique d'alimentation en eau du domaine complètent les constructions de la propriété et sont protégées au titre des monuments historiques par un arrêté du [1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Notice no PA00116129, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Abbé Edouard Jumel, « Monographie de Davenescourt », La Picardie, Revue littéraire et scientifique, tome 15,‎ (lire en ligne)
  3. « Histoire d'un village cauchois : Thibermesnil », sur Généacaux.net, (consulté le )
  4. Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines
  5. « L'histoire de Rollot », sur rotincia.org (consulté le ).
  6. Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1, Amiénois et Santerre, Paris, Editions de La Morande, (ISBN 2-902 091-32-X), p. 211-214
  7. Courrier picard du 12 novembre 2017 p. 18-19
  8. « Domaine de Davenescourt », sur Ministère de la Culture, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Abbé Edouard Jumel, Monographies picardes ou études historiques sur les communes - Davenescourt, 1870, Amiens, Lenoel-Herouart, 1 vol. in 8°, 131 p.. Tiré à part de La Picardie, Revue littéraire et scientifique, tome 15 (1869), pages 124, 169, 201, 241, 299, 356, 413, 457, 530 et 564 ; et tome 16 (1870), pages 17, 74 et 116.
  • Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines ;
  • Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1, Amiénois et Santerre, 2002, Paris, Editions de La Morande, pages 211-214, (ISBN 2-902 091-32-X)
  • Jean-Michel Hareux, Histoire de Davenescourt, tome 2, 2004, Montdidier, Serham, p. 116-141.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier