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Château Sigalas Rabaud

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Château Sigalas Rabaud
Image illustrative de l'article Château Sigalas Rabaud
Château Sigalas Rabaud.
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Logo
Ancien nom Château Rabaud
Fondation XVIIe siècle
Siège social Bommes
Pays Drapeau de la France France
Production
Appellations 1er grand cru classé de Sauternes
Cépages 85 % sémillon,
15 % sauvignon
Volume produit 40 000 bouteilles / an
Autres productions Lieutenant de Sigalas,
Demoiselle de Sigalas,
Sémillante de Sigalas,
5 de Sigalas
Société
Personnes clés Laure Compeyrot (Directrice générale)
Eric Boissenot (œnologue)
Commerce
Marques Château Sigalas Rabaud
Divers
Site web chateau-sigalas-rabaud.com
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Le château Sigalas Rabaud, est un domaine viticole situé à Bommes en Gironde. En AOC Sauternes, il est classé premier cru dans la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855[1].

Histoire du domaine modifier

 
Marie-Antoinette de Sigalas.
 
Illustration du château Sigalas Rabaud en 1908.

Créée au XVIIe siècle, la terre de Rabaud est acquise en 1863 par Henri de Sigalas. Quarante ans plus tard, son fils unique, Pierre Gaston de Sigalas en vend la majeure partie. Il conserve la totalité de la croupe graveleuse orientée au sud, appelée « le bijou de Sigalas », soit les 14 hectares actuels. Aujourd'hui, la famille de Lambert des Granges en est l'héritière[2].

L'histoire du domaine Rabaud remonte à 1660, année de l'accession à la propriété de la famille de Cazeau, magistrats du parlement de Bordeaux. Le dernier propriétaire de Cazeau, également maire de Bommes, vend Rabaud en 1819 à Gabriel Deyme, qui en est le propriétaire au moment du classement de 1855. En 1863, Henri Drouilhet de Sigalas rachète Rabaud et ajoute son nom à celui de la propriété, créant ainsi Rabaud Sigalas. Il a également acheté Château Pexoto, une propriété de Sauternes de 10 hectares classée deuxième cru en 1855, et l'a fait absorber par Rabaud Sigalas[3].

Pierre-Gaston de Sigalas loue les vignes à un fermier qui les exploite de 1903 à 1930[3].

En 1930, après que le bail sur le vignoble n'a pas été renouvelé, le domaine de Rabaud est exploité par Fernand Ginestet en tant que locataire de Sigalas Rabaud et de Rabaud-Promis[4]. Au cours des années 1930 et 1940, les étiquettes du vin portent les deux noms[4]. Cependant, la période est difficile pour le domaine, en raison de nombreux millésimes médiocres dans les années 1930 et d’un marché du vin médiocre pendant la guerre mondiale.

En 1950, la famille Ginestet veut se débarrasser de ses avoirs sur Rabaud pour acheter Château Margaux. Les descendants de la famille Sigalas ne souhaitent pas posséder la totalité de Rabaud. Les avoirs furent vendus à la famille Dejean, ce qui mit fin à la gestion commune de Rabaud. Du côté de Sigalas, le marquis de Lambert des Granges, dont l’épouse est l'héritière des Sigalas, prit le contrôle de Sigalas Rabaud[3]. Il investit dans une nouvelle cave et un chai. Comme la situation de commercialisation est difficile à ce stade, l’approche choisie consiste à la vendre exclusivement par le biais des maisons de négociants. Le revenu qui en résulte sert à couvrir les coûts fixes, mais signifie que Sigalas Rabaud ne fait pas partie du commerce régulier à Bordeaux.

En 1972, la cave est constituée en groupement foncier agricole (GFA), le capital provenant des quatre enfants Lambert des Granges, qui devint une société anonyme (SA) en 1989 et une société par actions simplifiée (SAS) en 2000. En 1983, Emmanuel de Lambert des Granges, fils du marquis de Lambert des Granges, prend la direction du domaine. De janvier 1995 à septembre 2008, un accord de collaboration est conclu avec le groupe Suez qui, en 1984, avait acheté le groupe Cordier et était donc propriétaire du domaine voisin de Château Lafaurie-Peyraguey[5].

En 2007, Laure Compeyrot, fille de Gérard de Lambert des Granges, prend la gestion du domaine en tant que directrice technique[5]. Avec le millésime 2009, elle introduit le premier vin blanc sec du domaine[2]. Soucieuse de maintenir le patrimoine végétal de Sigalas Rabaud, elle a sélectionné, avec la chambre d'agriculture, les ceps anciens, dupliqués par une pépinière privée. Elle revient à des procédés de culture supprimant toute utilisation d’herbicides, remplace les insecticides par la confusion sexuelle et multiplie les observations de la faune auxiliaire. Sigalas Rabaud obtient ainsi en 2016 le plus haut niveau de certification « Haute Valeur Environnementale »[6].

Les quatre héritiers de la marquise de Lambert des Granges possèdent toujours l'intégralité de la propriété.

Terroir modifier

Sigalas Rabaud possède 14,25 hectares de vignes[7], plantés à 85 % de sémillon et 14 % de sauvignon et le reste de muscadelle. Le rendement moyen est de 17 hectolitres par hectare[8].

Vins modifier

 
Cuvées du château.
 
Chai à barriques de Sigalas Rabaud.

Château Sigalas Rabaud produit cinq vins[9]:

  • Le Château Sigalas Rabaud, Sauternes 1er Grand Cru Classé 1855 ;
  • Un second vin appelé Lieutenant de Sigalas, Sauternes ;
  • Un vin blanc sec appelé Demoiselle de Sigalas, Bordeaux Blanc ;
  • Un vin blanc sec appelé Sémillante de Sigalas, Bordeaux Blanc 100 % sémillon ;
  • Un vin blanc demi-sec appelé le 5 de Sigalas, Bordeaux Blanc sans soufre ajouté[10].

La production annuelle est d'environ 40 000 bouteilles. Le Château Sigalas Rabaud passe 18 à 24 mois en fûts de chêne neufs avant la mise en bouteille[3]. La part de la production consacrée au second vin dépend de la qualité du millésime et a varié entre 0 % et 34 % ces dernières années.

Le second vin est nommé lieutenant de Sigalas depuis 2004 ; avant cela, il était connu sous le nom de Cadet de Sigalas[5].

Accords mets-vins modifier

 
Salle à manger de la chartreuse

Au-delà du foie gras, les vins de la propriété s’accordent avec des fromages de caractère comme du roquefort ou du comté, ainsi que des desserts peu sucrés comme des tartes aux fruits. Ils sont également de mise avec un poulet, frotté au gros sel et à l’huile d’olive. Ils sont aussi appréciés à l’apéritif, frappés, voire avec un zeste d'orange pour le Lieutenant ou le 5 sans soufre[11].

Œnotourisme modifier

Le Château Sigalas Rabaud est ouvert au public et propose différentes activités[12],[13]:

Notes et références modifier

  1. ↑ Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau, Bordeaux : les grands crus classés 1855, Grenoble, Glénat, , 239 p. (ISBN 978-2-7234-9565-3 et 2723495655, OCLC 1005099781).
  2. ↑ a et b « Le château Sigalas-Rabaud : Un grand Sauternes », sur Luxe Infinity, .
  3. ↑ a b c et d Sylvain Torchet, « Château Sigalas-Rabaud », sur abcduvin.com, .
  4. ↑ a et b (en) Clive Coates, Grands Vins: The Finest Châteaux of Bordeaux and Their Wines, University of California Press, (ISBN 978-0-520-20220-7, lire en ligne).
  5. ↑ a b et c « Château Sigalas-Ribaud », sur Dico du vin, le dictionnaire du vin, .
  6. ↑ « Château Sigalas Rabaud », sur Bordeaux-tourisme.com.
  7. ↑ « Château Sigalas Rabaud », sur Le Figaro.
  8. ↑ Edouard Féret, Bordeaux et ses vins : classés par ordre de mérite dans chaque commune, Bordeaux, Editions Féret et Fils, , 1975 p. (ISBN 2-902416-26-1 et 9782902416264, OCLC 24593943).
  9. ↑ « Château Sigalas Rabaud », sur La Revue du vin de France.
  10. ↑ Stéphane Reynaud, « La rupturiste de Sauternes », sur Le Figaro, .
  11. ↑ « Accueil », sur Chateau Sigalas Rabaud (consulté le ).
  12. ↑ Nassera Zaid, « Dans le Bordelais, des activités pour découvrir le vin autrement », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  13. ↑ Emmanuel Lupé, « Escapade à la Chartreuse du Château Sigalas Rabaud », sur Luxe Infinity, .

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Édouard Féret et Charles Cocks, Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite, Bordeaux, Ed. Féret, , 11e éd., 1135 p. (lire en ligne), p. 413.
  • Édouard Féret, Région de Sauternes et les vins blancs des cantons de Podensac et Langon, Bordeaux, Ed. Féret, , 80 p. (lire en ligne), p. 22-24.
  • (en) Clive Coates, The Wines of Bordeaux: Vintages and Tasting Notes, 1952-2003, University of California Press, (ISBN 978-0-520-23573-1, lire en ligne).

Article connexe modifier

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