Cerf-volant porte antenne

Dès le début du XXe siècle. Le Cerf-volant porte antenne était l'un des premiers dispositifs capables d'élever une antenne radioélectrique pour la réception des ondes radioélectriques des basses fréquences et moyennes fréquences.

Cerf-volant porte antenne.
Cerf-volant porte antenne de Guglielmo Marconi radiocommunication entre St John's et Newfoundland en décembre 1901.
Cerfs-volants captifs.

Historique modifier

Dès le début du XXe siècle. La réception puissante des postes éloignés sur les bandes radios nécessite de longues et surtout de hautes antennes radioélectriques, qu'il est impossible à l'amateur de T.S.F. de posséder, et qui désire cependant entendre les postes lointains. Un moyen simple est l'emploi du cerf-volant porte-antenne, qui permet de reculer d'une merveilleuse manière la limite des réceptions ordinaires des bandes basses, et sans modifier en rien le poste de réception à galène proprement dit.

Pour sa première tentative réussie de transmission transatlantique en 1901, Marconi utilisa un cerf-volant de type Rokkaku, le "Levitor" inventé par B.F.S. Baden-Powell (frère de Robert Baden-Powell). Ce cerf-volant, utilisé en train de 4 ou 5, était initialement prévu pour un usage militaire, pour soulever un observateur au-dessus du sol[1].

Applications modifier

Dès le début du XXe siècle. Les stations de T.S.F. permirent la réception dans les bandes radios des signaux de la tour Eiffel.

Le avec un cerf-volant porte antenne, le radioécouteur russe Nikolai Reinhold entend sur 500 kilohertz le SOS des survivants du dirigeable Italia et alerte les secours.

Principe modifier

Un cerf-volant porte-antenne doit réunir cinq conditions principales :

  1. légèreté ;
  2. montage facile et rapide ;
  3. stabilité parfaite ;
  4. grand angle sur l'horizon ;
  5. maximum de force ascensionnelle pour le minimum de surface, ce qui diminue l'effort de traction.

Le cerf-volant répondant le mieux pour porter l'antenne radioélectrique est le cellulaire type Chanute modifié par le militaire capitaine Sacconey.

Engin de sauvetage modifier

 
émetteur récepteur de naufrage et corde du cerf-volant porte antenne.
 
émetteur récepteur de naufrage

Les radeaux et embarcations de sauvetage étaient équipées d'une longue antenne érigée par un cerf-volant pour émettre sur la fréquence internationale de détresse en radiotélégraphie de 500 kHz et éventuellement sur la fréquence internationale de détresse des bandes comprises entre 4 000 kHz et 27 500 kHz en radiotélégraphie de 8 364 kHz[2] qui était désignée pour être utilisée par les stations d'engin de sauvetage équipées et désirant établir avec les stations des services mobiles maritime et aéronautique des communications relatives aux opérations de recherche et de sauvetage.

Dans les radeaux des navires, des avions. Le signal sur 500 kHz (2 W) peut être entendu jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres par les avions et les bateaux. La fréquence de 500 kilohertz a besoin de longues antennes érigées par des cerfs-volants ou des ballons.

Réglementation aérienne modifier

  • Sur le territoire français, (sauf zones interdites aux vols) l'ascension du cerf-volant s'effectue librement en dessous d'une hauteur de 50 mètres.
  • Pour une hauteur comprise entre 50 et 150 mètres une autorisation spécifique peut être accordé par le directeur de l'aviation civile, (plusieurs câbles de retenue du cerf-volant peuvent être demandés).
  • Et au-delà de 150 mètres, l'ascension du cerf-volant fait l'objet d'un plan de vol. Le cerf-volant fait partie des aéronefs civils qui ne transportent aucune personne à bord ([3]) avec des feux réglementaires des aéronefs. Les aéronefs captifs et leur câble de retenue doivent porter des feux correspondant au balisage d’un obstacle artificiel de même hauteur ([4]).

Météorologie compromettante modifier

Météorologie compromettant le cerf-volant porte antenne.

Notes et références modifier

  1. http://aerohistory.org/TSF/marconi-transatlantique.html
  2. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; AP17, Parties A, B
  3. Arrêté du 25 août 1986 relatif aux conditions d'emploi des aéronefs civils qui ne transportent aucune personne à bord (publié au JO du 28 septembre 1986, p. 11619) : Article premier. - Sont soumis au présent texte : Les aéronefs captifs qui ne transportent aucune personne à bord, dont on peut s'assurer qu'ils sont reliés au sol par un moyen sûr et qu'ils sont sous surveillance permanente. Le pilote de ces engins doit prendre en compte l’espace aérien dans lequel il pratique et prendre toute précaution pour prévenir le risque aérien.
  4. (Code de l'Aviation Civile : RCA-1 Feux réglementaires des aéronefs. Appendice B §1.3 Les aéronefs captifs et leur câble de retenue doivent porter des feux correspondant au balisage d’un obstacle artificiel de même hauteur.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • (fr) Manuel élémentaire de Télégraphie Sans Fil (1914) Poids de 21 Mo.
  • (fr) L. Péricone (officier radio de bord), Le mémento de l’étudiant radioélectricien (à l’usage des radiotechniciens et des candidats aux divers examens d’opérateur radio),, Dunod Paris,
  • (fr) Joseph Roussel (secrétaire général de la Société française d’étude de télégraphie et de téléphonie sans fil), Le premier livre de l’amateur de TSF, Librairie Vuibert, Paris,
  • (fr) P. Hémardinquer, Le Poste de l'Amateur de T.S.F, Etienne Chiron Paris,

Palettes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :