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Centre pénitentiaire de Valence

établissement pénitentiaire français

La centre pénitentiaire de Valence est un centre pénitentiaire français situé dans la commune de Valence, dans le département de la Drôme et en région Auvergne-Rhône-Alpes..

Centre pénitentiaire de Valence
Image de l'établissement
Centre pénitentiaire de Valence
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Localité Valence
DISP Lyon
Coordonnées 44° 54′ 41″ nord, 4° 55′ 46″ est
Géolocalisation sur la carte : Drôme
(Voir situation sur carte : Drôme)
Centre pénitentiaire de Valence
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Centre pénitentiaire de Valence
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Centre pénitentiaire de Valence
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Groupe Synthèse Architecture (d)
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre pénitentiaire
Superficie 33 000 m2 (bâtiment) et 14 ha (terrain)
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Statut actuel En fonctionnement (d)
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L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Valence et de la cour d'appel de Grenoble..

Histoire modifier

La construction du centre pénitentiaire débute en [1] et est réalisée par la société SPIE Batignolles, selon les plans du cabinet d'architecture Groupe Synthèse Architecture (dans le cadre d'un programme commun avec le centre pénitentiaire de Beauvais et le centre pénitentiaire de Riom) pour un montant des travaux de 83 millions €[1],[2].

Le centre pénitentiaire de Valence entre en fonction le avec le transfert de 148 détenus en provenance de la maison d'arrêt de Valence, construite en [3] et que le nouvel établissement est destiné à remplacer. Le nouveau centre pénitentiaire est alors considéré comme « moderne et ultra sécurisée avec de meilleures conditions de détention » selon la direction de l'Administration pénitentiaire[4].

Cependant, à la suite de plusieurs événements violents survenus dans l'établissement et après seulement 16 mois après l'ouverture de l'établissement, 188 des 230 surveillants du centre pénitentiaire ont déposé une demande de mutation pour quitter l'établissement[5]. Cette situation conduit le garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas à demander une enquête de l'inspection générale de la justice et à muter le directeur de l'établissement[5]. Les détenus et surveillants de l'établissement évoquent cependant une situation de « déshumanisation »[5].

À la suite des deux mutineries importantes survenues en septembre et , les dégâts importants subits par le bâtiment concerné entrainent sa fermeture pendant plus de deux ans, sa réouverture ayant lieu au début de l'année [6],[7]. Le montant des travaux est estimé à 1,7 million €[8].

En , le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti inaugure une nouvelle structure d'accompagnement vers la sortie (SAS), réservée aux détenus en fin de peine de toutes les prisons de la région et destinée à aider les détenus à mieux se préparer à sortir de prison. Il s'agit de la première structure de ce type à ouvrir dans la région Auvergne-Rhône-Alpes[9],[10],[11].

Description modifier

Situé chemin Joseph Astier à Valence, le centre pénitentiaire est le seul établissement pénitentiaire du département de la Drôme[12]. Il dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon et, au niveau judiciaire, relève du tribunal judiciaire de Valence et de la cour d'appel de Grenoble[13].

Il a été construit dans le cadre d'un partenariat public-privé, la prison l'exploitation est assurée par la société GEPSA[1],[14] sous la forme d'une « gestion mixte déléguée » où tout ce qui concerne de la restauration des détenus et du personnel, l'hôtellerie, la maintenance, du travail pénitentiaire, la formation professionnelle des détenus, le transport et l’accueil des familles sont confiés à une société privée[13].

D'une superficie de 33 000 m2 et construit sur un terrain de 14 ha[3],[13], l'établissement a une capacité d'accueil de 407 places réparties entre deux quartiers « Maison d'arrêt Hommes » pour un nombre totale de 344 places et d'un quartier « Maison centrale Hommes » de 63 places[15]. Il est également doté d'une salle de spectacle, d'un gymnase et d'unités de vie familiale à destination des détenus[3].

Il dispose également, depuis , d'une nouvelle structure d'accompagnement vers la sortie (SAS) destinée à aider les détenus à mieux se préparer à sortir de prison. La structure, d'une capacité de 120 places, est située dans un bâtiment indépendant du reste du centre pénitentiaire[9],[10],[11].

Au , le quartier « Maison d'arrêt » accueillait 443 détenus, soit un taux d'occupation de 128,8 % et le quartier « Maison centrale » accueillait 43 détenus, soit un taux d'occupation de 68,3 %[15]. À la situation de surpopulation persistante que connait le quartier « Maison d'arrêt »[16] s'ajoute également la dangerosité de certains détenus nécessitant une prise en charge psychiatrique considérée comme insuffisante par les syndicats[17].

Actions de réinsertion des détenus modifier

En , dans le cadre d'une action culturelle, des chercheurs du LIPhy organisent une conférence au centre pénitentiaire de Valence pour faire découvrir les sciences aux détenus[18].

En , des détenus de l'établissement participe au vote pour désigner le premier « Prix Goncourt des détenus »[19].

Détenus notables modifier

 
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Événements notables modifier

Plusieurs mutineries ont émaillé l'histoire de l'établissement depuis sont ouverture (notamment en [5],[20],[21],[22],[23]), ces événements ayant entrainé la mobilisation des forces de l'ordre et engendrés blessures parmi le personnel et des dégâts parfois importants dans l'établissement. Plusieurs évasions surviennent également, généralement à l'occasion de permissions de sorties accordées à des détenus ou de sorties encadrées[24],[25],[26]. L'établissement connait également plusieurs agressions et prises d'otages notables ciblant le personnel ou entre les détenus[27],[28],[29],[30].

Les agressions et mutineries régulières ainsi que le climat général de violence que connait l'établissement engendre également des mouvements de blocage régulièrement organisés par le personnel du centre pénitentiaire afin de dénoncer la situation de violence et de surpopulation carcérale que connait l'établissement et de demander plus de moyens[31],[32],[33],[34].

En , un détenu parvient à introduire une piscine gonflable dans sa cellule et diffuse sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il l'utilise[35],[36]. Cet événement est associé par le personnel à une augmentation de livraisons par drones d'objets et substances interdits[36]. L'établissement est en effet régulièrement survolé par des drones[37],[38],[39].

Notes et références modifier

  1. ↑ a b et c Agence publique pour l'immobilier de la justice, « Centre pénitentiaire de Valence (Lot A) »  , sur apij.justice.fr.
  2. ↑ « PHOTOS | Visite guidée de la future prison de Valence », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  3. ↑ a b et c « Drôme - Visite guidée de la nouvelle prison de Valence », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  4. ↑ « Opération de transfèrement des détenus vers la nouvelle prison de Valence », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  5. ↑ a b c et d « A Valence, deux mutineries révélatrices des failles des prisons ultramodernes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. ↑ « Un an après les mutineries à la prison de Valence, le bâtiment dévasté toujours fermé », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  7. ↑ « Drôme : d'importants dégâts après une nouvelle mutinerie à la prison de Valence », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  8. ↑ France 3, « Le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, au chevet du centre pénitentiaire de Valence », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ a et b « PHOTOS - Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice en visite à Valence », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  10. ↑ a et b « Drôme. Le ministre de la Justice a inauguré une nouvelle structure d’accompagnement, « afin de mieux lutter contre la récidive » », sur ledauphine.com (consulté le ).
  11. ↑ a et b « Prison de Valence : un nouveau bâtiment pour la préparation à la sortie des détenus », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  12. ↑ « Tous les organismes par thème - Drôme - Annuaire | Service-public.fr », sur lannuaire.service-public.fr (consulté le ).
  13. ↑ a b et c CGLPL, « Rapport de visite - Première visite - 2017 »   [PDF], sur cglpl.fr, .
  14. ↑ « Valence – GEPSA Familles », (consulté le ).
  15. ↑ a et b Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 »   [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  16. ↑ « Drôme. « Le centre pénitentiaire de Valence est confronté à un problème de surpopulation » », sur ledauphine.com (consulté le ).
  17. ↑ « "Nous ne sommes pas un hôpital psychiatrique" A la prison de Valence, certains détenus jugés dangereux par les surveillants », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  18. ↑ « Fête des sciences réussie au Centre Pénitentiaire de Valence », sur echosciences.com, (consulté le ).
  19. ↑ « Drôme. Valence : en prison, les détenus votent pour leur prix Goncourt », sur ledauphine.com (consulté le ).
  20. ↑ « Deux gardiens blessés lors d’une mutinerie à la prison de Valence », sur parismatch.com, (consulté le ).
  21. ↑ Le Point magazine, « Fin de la mutinerie à la prison de Valence », sur Le Point, (consulté le ).
  22. ↑ « Mutinerie au centre pénitentiaire de Valence: Deux gardiens blessés », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  23. ↑ « Un surveillant hospitalisé après une mutinerie dans une prison de Valence », sur Europe 1, (consulté le ).
  24. ↑ « Un détenu de la prison de Valence s'évade lors d'une sortie encadrée », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  25. ↑ « Un détenu de Valence s’évade lors d’une sortie à une fête de la nature », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  26. ↑ « Un détenu de la prison de Valence se fait la belle », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  27. ↑ « Un détenu tente de crever les yeux d'un gardien de la prison de Valence », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  28. ↑ « Une surveillante de la prison de Valence agressée par un détenu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  29. ↑ « Valence : tentative de prise d'otage au centre pénitentiaire », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  30. ↑ « Drôme. « Le centre pénitentiaire de Valence devient un cartel de la drogue » », sur ledauphine.com (consulté le ).
  31. ↑ « Valence : le centre pénitentiaire brièvement bloqué par les surveillants après une agression », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  32. ↑ « Prison de Valence : appel à manifestation après une nouvelle agression », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  33. ↑ « La prison de Valence bloquée par les surveillants en colère », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  34. ↑ Le Point magazine, « Drôme : appel au blocage de la prison de Valence après une violente agression », sur Le Point, (consulté le ).
  35. ↑ « "Manque plus que la crème solaire": une piscine gonflable dans la cellule d'un détenu à Valence », sur RMC (consulté le ).
  36. ↑ a et b « Valence : un détenu avait une piscine gonflable dans sa cellule », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  37. ↑ « Un jeune de 17 ans interpellé après le survol d'un drone au dessus de la prison de Valence », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  38. ↑ « Drôme. Colis livrés par drone dans la prison : nouvelle alerte à Valence », sur ledauphine.com (consulté le ).
  39. ↑ Par Le Parisien avec AFP Le 16 août 2017 à 12h45, « Drôme : un drone réussit à livrer un colis dans la cour de la prison de Valence », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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