Liste des catastrophes et accidents dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
liste d'un projet Wikimedia
(Redirigé depuis Catastrophes et accidents dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais)
Le sous-sol de la région Nord-Pas-de-Calais a été exploité pour son charbon entre 1720 et 1990. Au fil des années, un nombre important de catastrophes et d'accidents ont eu lieu dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Catastrophes et accidents modifier
1756 modifier
- : Fosse du Gros Caillou de la Compagnie des mines d'Anzin à Vieux-Condé[1].
- Un coup de grisou tue 11 ouvriers. Vingt autres qui travaillaient sur le même chantier sont sauvés par leurs camarades, accourus d'autres galeries. À la surface, le sol tremble, un mur s'écroule et les bâtiments du carreau sont ébranlés.
1805 modifier
- 1805 : Fosse Saint Roch de la Compagnie des mines d'Anzin à Vieux-Condé[2].
- Vers 1805, un incendie à l'accrochage à 53 mètres de profondeur fait 11 victimes. Cet étage d'extraction sera définitivement fermé, si bien qu'il n'y aura plus qu'à 73 mètres de profondeur que le charbon sera exploité. Le cuvelage était tellement en mauvais état que le puits est remblayé en .
1823-1824 modifier
- 1823 et 1824 : Fosse du Chaufour de la Compagnie des mines d'Anzin à Raismes
- Deux coups de grisou. Celui du cause la mort de 22 mineurs, celui du en tue 20 autres[3],[4].
1825 modifier
- : Fosse Saint-Ignace des Mines du Boulonnais
- Un coup de grisou fait deux morts.
1827 modifier
- Catastrophe d'Aniche de 1827 9 morts par asphyxie de fumées.
1847 modifier
- Les 20 et à la Fosse Saint-Louis des mines d'Aniche deux mineurs sont tués par suite d'éboulement, François Hypolite Vilette 10 ans et 10 mois ; François Gouy 18 ans, six sont saufs[5]
1854 modifier
- : la catastrophe d'Aniche de 1854 a pour cause un coup de grisou provoquant un éboulement qui tua 11 mineurs à la Fosse Saint-Édouard nommée aussi fosse Azincourt de la Compagnie des mines d'Azincourt sur le territoire d'Aniche dans le département du Nord[6],[7]
1866 modifier
- : Fosse no 2 de la Compagnie des mines de Marles à Marles-les-Mines[8]
- L'incident appelé à l'époque « catastrophe de Marles » désigne en fait la remontée précipitée de mineurs travaillant dans un environnement dangereux où ils risquaient l'ensevelissement. Grâce à la présence d'esprit d'un machiniste qui signale une anomalie dans le fonctionnement des cages, il n'y eut aucun blessé.
1868 modifier
- 4 morts après un coup de grisou.
1869 modifier
- 11 tués par décrochage de cage.
- : Fosse 1 à Bully-les-Mines.
- 19 morts, asphyxiés dans un incendie.
1872 modifier
- : Fosse 1 à Bauvin.
- La chute d'une cage tue 8 mineurs.
1873 modifier
- : Fosse 2 à Auchy-au-Bois
- 7 morts après un coup de grisou.
1875 modifier
- : Pont-de-la-Deûle, Fosse 3. Flers-en-Escrebieux
- Chute au fond du puits : 5 morts.
1876 modifier
- 1876 : Fosse Soyez à Roost-Warendin.
- Des guides rompent et deux cages se rencontrent dans le puits : 13 morts
1877 modifier
- 1877: Fosse N°1 des mines de Liévin : Explosion de feu grisou 13 ouvriers blessés, 5 grièvement et 8 n'ont que des blessures légères. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4673555s/f2.item.r=%22lievin%22
1881 modifier
- le un coup de grisou cause à Lourches quinze tués et autant de blessés[9]
1882 modifier
- : Fosse 3 à Liévin
- 8 morts après un coup de grisou.
1883 modifier
- : Fosse 7 à Courcelles-les-Lens.
- 4 morts après un coup de grisou.
1884 modifier
- : Fosse 2, Ferfay
- Une explosion tue 17 personnes.
- http://fouquiereschf.free.fr/histoire/mines/catastrophe_de_ferfay_17_morts.htm
1885 modifier
- : Fosse 1 à Liévin
- Une explosion tue 28 personnes.
- : Fosse 1 à Nœux-les-Mines.
- 3 morts après un coup de poussières.
- : Fosse 7 à Courcelles-les-Lens.
- 10 morts après un coup de grisou.
1900 modifier
- : Catastrophe d'Aniche Fosse Fénélon à Aniche.
- Une explosion de dynamite tue 21 mineurs.
1901 modifier
- , Lourches
- 4 morts[Comment ?]
- : Fosse 1 à Hénin-Liétard.
- 7 morts après un coup de grisou.
1906 modifier
- : Courrières.
- Un coup de poussière fait 1 099 morts, ce qui restera la plus grave catastrophe minière en Europe. Elle provoque une prise de conscience importante sur la nécessité d'une sécurité renforcée, alors qu'aucun accident auparavant n'avait dépassé la trentaine de morts.
1907 modifier
- : Fosse 5 à Calonne-Liévin.
- 3 morts après un coup de grisou.
1912 modifier
- : La Clarence, à Divion.
- Deux explosions font 79 morts. Six ans seulement après Courrières, c'est la deuxième catastrophe la plus meurtrière du bassin.
1917 modifier
- : Fosse 9 à Hersin-Coupigny.
- 42 morts après un coup de poussière.
1920 modifier
- : fosse de Rœulx à Escaudain.
- 17 morts dans la chute d'une cage.
1929 modifier
- Un éboulement tue 3 mineurs.
1940 modifier
- 8 morts[Comment ?].
- 8 morts après un coup de grisou.
- : Haillicourt fosse 6
- Un bombardement allemand provoque un coup de poussière qui tue 34 personnes.
1943 modifier
- : Fosse 9, Annequin.
- 16 morts après un coup de grisou.
1944 modifier
- , Oignies fosse 9
- 6 morts après un coup de grisou.
1946 modifier
- : fosse 1, Oignies (mines d'Ostricourt)
- 13 morts après un coup de grisou.
- : Fosse 15, Loos-en-Gohelle.
- Un éboulement provoque 9 morts.
1948 modifier
- : Coup de poussière du 19 avril 1948 à la fosse n° 4 - 11 des mines de Courrières un coup de poussière se produit au puits no 11 assurant l'entrée d'air à la fosse n° 4 - 11 des mines de Courrières à Sallaumines du Groupe d'Hénin-Liétard, tue seize personnes dont deux femmes et blesse quarante autres personnes[R 1].
- : une explosion due à un incendie dans la veine Léonard de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin du Groupe de Lens à Avion cause la mort de sept mineurs et en blesse grièvement un autre[R 1].
1949 modifier
- : Fosse 11, Grenay.
- 1 mort et 31 blessés après un coup de poussière.
- : Fosse 21, Noyelles-sous-Lens.
- 2 morts dans une explosion.
1951 modifier
- : Fosse 5 bis, Bruay-en-Artois.
- Un coup de poussières provoque 11 morts[10]. Le 13 janvier 1951, Henri Grave, délégué mineur à l'hygiène et à la sécurité avait pourtant noté qu'« il faudrait boiser des échelles à chaque rallonge, le toit étant mauvais »[10],[11].
1952 modifier
- : Fosse Schneider, Lourches.
- 9 morts après un coup de poussières.
1953 modifier
- : Fosse 7, Mazingarbe.
- 2 morts dans un éboulement.
1954 modifier
- : Un coup de grisou survient à la fosse no 1 - 1 bis des mines de La Clarence du Groupe d'Auchel à Divion, cause la mort de dix mineurs et en blesse dix autres[R 1].
1957 modifier
- : un éboulement dans la recette du puits no 6 bis de la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay du Groupe de Bruay à Haillicourt cause la mort de deux mineurs[R 1].
- : Un coup de grisou survient à la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin et cause la mort de dix mineurs. L'enterrement a lieu le [R 1].
1958 modifier
- : la rupture d'un arbre de treuil au bure 510 de la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt à Méricourt cause la chute d'une cage de transport de personnel et la mort des onze mineurs qui s'y trouvaient[R 1].
1962 modifier
- : un éboulement dans la veine Élisa de la fosse no 13 des mines de Lens du Groupe de Lens-Liévin cause la mort de six mineurs[R 1].
1964 modifier
- : une barrière de sécurité rompt dans une cage du puits no 5 ter de la fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles du Groupe d'Auchel-Bruay et cause la mort de cinq mineurs[R 1].
1965 modifier
- 1er février : Une explosion due au coup de grisou se produit dans la veine Marthe de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin du Groupe de Lens-Liévin à Avion et tue vingt-et-un mineurs[R 1].
1966 modifier
- : A la Fosse Delloye de Lewarde aujourd'hui Centre historique minier de Lewarde le vendredi à 3hr50 une catastrophe minière par éboulement à 377m de fonds dans la veine du Grand Moulin, situé vers Villers-au-tertre tua deux mineurs et en blessa un troisième. Franciezk Wosniak, 43 ans de Monchecourt, boutefeu, a été le premier remonté après 3 heures d'efforts. Le soir Adolf Buttwill, 44 ans d'Ecaillon a été remonté survivant blessé aux jambes. Samedi matin Henrick Drzewiecki, 31 ans, d'Auberchicourt est retrouvé sans vie[12],[13].
1969 modifier
- : une cage de bure chute dans le puits de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle du Groupe de Douai à Leforest et tue cinq mineurs[R 1].
1970 modifier
- 4 février : Un coup de grisou survient dans un traçage de la fosse no 6 - 14 des mines de Courrières du Groupe Centre à Fouquières-lès-Lens, tue seize mineurs et en blesse douze autres[R 1]. Un odonyme local (« Rue du 4-Février-1970 ») rappelle cet accident.
1971 modifier
- : quatre mineurs périssent lors d'un accident en raval du puits de la fosse no 4 des mines de Lens à Lens[R 1].
- : quatre mineurs périssent lors d'un éboulement dans un dressant de la fosse Barrois des mines d'Aniche du Groupe de Douai à Pecquencourt[R 1].
- , mort de Robert Locatelli fosse Barrois[réf. souhaitée]. Lors de la remontée, une tôle d'acier dépassait du chargement de charbon.
1974 modifier
- : Fosse Agache, Fenain.
- Deux morts dans un éboulement.
- : Un coup de grisou survient à la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin et cause la mort de 42 mineurs et en blesse cinq autres. Une cérémonie en présence du premier ministre Jacques Chirac a lieu quatre jours plus tard[R 1].
1975 modifier
- L'explosion du terril de Quenehem tue 6 habitants du coron voisin.
Notes et références modifier
- Références
- http://fouquiereschf.free.fr/histoire/mines/conde.htm 16 juillet 1756 : Gros Caillou]
- 1805 : Saint Roch
- « Il y a 190 ans: la catastrophe du Chaufour en 1823 », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Pierre Pierrard, Enfants et jeunes ouvriers en France: XIXe – XXe siècle, Editions de l'Atelier, , 225 p. (lire en ligne).
- L'Ami de la religion, vol. 41337, Librairie Ecclésiastique d'adrien le clere et cie, (lire en ligne), Dans la nuit du 20 au 21 avril a eu lieu un éhoulement à la fosse Saint Louis delà compagnie d Aniche Nord Deux jeunes ouvriers ont péri Sx antres n ont éch ppé que par miracle.
- Jean-Pierre Tondeur, Courrier Douaisien du 29 octobre 1854, Auberchicourt, Histoire locale d'Auberchicourt,
- Bulletin de la Société de l'industrie minérale, vol. 3, Société de l'industrie minérale, Saint-Étienne, (lire en ligne)
- 28 avril 1866 : Fosse no 2 des mines de Marles
- « Lourches (Nord) 30 juillet 1881 », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne).
- Récit de la catastrophe, Photos Daniel POQUET [1]
- Liste des catastrophes [2]
- André Gailard, « Trois mineurs ensevelis à la fosse Delloye de Lewarde », La Voix du Nord, .
- « Dernier hommage à l'insécurité du puits Delloye », La tribune des mineurs, .
- Références au magazine Relais
- Gérard (dir. et rédacteur en chef) et al., « L'adieu Solennel aux victimes des catastrophes : D'émouvantes cérémonies (Relais, janvier 1975) », Relais, Douai, Service communication des H.B.N.P.C., no spécial « Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais de 46 à 90 à travers les journaux de l'entreprise », , p. 44-45 (ISSN 0753-3454)
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- http://fouquiereschf.free.fr Catastrophes dans les mines.
Bibliographie modifier
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles modifier
- Gérard (dir. et rédacteur en chef) et al., « L'adieu Solennel aux victimes des catastrophes : D'émouvantes cérémonies (Relais, janvier 1975) », Relais, Douai, Service communication des HBNPC, no spécial « Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais de 46 à 90 à travers les journaux de l'entreprise », , p. 44-45 (ISSN 0753-3454)