Castres (Aisne)

commune française du département de l'Aisne

Castres
Castres (Aisne)
Mairie-école
Blason de Castres
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois
Maire
Mandat
Jean-Marie Accart
2020-2026
Code postal 02680
Code commune 02142
Démographie
Population
municipale
249 hab. (2021 en augmentation de 2,47 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 16″ nord, 3° 14′ 18″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 104 m
Superficie 5,71 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-3
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Castres
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Castres
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Castres
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Castres

Castres est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Cartes et vue de la commune
 
La commune dans le département
  Mairie
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Entrée du village
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; Entrée du village.

Castres est située en bordure de la Somme à une altitude de 73 mètres au-dessus du niveau de la mer, à 46 kilomètres au nord-ouest de Laon, à 8 km au sud-ouest de Saint-Quentin et à 9 km au nord de Saint-Simon. Sa fête patronale tombe le 1er dimanche après le 3 mai[1]. Giffécourt est un hameau dépendant de Castres situé plus au nord et proche des marais de la Somme.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Castres (Aisne)
Dallon
Fontaine-lès-Clercs   Grugies
Contescourt Essigny-le-Grand

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 1 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Castres est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,4 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (3,6 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

En 1143, Castres est désignée sous le nom de Castra[14], dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Crépin-le-Grand[15], et en 1584 sous le nom de Castre dans les actes de Claude Huart, notaire[15].

Il s'agit de la version normanno-picarde correspondant au français central Châtres, La Châtre « château fort »[14], éventuellement « camp romain »[14] ou « rempart, oppidum protohistorique » (cf. Mont Castre, Normandie)[16]. Le toponyme représente la fixation de l'ancien nom commun normanno-picard castre « château », issu du latin castra, pluriel de castrum[14]. Les diminutifs castellum et castelettum (ou castel-et) ont donné castel, câtel, catel d'une part (français château) cf. Radicatel (Seine-Maritime, Radicastel 1715) et Le Catelet (Aisne) (français le châtelet) cf. Le Câtelet (Manche) d'autre part.

La graphie avec un premier -s- de Castres est conservatrice et étymologique, de fait ce -s- n'était traditionnellement plus prononcé (voir supra). Quant au -s final, il s'agit d'un ajout tardif, d'où la prononciation ancienne [katʁ] « quatre ».

Histoire modifier

Castres, qui, avant la Révolution, appartenait au chapitre de Saint-Quentin, a eu pour seigneurs, en 1126, un nommé Hugues de Castres, et vers 1620, Charles de Postel, écuyer, seigneur de Castres ; femme Charlotte d'Y ; enfants : Françoise, Marie, femme de Sacques du Boulet, écuyer. Il est question aussi d'un chevalier de Castres nommé Charles-Antoine, et qui vivait au XVIIIe siècle, et d'un autre chevalier de Castres, en 1788.

Giffécourt appartenait au XIIe siècle à un dénommé Boson, coûtre de Saint-Quentin Saint-Quentin. On y voyait alors un hôpital qui fut détruit au XIVe siècle.

Politique et administration modifier

 
La communauté d'agglomération du Saint-Quentinois dans le département de l'Aisne.

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Saint-Simon[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle fait désormais partie du canton de Saint-Quentin-3.

Intercommunalité modifier

La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui et qui succédait au district de Saint-Quentin, créé le 9 février 1960, rassemblant à l'origine 11 communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[18].

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[19] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[20].

Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[21].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1814 1815 Jean Pierre Louis Mounoury    
1816 1837 Jean Thomas Monfourny    
1837 1847 Jean Baptiste Mounoury    
1848 1852 Louis François Joseph Ducrot    
1852 1855 Jean Baptiste Fortuné Mounoury    
1855 1859 Isidore Crescent Gobeaut    
1859 1871 Léon Charles Blanchart    
1871 1878 Jean Louis Aimé Clément    
1879 1880 Louis Jules Olivier Mounoury    
1881 1887 Quentin Amédé Racine    
1888 1903 Lucien Dupont    
1905 1913[23] Hippolyte Delanchy   Démissionnaire en juin 1913, intérim par Benoit Martin
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 mars 2001 Robert Accart    
mars 2001 février 2012[24] Gérard Savoye[25]   Démissionnaire
mars 2012[24] En cours
(au 23 mai 2020)
Jean-Marie Accart SE retraité de la police nationale
Réélu pour le mandat 2020-2026[26],[27],[28]

Démographie modifier

En 1760, on dénombrait 40 feux. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 249 habitants[Note 3], en augmentation de 2,47 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
335380354394422405468489463
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
396425366372360357402377343
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
322319282104120135137137133
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
197183170141156164213234244
2021 - - - - - - - -
249--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Quentin.
  • Monument aux morts.
  • Plaque commémorative victimes de guerre sur la façade de l'église.
  • Dans l'ancien cimetière : les croix des fosses communes de soldats français et de soldats allemands de la guerre 1870-1871.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
Parti : au 1er échiqueté d'or et d'azur au casque de légionnaire romain de gueules brochant sur le tout, au 2e d'azur à la fasce ondée d'or chargée d'une touffe d'herbe de sinople, accompagnée en chef de deux clous de la Passion d'or[32].
Détails
Le premier est aux armes du Vermandois, sur lesquelles broche un casque romain rappelant que le village aurait pour origine un camp romain. Le second, avec la fasce ondée et la touffe d'herbe désignent la vallée de la Somme qui traverse la commune. Les clous représentent saint Quentin, patron de l'église locale mais évoquent également le fait que le village fut propriété du chapitre de Saint-Quentin.

Création de Laurent Lailly adoptée en 2018.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Méximien Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne, (lire en ligne), p. 128
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Castres et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c et d Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 155a
  15. a et b Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 50.
  16. « Les sites fortifiés de hauteur de La Tène finale en Basse-Normandie », pp. 73-94 in Philippe Barral, Bernard Dedet, Fabien Delrieu, et al., L’Âge du fer en Basse-Normandie. Gestes funéraires en Gaule au second-âge du fer, vol. I et II, Presses universitaires de Franche-Comté [lire en ligne]
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Loïc Rossignol, « Mise en place d'un service de transport à la demande : position de l'exploitant » [PDF], sur dumas.ccsd.cnrs.fr, (consulté le ), p. 25.
  19. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
  20. « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
  21. Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur aisne.gouv.fr, (consulté le ), p. 55-59.
  22. « Les maires de Castres », sur francegenweb.org (consulté le ).
  23. Journal de la ville de Saint Quentin 15/06/1913
  24. a et b « Jean-Marie Accart a été élu maire », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Liste des maires Préfecture de l'Aisne, consulté le 7 juillet 2008
  26. « Jean-Marie Accart veut continuer l’aventure », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne).
  27. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  28. « Jean-Marie Accart et ses deux adjoints poursuivent l’aventure à Castres », sur aisnenouvelle.fr, L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « 02142 Castres (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).