Casalabriva

commune française du département de la Corse-du-Sud

Casalabriva
Casalabriva
Vue du village
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Sartène
Intercommunalité Communauté de communes du Sartenais-Valinco
Maire
Mandat
Vincent Micheletti
2020-2026
Code postal 20140
Code commune 2A071
Démographie
Gentilé Casalabrivais
Population
municipale
224 hab. (2021 en augmentation de 11,44 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 41° 45′ 14″ nord, 8° 56′ 16″ est
Altitude 600 m
Min. 16 m
Max. 1 115 m
Superficie 15,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Taravo-Ornano
Localisation
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Casalabriva

Casalabriva est une commune située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève d'Istria.

Géographie modifier

Le village de Casalabriva est traversé par la RN 196.

Il se situe à 2 km de Petreto-Bicchisano à 5,7 km d’Olmeto et à 3 km de Sollacaro.

Tout comme Olivese, elle se caractérise par un habitat groupé. Ses collines sont couvertes de maquis, de chênes verts et de châtaigniers.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Casalabriva est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), cultures permanentes (3,3 %), prairies (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Au Moyen Âge, le village de Casalabriva dépendait de la seigneurie d’Istria et de la piève de Valle d’Istria. À l’époque moderne, elle formait l’une des douze communautés de la piève d’Istria qui deviendra en 1793 « canton du Taravo » puis « canton de Petreto-Bicchisano » à partir de 1828. À la suite de la loi du , qui valide un échange de terre avec la commune d’Olmeto, les nouvelles limites de la commune sont fixées.

Après la libération de la Corse en 1943 du joug nazi et fasciste, puis celle de la France métropolitaine en et depuis les années 1950, une histoire romanesque circulait volontiers : le nom du village proviendrait de « Casa di l'abrei » qui signifierait en langue corse « la maison des juifs ».

Or, la linguistique historique apporte un éclairage scientifique tout autre et bien plus près du nom de la commune.

Etymologie modifier

« Casalabriva » donne une traduction étymologique directe signifiant « la maison en deçà du pont ». Le mot se décompose comme suit : Casa, du latin casa signifie « cabane, chaumière, maison » ; puis, ala, du latin ad, souvent élidé en al, signifiant « la direction, le mouvement » ; enfin, le mot briva dont l'origine gauloise brio, est utilisée parfois en latin, signifie « pont » (Ex : en France les communes de Brive-la-Gaillarde ou Brives-Charensac). Le mot celte brio a donné l'anglais Bridge ; on retrouve ce même radical en langue slovène brv signifiant « passerelle » Toutes ces langues citées appartiennent au groupe des langues indo-européennes.

L'importance de la présence du fleuve Taravo traversant la commune permet d'attester cette étymologie par une réalité géographique. Cette toponymie celto-latine a été transmise à la langue corse.

Une autre étymologie donne à Casalabriva le sens de « la maison de l’Hébreu »[7].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1965 Tony Ogliastroni   Conseiller général du Canton d'Olmeto (1945-1949)
1965 1995 Jean-Pierre Cesari    
1995 2002 Jean-Marc Nicolai    
2002 2003 Antoine Olivesi    
2003 En cours Vincent Micheletti[8]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

En 2021, la commune comptait 224 habitants[Note 2], en augmentation de 11,44 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
362257222270200275277266311
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
329382381380428442449422461
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
464529440518449451296255174
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
162139136150181187180209224
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
  311
  380
  449
  422
  529
  440
  296
  150
  162
  139
  136
  150
  181
  187
  179

Lieux et monuments modifier

  • Église paroissiale Saint-Michel : Elle a été construite entre 1873 et 1883, en remplacement de l'église Saint-Antoine qui menaçait de s'effondrer. En 1931 d’importants travaux de restauration sont nécessaires, en raison de son mauvais état. Cette restauration aura lieu au cours du deuxième quart du XXe siècle. Le gros œuvre est fait de granite et moellon sans chaîne en pierre de taille. La couverture elle, est faite de tuile creuse.
 
  • Pont de Calzola(Pont tordu) : Pont sur le Taravo marquant la limite avec la commune de Pila-Canale. La particularité de ce pont, est qu’il présente deux virages semblant dus à un défaut d'alignement entre les arches d'extrémité.
  • Monument aux morts : Le monument est situé en face de la fontaine au cœur du village.
  • Fontaine (au cœur du village) : La fontaine qui se situe au cœur du village, date du mois d’.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. « Sur les traces de la mémoire juive en Corse », (à propos de Mémoires juives de Corse, Didier Long, 2016)(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Humanité, (consulté le ).
  8. Site de la préfecture corse- identité du maire de la commune
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi modifier

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