Carmen Martínez Aguayo

femme politique espagnole

Carmen Martínez Aguayo (prononcé en espagnol : [ˈkaɾmɛ̃m maɾˈtinɛθ aˈɣwaʝo]) est une femme politique espagnole née le à Madrid. Elle est membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Carmen Martínez Aguayo
Illustration.
Fonctions
Conseillère aux Finances et aux Administrations publiques de la Junte d'Andalousie

(1 an, 4 mois et 2 jours)
Président José Antonio Griñán
Gouvernement Griñán II
Prédécesseur Elle-même (Finances)
Begoña Álvarez (Administrations)
Successeur María Jesús Montero
Députée au Parlement d'Andalousie

(3 ans et 27 jours)
Élection 25 mars 2012
Circonscription Séville
Législature IXe
Groupe politique Socialiste
Conseillère à l'Économie et aux Finances

(3 ans et 11 jours)
Président José Antonio Griñán
Gouvernement Griñán I
Prédécesseur José Antonio Griñán
Successeur Antonio Ávila (Économie)
Elle-même (Finances)
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Profession Médecin

Biographie modifier

Vie privée modifier

Carmen Martínez Aguayo naît le à Madrid[1]. Elle est issue d'une fratrie de cinq enfants. Son père meurt assez jeune et elle se trouve élevée par sa mère, d'origine modeste et qui deviendra aide-soignante[2].

Vie professionnelle modifier

Carmen Martínez Aguayo est titulaire d'une licence en médecine et chirurgie, spécialisée en médecine familiale et communautaire. Elle effectue deux internats, à Madrid puis Valence. Elle est également diplômée en puériculture et en administration de la santé[2],[3].

Elle participe en à la rédaction du « rapport Abril », coordonné par l'ancien ministre Fernando Abril Martorell et procédant à un audit du système de santé publique, mais qui ne sera jamais appliqué[4]. En , elle est nommée sous-directrice générale de l'Attention spécialisée de l'Institut national de la santé (INSALUD). Elle est promue directrice générale de l'Institut l'année suivante et le reste jusqu'en [5].

Cette année-là, elle est désignée directrice générale du Service andalou de santé (SAS). En , elle devient présidente de la fondation Progrès et Santé, rattachée au département de la Santé de la Junte d'Andalousie[5].

Vie politique modifier

En , Carmen Martínez Aguayo est désigné vice-conseillère du département de l'Économie et des Finances, dirigée par José Antonio Griñán et exerce cette responsabilité pendant cinq ans[3].

Le , elle est nommée conseillère[a] à l'Économie et aux Finances alors que José Antonio Griñán devient président de la Junte d'Andalousie[6]. Après les élections du 25 mars 2012, au cours desquelles elle est élue députée de Séville au Parlement d'Andalousie, elle devient conseillère aux Finances et aux Administrations publiques[7].

Lorsque Susana Díaz prend la succession de José Antonio Griñán en , Carmen Martínez Aguayo est remplacée par la conseillère à la Santé sortante, María Jesús Montero[7].

Condamnation dans l'affaire ERE modifier

Carmen Martínez Aguayo est condamnée le à six ans de prison et quinze ans d'interdiction d'exercice de toute fonction publique par l'audience provinciale de Séville pour détournement de fonds publics et prévarication dans le cadre de l'affaire « ERE », une affaire de fraudes aux aides publiques — attribuées irrégulièrement — aux entreprises procédant à un plan de sauvegarde de l'emploi. Elle avait affirmé devant les tribunaux ne pas avoir été informée par le contrôleur général de la Junte d'Andalousie de l'irrégularité administrative et comptable des subventions concernées[8]. Le , sa peine est confirmée en appel par le Tribunal suprême[9].

Elle se présente le suivant à la prison des femmes d'Alcalá de Guadaíra, dans la banlieue de Séville, afin d'être placée sous écrou. Elle disposait d'un délai de dix jours, accordé le par la cour provinciale, pour se rendre volontairement à l'établissement carcéral[10]. Du fait de la réécriture du Code pénal concernant le délit de détournement de fonds publics, votée par les Cortes Generales au moment de son incarcération, elle dépose au mois de une demande de réexamen de sa condamnation pour obtenir son acquittement sur ce point, ce qui lui permettrait de sortir de prison puisque seule resterait la peine d'interdiction de fonction publique liée au délit de prévarication[11]. Sa requête en révision est rejetée le suivant par le Tribunal suprême, qui suit l'avis du ministère public[12].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. En Espagne, un conseiller (consejero) est un membre de gouvernement d'une communauté autonome.

Références modifier

  1. (es) « Martínez Aguayo, Carmen », sur parlamentodeandalucia.es (consulté le ).
  2. a et b (es) Juan M. Marqués Perales, « La escudera leal », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) Agence EFE, « Carmen Martínez Aguayo seguirá en Hacienda en una etapa marcada por la crisis », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Iván Gelibter, « Martínez Aguayo: una médica experta en las cuentas públicas », Diario SUR,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (es) « El juego en Andalucía pasa a Carmen Martínez Aguayo, Consejera de Hacienda y Administración Pública », Azar,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Agence EFE, « Griñán anuncia su gobierno con nueve mujeres y seis hombres », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b (es) María Dolores Tortosa, « Griñán forma un gobierno con marcado acento político », Ideal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Agence EFE, « Exconsejera Aguayo, condenada a seis años de cárcel por el caso ERE », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Ángela Martialay, « El Supremo confirma la condena a Chaves y el ingreso en prisión de Griñán por el caso ERE », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Jorge Muñoz, « La ex consejera andaluza Carmen Martínez Aguayo ingresa en prisión », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Una exconsejera del PSOE condenada por los ERE pide ser absuelta por la reforma de la malversación », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « El Supremo rechaza bajar la pena por malversación a dos encarcelados por los ERE que reclamaron que se les aplicara la reforma legal », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes modifier