Carmen Jordá
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Carmen Jordá en 2021.
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Alcoy (Espagne)
Nationalité Espagnole
Site web carmenjorda.com
Carrière
Années d'activité Depuis 2005
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Renault F1 Team (pilote de développement)

Carmen Jordá, née le à Alcoy, est une pilote automobile espagnole.

Biographie modifier

 
Carmen Jorda en 2014.

Après quatre années de compétition en karting alors qu'elle vivait en Angleterre, Carmen s'engage dans le championnat espagnol European F3 Open. Elle termine quatrième, avec trois podiums, pour sa seconde saison, en 2007.

En 2010, elle s'installe aux États-Unis pour participer au championnat Indy Lights avec l'écurie Andersen Racing 1. En 2012, elle signe avec Ocean Racing Technology pour sa première saison en GP3 Series. En trois saisons de GP3 et quarante-quatre départs, elle ne parvient jamais à entrer dans les points ; son meilleur résultat en course est une quatorzième place et son meilleur classement en championnat est une vingt-huitième place[1].

En 2015, Carmen Jordá rejoint Lotus F1 Team en tant que pilote de développement ; elle doit même être amenée à piloter la Lotus E23 Hybrid en cours de saison[2],[3]. Cette nomination inattendue, compte-tenu de son palmarès vierge et de ses faibles résultats dans l'ensemble des catégories où elle s'est engagée, est moquée par ses anciens rivaux en GP3[1],[4]. Michèle Mouton déclare alors : « Si je devais suggérer des noms de femme pilote qui ont ce qu'il faut pour arriver en F1, je dirais Simona de Silvestro, Danica Patrick, Susie Wolff ou encore Beitske Visser[5]. »

En 2016, après le rachat de Lotus par Renault, elle est conservée en tant que pilote de développement[6],[7]. En parallèle, elle dispute, au volant d'une Renault R.S.01, le Renault Sport Trophy organisé par Renault Sport dans le cadre des World Series by Renault où elle peine à rivaliser avec des pilotes amateurs[8].

En 2017, après avoir proposé la création d'un championnat de Formule 1 féminin (« Cela donnerait à toutes les femmes la chance de réaliser leur rêve et d'être sur un pied d'égalité comme dans d'autres sports, comme le tennis par exemple. »), elle rejoint la Commission des Femmes en sport automobile au sein de la FIA[9]. Cette nomination est fraîchement accueillie, notamment par les pilotes Michèle Mouton, Pippa Mann, Tatiana Calderón et Alice Powell[9],[10],[8].

En 2018, en marge du ePrix de Mexico, Carmen Jordá se retrouve une nouvelle fois sous le feu des critiques après un test au volant d'une monoplace de Formule E, déclarant à l'issue de son essai que la monoplace électrique convenait mieux aux femmes : « C'est moins physique qu'une F1 en raison des niveaux d'appuis et de la direction. Les femmes sont face à un problème de physique en F2 et en F1 qu'on ne retrouve pas en Formule e. Ce n'est pas à moi de décider ce qui est bon ou pas pour les femmes dans le sport. Les femmes sont capables de bons résultats dans des championnats tels que le karting, la F3 ou le GT mais il y a une barrière au niveau du physique en F2 et en F1. Je pense que c'est un vrai problème pour les femmes et que c'est pour cela qu'elles ne sont pas dans ces championnats[11],[12]. »

Elle tente ensuite de participer aux W Series, un championnat de course automobile exclusivement réservé aux femmes utilisant des monoplaces de la catégorie Formule 3 régionale. Alors que 55 pilotes sont initialement inscrites dans une liste de préqualification pour la saison 2019 (six autres sont ajoutées plus tard)[13],[14],[15], Carmen Jordá ne se présente pas à la session d'évaluation sur le Wachauring de Melk, en Autriche, du 26 au 2019 et n'est donc pas retenue parmi les vingt-huit concurrentes[16],[17]. Des divergences avec ses sponsors seraient à l'origine de son forfait[18].

Carrière modifier

 
Carmen Jordá pilotant en GP3 pour l'écurie Koiranen Bros. Motorsport.

Notes et références modifier

  1. a et b Carmen Jorda moquée par certains pilotes ! - Grégory Demoen, 27 février 2015
  2. « Formule 1 : Carmen Jorda, une femme pilote chez Lotus. Une femme pilote intègre l'écurie Lotus de Formule pour la saison 2015. », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. « F1 - Carmen Jordá devient pilote de développement Lotus », sur AUTOhebdo,
  4. F1 : La nomination de Carmen Jorda suscite les moqueries - Olivier Ferret, Nextgen-auto, 27 février 2015
  5. Olivier Ferret, « Quand Michèle Mouton tacle Carmen Jorda... », sur motorsport.nextgen-auto.com, (consulté le )
  6. Grégory Demoen, « Jorda conservée par Renault », sur f1i.fr, (consulté le )
  7. Fabien Carlier, « Carmen Jorda toujours pilote de réserve », sur confidential-renault.fr, (consulté le )
  8. a et b Marcus Simmons, « Jordá nommée à la FIA, les femmes crient au scandale », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
  9. a et b Mickael Guilmeau, « Carmen Jordá rejoint la Commission des Femmes en sport automobile à la FIA. », sur franceracing.fr, (consulté le )
  10. Eliane Gilain, « CARMEN JORDA À LA COMMISSION DES FEMMES DE LA FIA : UNE NOMINATION TRÈS MAL ACCUEILLIE ! », sur poleposition.ca, (consulté le )
  11. « Carmen Jorda encore sous le feu des critiques », sur autohebdo.fr, (consulté le )
  12. Benjamin Vinel, « Jordá : La Formule E est plus facile que la F1 pour les femmes. Carmen Jordá a créé la polémique à la suite de propos tenus à l'issue d'un test en Formule E. », sur fr.motorsport.com, (consulté le )
  13. (en) « W Series names long-list of drivers », W Series, .
  14. (en) « 55 women make the first cut for 2019 W Series », Autoweek, .
  15. (en) « Six new drivers enter W Series selection », W Series, .
  16. (en) « 55 women make the first cut for 2019 W Series », sur autoweek.com, (consulté le )
  17. (en) Lucy Morson, « W Series names 28 drivers for final stage of selection », sur motorsport.com, (consulté le )
  18. Jonathan Noble, « Jordá explique son absence de la sélection de W Series », sur fr.motorsport.com, (consulté le )

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