Capitaine Conan

film de Bertrand Tavernier, sorti en 1996
Capitaine Conan

Réalisation Bertrand Tavernier
Scénario Bertrand Tavernier
Jean Cosmos
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame, guerre
Durée 130 minutes
Sortie 1996

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Capitaine Conan est un film français de Bertrand Tavernier, sorti en 1996. Son action se déroule pendant et immédiatement après la Première Guerre mondiale sur le Front des Balkans. Il s'agit d'une adaptation du roman homonyme Capitaine Conan de Roger Vercel.

Synopsis modifier

Le capitaine Conan est un guerrier au sens plein du terme : non seulement il se bat d'une manière exceptionnelle mais le fait de vivre en guerre le fait vivre intensément. Les Balkans, jusqu'en septembre 1918, sont l'un des théâtres de la guerre des tranchées. La prise du mont Sokol, l'une des dernières grandes batailles de la guerre, précipite la reddition de la Bulgarie et offre à l'armée d'Orient, sous le commandement de Franchet d'Esperey, une vaste brèche vers le territoire austro-hongrois.

À la tête d'une cinquantaine de soldats héroïques, sortis pour la plupart des prisons militaires, Conan (Philippe Torreton) bataille à la manière des Sioux et fait trembler les secteurs ennemis. Avec son « corps franc », c'est au couteau qu'il y va : « On lui voyait le blanc des yeux au frère et on le crevait en foutant la verte à tout le régiment... »

Conan méprise l'armée régulière et les officiers d'active, ceux qu'il appelle des « soldats », alors qu'il se considère, lui, comme un « guerrier ». Il n'a d'estime que pour De Scève (Bernard Le Coq), aristocrate ayant refusé le confort bourgeois et qui s'est engagé dans l'infanterie, et d'amitié que pour le lieutenant Norbert (Samuel Le Bihan), jeune licencié en Lettres, dont il apprécie la droiture et la morale. L'armistice est signé en France, mais l'armée d'Orient n'est pas démobilisée, puisqu'elle doit faire face aux bolcheviks de Russie. Elle reste en état de guerre. Casernés dans Bucarest, en pays allié, les soldats (dont les hommes de Conan) sèment le désordre allant jusqu'au pillage et au meurtre.

Norbert, nommé commissaire-rapporteur, fidèle à ses convictions, a la délicate mission d'arrêter et de faire condamner les coupables. Les hommes de Conan sont évidemment les premiers suspects ; malgré la fureur de Conan qui les défend envers et contre tout, Norbert fera son devoir. Les deux amis vont s'opposer, se séparer, se retrouver aussi de manière inattendue, quand Conan va prendre auprès de De Scève, qui veut le faire fusiller, la défense d'un jeune soldat accusé de désertion.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Distinctions modifier

Prix modifier

Nominations modifier

Bibliographie modifier

  • 14 -18 aujourd’hui, , chap. 1
  • Bruno Cabanes, Capitaine Conan, le hors-la-loi des Balkans, L'Histoire, , chap. 203
  • Jean-Luc Doin, Bertrand Tavernier, Paris, Ramsay,
  • François Forestier, La folle histoire du Capitaine Conan. Tavernier s’en va-t-en guerre, Le Nouvel Observateur, 3-9 octobre 1996, chap. 1665
  • Jean-Michel Frodon, Les grandes manœuvres du mélancolique Capitaine *Conan, Le Monde,
  • Sophie Grassin, La guerre et rien d’autre, L’Express,
  • Nelly Kaplan, (Capitaine Conan) Un artiste du lingue, Magazine Littéraire, , chap. 348
  • Jean-Claude Loiseau, Capitaine Conan, Télérama,
  • Pascal Mérigeau, Capitaine Conan. Le plus sauvage d’entre tous, Le Nouvel Observateur, 17-23 octobre 1996, chap. 1667
  • Nicolas Offenstadt, Les fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective (1914-1999), Paris, Odile Jacob,
  • Positif, , chap. 429
  • Première, , chap. 236
  • Louis Seguin, La ferveur et l’ambition, La Quinzaine littéraire, 1-15 novembre 1996, chap. 703
  • Marc Vanden Berghe, Obliterro ergo sum. Au sujet de Capitaine Conan, Bruxelles,
  • Pour Capitaine Conan, contre l’oubli. Grande Guerre et cinéma. « Machines à vivre » et « à tuer » de Roger Vercel à Bertrand Tavernier, Bruxelles,
  • Edouard Waintrop, La vraie barbarie du Capitaine Conan, Libération,

Liens externes modifier