Cap Guardafui

cap de Somalie
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Cap Guardafui
Image satellitaire du bras de mer qui sépare le Cap Guardafui, à l'ouest, de l'île de Socotra à l'est.
Image satellitaire du bras de mer qui sépare le Cap Guardafui, à l'ouest, de l'île de Socotra à l'est.
Localisation
Pays Somalie
Coordonnées 11° 49′ 00″ nord, 51° 15′ 00″ est
Étendue d'eau
Géolocalisation sur la carte : Somalie
(Voir situation sur carte : Somalie)
Cap Guardafui

Le cap Guardafui, Gees Gwardafuy, Ras Asir[1] ou encore Raas Caseyr, est un cap de Somalie situé dans la région du Pount. Bien que situé à la pointe extrême de la Corne de l'Afrique, il ne constitue pas le point le plus oriental du continent africain, ce point étant représenté par le cap Hafun situé plus au sud.

Il se situe entre la mer d'Arabie à l'est et au sud et le golfe d'Aden au nord, non loin de l'archipel de Socotra.

Étymologie modifier

Déjà connu sous le nom de « promontoire des aromates » (en grec Αρωμάτων ἀκρτήριον) lors des traversées grecques en Érythrée, le cap est redouté depuis l'Antiquité. Nommé Ras Asir par les arabes, il est un des pires dangers de la porte des lamentations (en arabe : باب المندب)[2]. Son nom provient de la lingua franca, en partie composée de mots italiens, et de la contraction entre guardare, verbe « regarder », et fuggere, verbe « fuir »[3].

Henry de Monfreid évoque une origine qui viendrait du nom de la terre située au pied de la montagne de l'Éléphant (mont Éléphantas des Grecs)[4]

Ce nom vient, je crois, en réalité de "Arde el fil", terre de l'éléphant : non qu'il y en ait là plus spécialement qu'ailleurs mais cette dénomination fait allusion à une montagne en forme d'éléphant couché, bien connue des anciens qui venaient chercher l'encens et la myrrhe et qu'ils nommaient le mont Éléphantas

Culture modifier

Déjà nommé dans les Milles et une nuits[2], le cap comprend le plus vieux phare du pays, il est aussi présent dans le poème des Lusiades par Luís de Camões.

canto X, 97:

(Cabo Guardafui. O mar Vermelho.)

«O Cabo vê já Arómata chamado,
E agora Guardafú, dos moradores,
Onde começa a boca do afamado
Mar Roxo, que do fundo toma as cores;
Este como limite está lançado
Que divide Asia de Africa; e as milhores
Povoações que a parte Africa tem
Maçuá são, Arquico e Suaquém.»

Notes et références modifier

  1. National Geospatial-Intelligence Agency Site Internet: http://geonames.nga.mil/namesgaz/
  2. a et b « Pourquoi pas un phare cap guardafui », La Nature,‎ (lire en ligne)
  3. (it) « CAPO GUARDAFUI, RAS ‘ASÄYR راس عسير- Alberto Alpozzi Fotografia », sur www.albertoalpozzi.it (consulté le )
  4. Henry de Monfreid, les Secrets de la mer Rouge, Paris, Points, coll. « Points Aventure », (1re éd. 1931), 345 p. (ISBN 9791041411719), p. 217; 318-319

Liens externes modifier