Cantus Arcticus

œuvre de Einojuhani Rautavaara

Concerto pour oiseaux et orchestre

Cantus Arcticus
Op. 61
Concerto pour oiseaux et orchestre
Genre Concerto
Nb. de mouvements 3
Musique Einojuhani Rautavaara
Durée approximative 18 min
Dates de composition 1972
Commanditaire Université d'Oulu
Création
Université d'Oulu, Drapeau de la Finlande Finlande

Cantus Arcticus, op. 61, est une œuvre orchestrale du compositeur finlandais Einojuhani Rautavaara. Écrite en 1972, c'est probablement son œuvre la plus connue.

À propos de la musique modifier

Cantus Arcticus est une commande de l'Université d'Oulu pour la célébration de sa première cérémonie de doctorat[1],[2]. Au lieu de la traditionnelle cantate pour chœur et orchestre que l'on entend lors de ce genre de cérémonie, Rautavaara, alors âgé de 44 ans, écrit une œuvre qui incorpore des chants d'oiseaux[2],[3]. La première a eu lieu le sur le campus de l'Université d'Oulu[3].

Sous-titrée Concerto pour oiseaux et orchestre, Cantus Arcticus incorpore des enregistrements sur bande magnétique de chants d'oiseaux saisis près du cercle arctique et dans les marais du nord de Liminka, au nord de la Finlande[2],[3]. S'il n'est pas inédit en 1972 d'écrire une œuvre mêlant instruments et bande enregistrée, Rautavaara présente un enregistrement qui a été très peu retravaillé, et auquel les instruments de l'orchestre semblent répondre[3] :

« La partie orchestrale, simple en elle-même, a été conçue comme contrepoint au chant des oiseaux nordiques, enregistré de telle façon que l'orchestre symphonique et les oiseaux sont dans une interaction continue entre eux. »

— Einojuhani Rautavaara[3].

Structure modifier

 
Alouette hausse-col.

L'œuvre comprend trois mouvements et dure environ 18 minutes.

  1. Suo (Le marais) commence par un duo de flûtes impressionnistes, instrument souvent associé aux oiseaux[3]. Rautavaara indique aux flûtistes : « pensez à l'automne, et à Tchaïkovski »[3]. Les flûtes sont rejointes par les autres bois de l'orchestre, et ensuite par les chants des oiseaux du marais au printemps. Vient ensuite une mélodie ample aux cordes, évoquant l'humeur de quelqu'un marchant dans la nature[2]. Le mouvement se termine avec un rappel de la mélodie d'ouverture des flûtes[1].
  2. Melankolia (Mélancolie), contient un enregistrement du chant de l'alouette hausse-col ralenti, ce qui abaisse ce chant de deux octaves. Après quelque temps, les cordes entrent avec une mélodie calme[2],[1].
  3. Joutsenet muuttavat (Cygnes migrant), prend la forme d'une large arche, débutant par un crescendo pour orchestre. Rautavaara explique avoir imaginé « les cygnes volant directement vers le soleil »[1]. Quatre groupes instrumentaux ajoutent des textures de façon aléatoire pendant que les chants des cygnes chanteurs, l'emblème de la Finlande, s'additionnent, augmentant la complexité au fur et à mesure[3]. Une fois le point culminant atteint, le chant des oiseaux et l'orchestre finissent par s'évanouir, comme s'ils se perdaient au loin[2].

Orchestration modifier

Instrumentation de Cantus Arcticus
Cordes
premiers violons,
seconds violons,
altos,
violoncelles,
contrebasses
1 harpe
Bois
2 flûtes,
2 hautbois,
2 clarinettes en si,
2 bassons
Cuivres
2 cors en fa,
2 trompettes en si,
1 trombone
Percussions
timbales, cymbales,
celesta, tam-tams,
bande magnétique

Enregistrements modifier

Références modifier

  1. a b c et d (en) Chris Morrison, « Cantus Arcticus (Concerto for Birds & Orchestra), for orchestra & taped bird songs, Op. 61 », AllMusic (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) Einojuhani Rautavaara, notes de pochette de l'album Cantus Arcticus, Piano Concerto no 1, Symphonie no 3, Laura Mikkola (p), Orchestre national royal d'Écosse, Hannu Lintu, 1997 (Naxos).
  3. a b c d e f g et h Anne-Charlotte Rémond, « 1972, Einojuhani Rautavaara compose Cantus Arcticus » [audio], Musicopolis, France Musique (consulté le ).
  4. Jérémie Rousseau, « Quelle est la meilleure version de Cantus Arcticus d'Einojuhani Rautavaara ? », La Tribune des critiques de disques, France Musique, (consulté le ).

Liens externes modifier