Canton de Grand-Couronne

canton français

Le canton de Grand-Couronne est une ancienne division administrative française située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

Canton de Grand-Couronne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement(s) Arrondissement de Rouen
Chef-lieu Grand-Couronne
Code canton 76 26
Disparition 2015
Démographie
Population 22 779 hab. (1999)
Densité 287 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 57″ nord, 0° 58′ 24″ est
Superficie 79,34 km2
Subdivisions
Communes 8

Géographie modifier

Ce canton était organisé autour de Grand-Couronne dans l'arrondissement de Rouen. Son altitude variait de 1 m (Le Grand-Quevilly) à 139 m (Grand-Couronne) pour une altitude moyenne de 18 m.

Histoire modifier

Administration modifier

Conseillers généraux de 1833 à 2015 modifier

Liste des conseillers généraux successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1841
(démission)
Antoine Sevène
(1795-1845)
  Commerçant, conseiller municipal de Rouen
1841[1] 1848 Frédéric Prat   Adjoint au maire de Rouen
1848 1852 Édouard Turgis[2]   Propriétaire, maire d'Oissel
1852 1861 Charles Thorel   Négociant à Rouen
août 1861 octobre 1871 Pierre-Édouard Turgis[3]   Manufacturier à Elbeuf
Maire d'Oissel (1867-1885)
1871 1876 Pierre Pascal Eugène
Manchon
Républicain Avocat à Paris
1876[4] 1892 Edmond Laporte Républicain Inspecteur divisionnaire du travail des enfants dans les manufactures de la Seine
Propriétaire à Grand-Couronne, conseiller d'arrondissement
Élu en 1892 dans le Canton de Sotteville-lès-Rouen
1892 1904
(décès)[5]
François-Xavier
Knieder
Républicain
Progressiste
Industriel au Petit-Quevilly
Président du Conseil général (1900-1904)
Président de l'exposition nationale et coloniale de Rouen (1896)
1904 1907 Édouard Durand Républicain
Progressiste
Maire du Grand-Quevilly (1899-1904)
1907 1919 A. Picot Républicain
Progressiste
Employé à la perception puis clerc de notaire
Adjoint au Maire de Grand-Couronne
1919 1925 Paul Bazin SFIO
puis SFIC
Quincaillier et logeur en garnis puis tourneur sur bois
Maire du Petit-Quevilly (1919-1921)
1925 1931 Maurice Hergault Républicain Maire de Moulineaux
1931 1937 René Rongier Rad. Comptable au Petit-Quevilly
1937 1940 Lucien Vallée SFIC Ouvrier des produits chimiques
1945 1951 Tony Larue SFIO Expert-comptable
Maire du Grand-Quevilly (1935-1995)
1951 1964 Martial Spinneweber PCF Cheminot-métreur
Maire du Petit-Quevilly (1945-1967)
1964 1982 Tony Larue SFIO
puis PS
Député (1956-1977)
Sénateur (1977-1995)
Maire du Grand-Quevilly (1935-1995)
1982 1985 Catherine Duchemin PS Maire de Moulineaux (2001-2007)
Conseillère régionale de Haute-Normandie
1985 2000
(démission)
Marc Massion PS Inspecteur général des PTT
Député (1981-1986)
Sénateur (1995-2013)
Maire du Grand-Quevilly depuis 2000
2000 2002
(démission)
Laurent Fabius PS Ancien Maître des requêtes au Conseil d’État
Député (1978-2016)
Maire du Grand-Quevilly (1995-2000)
Ministre (1981-1984 et 2000-2002)
Premier Ministre (1984-1986)
Président de l'Assemblée nationale (1988-1992 et 1997-2000)
2002 2015 Dominique Randon PS Chef d'entreprise
Maire de Petit-Couronne depuis 2008

Conseillers d'arrondissement (de 1833 à 1940) modifier

Liste des conseillers d'arrondissement successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1839 Pierre Augustin Duclos   Maitre de poste, marchand de bois, maire de Grand-Couronne (1830-1848)
1839 1845 Germain Delamare    
1845 1848 M. Lemoine   Maire de Sotteville (1835-1848)
1848 1850
(décès)
Marquis Marie Jacques Armand Henri
Guyon de Guercheville
(1820-1850)
  Propriétaire à Saint-Étienne-du-Rouvray
1850 1871 Victor Bertel Bonapartiste Manufacturier, maire de Sotteville (1851-1876)
1871 1874 M. Leseigneur    
1874 1876 Edmond Laporte Républicain Inspecteur divisionnaire du travail des enfants dans les manufactures de la Seine
Propriétaire à Grand-Couronne
1876 1880      
1880 1892 Yves-Hyacinthe Ménagé Républicain
radical
Comptable, maire de Sotteville-lès-Rouen (1879-1886)
1892 1898 Amédée Lefebvre Républicain Maire de Grand-Couronne (1892-1896)
1898 1904 Louis Magalon Républicain Médecin à La Bouille
1904 1919 M. Léonard Républicain
progressiste
 
1919 1928 Albert Chevalier SFIO puis PC-SFIC Cultivateur, adjoint au maire du Petit-Quevilly
1928 1940 Amable Lozai PRS Industriel, maire du Petit-Quevilly
1940       Les conseils d'arrondissement ont été suspendus par la loi du 12 octobre 1940
et n'ont jamais été réactivés
Les données manquantes sont à compléter.

Composition modifier

Le canton de Grand-Couronne regroupait 8 communes et comptait 22 779 habitants (recensement de 1999 sans doubles comptes).

Communes Population
(2012)
Code
postal
Code
Insee
La Bouille 791 76530 76131
Grand-Couronne 9 442 76530 76319
Hautot-sur-Seine 352 76113 76350
Moulineaux 890 76530 76457
Petit-Couronne 8 621 76650 76497
Sahurs 1 120 76113 76550
Saint-Pierre-de-Manneville 774 76113 76634
Val-de-la-Haye 789 76380 76717

Démographie modifier

1793 1866 1876 1886 1962 1968 1975
6 6665 1664 7084 74113 14015 26217 250
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009
19 63422 46922 77922 85723 37023 41423 536
2010 2011 2012 2013 2014 - -
23 71123 86724 01223 96323 702--
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
Population municipale à partir de 2006
(Sources : INSEE et cassini)

Chiffres ne comprenant pas ceux de la fraction du Grand-Quevilly.

Notes et références modifier

  1. « Gazette nationale ou le Moniteur universel 6 juin 1842 - (06-juin-1842) », sur Gallica (consulté le ).
  2. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. Pierre-Édouard Turgis - Biographie (en cours) Source : Oissel. Glanes, traditions, souvenirs, faits contemporains. Édouard Turgis, 1886. Réédition par la Société d’Histoire d’Oissel,1984. Pages II à ??. Pierre-Édouard Turgis naquit à Rouen le , pendant un court séjour qu'y fit sa mère. Sa famille habitait Elbeuf où son père était à la tête d'une importante manufacture de draps. Dès qu'il eut atteint l'âge raisonnable, il fut mis en pension à Rouen et suivit les cours du Lycée, où il remporta, pendant le temps de ses études, d'honorables succès. Son instruction, si bien commencée, s'acheva à Paris. Placé à cet effet chez un homme des plus recommandables à tous les points de vue, il eut bien vite conquis, par l'affabilité de son humeur, l'estime et l'affection de tous les membres de sa famille et, par un heureux privilège, qui est à la louange des uns et des autres, cette vive et réciproque sympathie, bien loin de s'affaiblir ou de disparaître avec la cause qui lui avait donné naissance, s'est au contraire fortifiée et a été l'occasion depuis lors d'un commerce d'amitié plein de charme que la mort seule a eu le pouvoir de briser. Dès qu'il fut de retour à Elbeuf, M. É. Turgis s'adonna à l'examen approfondi et à la pratique des différentes branches de la fabrication du drap, avec lesquelles, grâce à un travail opiniâtre et à de rares facultés d'assimilations, il devint bientôt familier. Depuis cette époque jusqu'en 1878, il fit sa carrière de l'industrie lainière, soit comme fabricant, soit comme filateur, et, durant cette longue suite d'années, il trouva le moyen, tout en s'occupant de ses intérêts commerciaux, de donner une large part de son temps aux affaires publiques. En 1843, il fut pour la première fois appelé à remplir à Elbeuf les fonctions de conseiller municipal qu'il exerça jusqu'en mai 1845, époque à laquelle il donna sa démission. Plus tard, de 1855 à 1860, il siégea de nouveau dans le corps des édiles elbeuviens dont il se montra un des membres les plus actifs. Mais ce ne fut point seulement le conseil municipal qui fut favorisé de son précieux concours, la chambre consultative des arts et manufactures lui avait ouvert ses portes dès le et elle le compta au nombre de ses membres jusqu'au , c'est-à-dire pendant une durée consécutive de quatorze ans. Le , par suite de la transformation de la chambre consultative en chambre de commerce, en vertu du décret du , des élections générales eurent lieu pour composer la représentation de cette nouvelle assemblée de notables. M. Turgis fut élu membre de la chambre récemment instituée, qui lui déféra la vice-présidence le , après qu'il eut décliné, par un sentiment de volontaire effacement dont sa carrière présente plus d'un exemple, la mandat de président qui lui avait été officieusement offert pas ses collègues. Après cinq années d'exercice, qui prirent fin le , il refusa toute nouvelle candidature par suite de son éloignement d'Elbeuf, et cessa définitivement, à ce moment, de faire partie de la chambre de commerce. Aux qualités d'administrateur et aux aptitudes spéciales qui l'avaient désigné pour les différentes fonctions dont nous venons de parler, M. Turgis joignait une fermeté d'âme et une solidité de principes qui lui avaient valu une incontestable autorité morale : aussi, lorsqu'il s'agit, pendant l'époque troublée et périlleuse de la deuxième République française, de donner un chef au deuxième bataillon de la légion de la garde nationale d'Elbeuf, fut-il considéré par tous comme l'homme le plus capable d'occuper utilement ce poste ; sa nomination eut lieu le . Il conserva le grade qui lui avait été conféré jusqu'au , date à laquelle les gardes nationales furent licenciées. Vers le milieu de 1860, un grand changement s'opéra dans la vie et les habitudes de M. Turgis, voici à quelle occasion : Frappé quelques années auparavant dans le plus intime de son être, par la mort prématurée de sa femme, qui brisait à tout jamais son bonheur, il avait difficilement supporté cette suprême affliction que le temps ne devait point effacer de son cœur et que seule put adoucir sa foi religieuse. Au mois d'avril 1858, une nouvelle et grande douleur vint encore l'atteindre : il perdit sa mère, dont la tendresse lui était devenue doublement précieuse. À la suite de cette dernière et cruelle épreuve, Elbeuf, qui ne lui parlait que d'espérances anéanties et d'affections disparues, ne lui offrit bientôt qu'un séjour tellement pénible, qu'il résolut d'habiter momentanément la propriété patrimoniale, située à Oissel, qui lui appartenait : peu à peu il prit goût à sa nouvelle résidence, il s'intéressa au pays, et sans quitter complètement Elbeuf où ses affaires professionnelles nécessitaient fréquemment sa présence, il fit d'Oissel son domicile le plus habituel ; il y retrouvait d'ailleurs le souvenir de sa famille et plus particulièrement celui de son père qui lui avait laissé l'exemple d'une vie toute de dévouement et ennoblie par la pratique des plus belles vertus. Un évènement dont le canton de Grand-Couronne fut le théâtre en 1861 eut aussi une influence marquée sur sa détermination : des élections devant avoir lieu pour la nomination d'un conseiller général, quelques hommes estimables, parlant au nom de nombreux électeurs, le prièrent avec instance de les autoriser à présenter et à soutenir sa candidature. Il résista aux propositions qui lui furent transmises, parce qu'il n'était point un homme d'opposition et qu'il lui répugnait de faire échec au conseiller sortant, candidat du gouvernement, avec lequel il n'avait entretenu que de bons rapports. C'est seulement lorsqu'on lui eut exposé, qu'à son défaut, la majorité des électeurs, répudiant le candidat officiel, porterait, avec chance de succès, un candidat étranger a pays, c'est seulement alors qu'il crut faire acte de bon citoyen, en revenant sur son refus primitif pour livrer son nom aux hasards de l'élection ; mais il veilla à ce que la lutte qui allait s'engager, restât toujours, de sa part, à l'égard de son concurrent, sur le terrain de la plus parfaite courtoisie. Le résultat du vote lui fut favorable au-delà de son attente : une chose l'émut surtout profondément, ce fut l'unanimité avec laquelle, par un surprenant accord, les habitants d'Oissel lui donnèrent leurs suffrages(1). Disons de suite, pour n'y plus revenir, qu'il représenta le canton de Grand-Couronne au conseil général avec la compétence et l'autorité qui lui étaient ordinaires, du au . Aux élections qui eurent lieu à cette époque, il refusa de solliciter le renouvellement de son mandat. La candidature au conseil général n'est point la seule qui lui ait été offerte : en raison de la popularité dont il jouissait à juste titre, et de l'estime en laquelle il était tenu par tous, chaque fois qu'il s'est agi, depuis 1860, d'une élection à la Chambre des députés, son nom a été mis en avant et les démarches les plus flatteuses ont été tentées près de lui; mais ce fut toujours en vain; on ne réussit point à triompher de son extrême modestie. Le , M. Turgis, qui avait décidément donné ses préférences à Oissel, fut élu, en tête de liste, membre du conseil municipal de cette commune. (1) Monsieur Pierre Turgis, chevalier de la Légion d'honneur, après avoir rempli, à Elbeuf, diverses fonctions élevées, fut maire d'Oissel et conseiller général du canton.
  4. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier