La campagne romaine (en italien : campagna romana) est une région basse aux environs de Rome, dans le Latium, en Italie centrale. Sa superficie est d'environ 2 100 km2.

Lumière du matin dans la campagne romaine, par William Stanley Haseltine.
Roman Campagna (La Campagne romaine), peinte par Thomas Cole en 1843.
Une des peintures les plus célèbres de Tischbein, Goethe dans la campagne romaine, 1787, Musée Städel, Francfort-sur-le-Main.

Situation modifier

 
La campagne romaine vue par le satellite Sentinel-2B de Copernicus (voir Sentinel-2), qui a capté cette image de couleur parfaite le 5 février 2019, trois jours à peine après de fortes précipitations à Rome et dans les environs du Latium, en Italie. Il montre l’enracinement des sédiments dans la mer Tyrrhénienne. La chute du 2 février a conduit à l’inondation des rues, à la fermeture des berges du fleuve Tibre et à plusieurs routes. Le fleuve Tibre joue un rôle important dans le transport des sédiments, de sorte que les eaux côtières y sont souvent décolorées. Toutefois, les pluies récentes ont entraîné la coulée d’une grande quantité de sédiments dans la mer Tyrrhénienne, comme le montre cette image. Le panache de sédiments s’étend à 28 km de la côte, transporté au nord-ouest par des courants.

Géographiquement, la campagna est bordée par les monts Sabins au nord-est, le mont Albain au sud-est, la mer Tyrrhénienne au sud-ouest et les montagnes de Tolfa et de Sabatini au nord-ouest. La région est traversée par les rivières Tibre et Aniene. Les principales villes de la campagne romaine sont Tivoli, Anagni, Aricia, Castel Gandolfo, Frascati, Palestrina, Ostie.

Histoire modifier

Pendant la période de l'Empire romain, l'ager romanus était une zone résidentielle appréciée, mais elle fut abandonnée au Moyen Âge à cause de la malaria et de l'insuffisance de l'approvisionnement en eau pour les besoins de l'agriculture.

De nombreux historiens, tels que Fernand Braudel, ont décrit l'état lamentable de la région pendant toute cette période[1]. Elle fut réhabilitée vers la fin du XIXe siècle et au XXe siècle et des exploitations agricoles diverses s'y implantèrent. Mais ce n'est pas avant le vingtième siècle que la situation s'améliora réellement, comme en témoignent les échecs fréquents d'implantations dans la campagne romaine dans les années 1860-1870 ; car, en 1870, on y mourait encore massivement de la malaria[2].

À partir des années 1950, l'expansion de Rome a détruit une grande partie de la campagna, en particulier à l'est et au sud de la ville.

La campagne romaine dans l'art modifier

La campagne romaine a été représentée par de nombreux artistes, allant de peintres comme Nicolas Poussin dans l’Automne, Claude Lorrain dans La Campagne romaine vue de Tivoli, Johann Heinrich Wilhelm Tischbein et son célèbre Goethe dans la campagne romaine, Thomas Cole dans son Roman Campagna (La Campagne romaine), ou plus proche de nous Arthur John Strutt, jusqu'à des écrivains et des poètes comme Chateaubriand (Lettre sur la campagne romaine[3]) ou Robert Browning (Two in the Campagna).

Références modifier

  1. Wolfgang Haase 1996, p. 2276-2277
  2. Wolfgang Haase 1996, p. 2277
  3. Chateaubriand : Lettre sur la campagne romaine (1804), sur romantis.free.fr (consulté le 30 mars 2010)

Bibliographie modifier