Camp de Fossoli
Histoire
Fondation

XXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
Organisation
Volontaires
16 (), 15 (), 20 (), 12 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif
4 employés (), 1 employé (), 2 employés ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Le camp de Fossoli fut un camp de prisonniers de guerre situé à Fossoli (commune de Carpi) en Émilie-Romagne aménagé par les Italiens en 1942 et utilisé par la suite par les SS comme camp de regroupement et de transit (en allemand : Polizei- und Durchgangslager) de prisonniers politiques et raciaux, lesquels avaient pour destination les camps de concentration d'Auschwitz, de Dachau, de Flossenbürg et de Buchenwald.

Camp de Fossoli

Histoire modifier

Pendant la guerre modifier

Créé par les Italiens en comme camp de prisonniers de guerre pour les Anglais, le camp est construit en toile. Il est occupé par les nazis à partir du (Armistice de Cassibile), intéressé par la structure désormais en dur et par sa position géographique. En effet, Fossoli est un point stratégique sur la ligne ferroviaire en direction du nord vers les camps d'extermination. Fin 1943, le camp est cédé à la République sociale qui l'utilise comme centre de rassemblement des Juifs. À partir de juin 1944, la gestion du camp passe de nouveau entre les mains des SS. Entre juin et août 1944, le processus de déportation atteint son maximum avec un transit de 5 000 personnes, pour la moitié de Juifs. Le , 67 officiers et insoumis appelés aux armées par la république sociale sont fusillés au polygone de tir de Cibeno, dans la périphérie de Carpi. De la gare de Carpi partent huit convois ferroviaires dont cinq pour Auschwitz. Dans le premier train, le 22 février, se trouve Primo Levi, qui dans son livre Se questo è un uomo et dans le poème Tramonto a Fossoli rappelle sa présence dans le camp.

Le , par sécurité, le camp est abandonné et transféré à Bolzano - Gries-Quirein.

Après-guerre modifier

Après la guerre, le camp a été utilisé comme habitation. Il fut occupé de 1947 à 1952 par la communauté catholique Nomadelfia et de 1953 à la fin des années 1960 par les exilés d'Istrie. L'utilisation civile du camp lui conféra un aspect neuf et très différent, les structures existantes ayant été grandement modifiées effaçant ainsi quasiment les traces du passé.

Il ne reste actuellement que les murs des baraquements. La commune de Carpi, actuel propriétaire, a réalisé un musée de la déportation et a confié l'ensemble à la Fondation Fossoli.

Bibliographie modifier

  • (it) Danilo Sacchi. Fossoli: transito per Auschwitz. Quella casa davanti al campo di concentramento. Firenze: La Giuntina, 2002. (ISBN 8880571389)
  • (it) Paolo Paoletti. La strage di Fossoli. Milano: Mursia, 2004. (ISBN 8842532851)

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier

Sources modifier