Cairon

commune française du département du Calvados

Cairon
Cairon
L'église Saint-Hilaire.
Blason de Cairon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Caen la Mer
Maire
Mandat
Dominique Rouzic
2020-2026
Code postal 14610
Code commune 14123
Démographie
Gentilé Caironnais
Population
municipale
2 023 hab. (2021 en augmentation de 3,9 % par rapport à 2015)
Densité 342 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 04″ nord, 0° 26′ 49″ ouest
Altitude Min. 28 m
Max. 72 m
Superficie 5,91 km2
Unité urbaine Cairon
(ville-centre)
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thue et Mue
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Cairon
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Cairon
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Cairon
Liens
Site web www.cairon.info

Cairon est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 023 habitants[1].

Géographie modifier

La commune de Cairon se situe en Normandie, dans le Calvados, à 5 km au nord-ouest de Caen.

La rivière la Mue et son affluent le Vey traversent le village.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Cairon est une commune urbaine[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cairon, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 2 528 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), zones urbanisées (17,8 %), prairies (2,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Carun en 1077 - 1083[19] ; Karon en 1077 [?] ; Charon en 1082[19] ; Caron en 1082 - 1085[19] ; Cayron en 1231[20] [?] ; Carone vers 1350[19].

Le toponyme s'est peut-être formé à partir de l'anthroponyme roman Carius adjoint du suffixe -onis[21]. Cependant, la nature des formes anciennes permet de rejeter le nom de personne Carius qui expliquerait le -i-, car il n'apparaît que beaucoup plus tard. C'est pourquoi l'hypothèse d'un nom de lieu pré-latin a été émise[19].

Le gentilé est Caironnais.

Histoire modifier

Lors de la bataille de Normandie, Cairon est libérée le par le 46th Royal Marine Commando (en).

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
? août 1906
(démission)
M. de Prennes    
août 1906 ? Jules Dupray    
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945 après 1954 Ernest Yver   Agriculteur
Réélu en 1947 et 1953
avant 1969 mars 1971 Raymond Grouet    
mars 1971 juillet 1980
(démission)
Jean-Louis Blondel    
juillet 1980 juin 1995 Raymond Bourdin   Agent d'affaires
juin 1995[22] mai 2020 Claude Yver[23] SE Contrôleur principal du trésor
mai 2020[24] En cours Dominique Rouzic SE Assureur retraité

Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[24].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 2 023 habitants[Note 3], en augmentation de 3,9 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
567586540646701702684671569
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
543545537501471429402402339
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
309320292281261269300349370
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
4094806648091 0981 5851 5741 5711 830
2018 2021 - - - - - - -
2 0072 023-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Activité et manifestations modifier

  • Rassemblement de la Pointe.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Nicolas Perrotte (de Cairon ; vers 1450)[33] :
La famille de Cairon remonte à Nicolas Perrotte, qui combattit sous les ordres du connétable Arthur de Bretagne, comte de Richemont, pour expulser les Anglais de la Normandie, et qui commandait à la bataille de Formigny (14 avril 1450) une compagnie d’hommes armés levée à ses frais. Il fut anobli par le roi Charles VII (ainsi qu’un Jean Laurence, individu qu’on retrouve dans « le livre de raison »), en raison de ses services, le 3 février 1454 ou en février 1455 (Lettres de noblesse délivrées à Mehun-sur-Yèvre, Cher). « L’histoire de Charles VII » par G. Gaston du Fresne de Beaucourt le confirme dans le tome VI, page 373 : « anoblis pour services rendus à la réduction de la Normandie ».
Des lettres patentes du roi Louis XI, datées de La Guerche (Touraine), le 5 août 1472, autorisèrent les membres de cette famille à prendre le nom de Cairon. Famille maintenue en noblesse par Roissy en 1599, et par Chamillard en 1667.
Marié à très noble damoiselle Guillemette d’Estampes, fille de Robert seigneur d’Audrieu.
  • Nicolas (I) Perrotte de Cairon (vers 1470) :
A pris le nom de Cairon au lieu de celui de Perrotte, par lettres-patentes du 5 août 1472, vérifiées aux assises d’Évrecy. Demeurait à Saint-Vigor-des-Mézerets, sergenterie de Saint-Jean-le-Blanc, élection de Vire. A continué les services militaires de son père. Porte : « de gueules, à trois coquilles d’argent, 2 et 1 » (similitude avec le blason de la commune).
  • Nicolas (II) (Perrotte) de Cairon (vers 1600) :
Fils de feu noble homme Guillaume, sieur de Bretteville-l'Orgueilleuse et de noble damoiselle Jeanne de La Mariouze. Figure dans plusieurs documents jusqu’en 1631, mort avant 1634. Marié à Isabeau du Boissel (ou Boussel), dont sont issues deux filles :
- Anne qui épousé à Bretteville les 16-25 juin 1641, Jean-Jacques Le Coustellier, écuyer, sieur de Beaumont
- Isabeau.

Les Perrotte ont laissé un livre de raison (Livre de raison des Perrotte de Cairon) dont des extraits sont cités par un abbé Aubert dans un article intitulé 'Notes extraites de trois livres de raison de 1473 à 1550, comptes d'une famille de gentilshommes campagnards normands[34].

Héraldique modifier

Les armes de la commune de Cairon se blasonnent ainsi :

De gueules à trois coquilles d’or[35].

Bibliographie modifier

  • Emmanuel Ghesquière, Cyril Marcigny, Cairon : vivre et mourir au Néolithique, Presses universitaires de Rennes, 2011

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Cairon et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Caen-Carpiquet » (commune de Carpiquet) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Cairon », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a b c d et e François de Beaurepaire (préf. Michel Tamine), Les Noms de lieux du Calvados (annoté par Dominique Fournier), Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-028854-8), p. 110
  20. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  21. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 83
  22. « Claude Yver se représente et brigue un 4e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. Réélection 2014 : « Cairon (14610) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. a et b « Municipales à Cairon. Un premier mandat pour Dominique Rouzic, élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Colombier », notice no PA00111198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Mégalithe nommé La Pierre Tourneresse », notice no PA00111200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. Emmanuel Ghesquière et Cyril Marcigny, 2000 – Fouille et restauration d’un mégalithe voué à la destruction à Cairon « La Pierre Tourneresse », Archéopages, no 1, juin 2000, p. 4-9
  32. « Église Saint-Hilaire », notice no PA00111199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Voir « Notes extraites de trois livres de raison de 1473 à 1550 – Comptes d’une famille de gentilshommes campagnards normands » par M. l’abbé Aubert (comptes courants des Perrotte de Cairon sur cette période). Après la conquête de la Normandie par Henri V roi d’Angleterre, un Thomas Linford a eu les terres « que furent à Nicolas Perotte ». Il est plausible que ce Nicolas, ou son fils du même nom, soit celui présent à la bataille de Formigny qui conclut la reconquête de la Normandie par les Français au terme de la guerre de Cent Ans. (in Mémoires de la société des antiquaires de Normandie -1865 (volume 23) – citant diverses sources).
  34. Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques, 1898, p. 447-499 : [1]
  35. « Blasonnement de Cairon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur labanquedublason2.com (consulté le ).

Liens externes modifier