Céline et Julie vont en bateau

film de Jacques Rivette, sorti en 1974
Céline et Julie vont en bateau
Phantom Ladies Over Paris

Réalisation Jacques Rivette
Scénario Jacques Rivette
Eduardo de Gregorio
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du losange
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Fantastique
Durée 192 minutes
Sortie 1974

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Céline et Julie vont en bateau, sous-titré Phantom Ladies Over Paris, est un film français réalisé par Jacques Rivette, sorti en 1974.

Synopsis modifier

À Paris, Julie (Dominique Labourier), bibliothécaire et magicienne à ses heures, rencontre Céline (Juliet Berto), jeune danseuse-prestidigitatrice de cabaret. Céline est difficile à aborder, mais, comme le lapin d'Alice au pays des merveilles, elle entraîne Julie dans une quête fantastique autour d'une vieille maison, rue du Nadir-aux-Pommes, qui est peut-être la maison de l'enfance de Julie, peut-être le lieu d'une étrange comédie, « un mélodrame de l'Odéon », que des acteurs fantômes semblent rejouer sans cesse. Dans les intervalles de ce drame énigmatique, les deux jeunes femmes devenues complices s'amusent à déjouer les projets d'un impresario suspect ou d'un fiancé trop entreprenant. La fantaisie de Rivette explore toutes les combinaisons du thème La vie est un songe ou La vie est une comédie.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Autour du film modifier

  • Jacques Rivette avait abordé le thème du « film infini » avec Out 1 : en partant d'une situation initiale, il explore toutes les possibilités en changeant les personnages et les évènements.
  • Les Petites Marguerites, film tchécoslovaque de Věra Chytilová, sorti huit ans plus tôt, explore aussi les facéties de deux jeunes femmes en marge de la société.
  • Juliet Berto et Dominique Labourier avaient déjà joué ensemble trois ans auparavant dans Camarades de Marin Karmitz.
  • Le 23 février 2024, lors de la 49e Cérémonie des Césars, l'actrice et cinéaste Judith Godrèche évoque ce film en conclusion de son discours témoignant des violences sexistes et de la culture du viol qui règne dans le cinéma français[1] : « Il faut se méfier des petites filles, elles touchent le fond de la piscine, elles se cognent, elles se blessent mais elles rebondissent. Les petites filles sont des punks qui reviennent déguisées en hamster et pour rêver à une possible révolution, elles aiment se repasser ce dialogue de Céline et Julie vont en bateau : – Céline: Il était une fois. – Julie : Il était deux fois. Il était trois fois. – Céline: Il était que, cette fois, ça ne se passera pas comme ça. Pas comme les autres fois. »

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Emmanuel Siety, « « Quelques Bêtes dans la jungle » : la rencontre dans les films de Jacques Rivette : Céline et Julie vont en bateau (1974) », dans Jacques Aumont (dir.), La rencontre, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753526921, lire en ligne), p. 13-36

Liens externes modifier