Cécile Detournay est une infirmière et résistante belge, née à Gaurain (près de Tournai) le 5 octobre 1911 et décédée à Tournai le 27 décembre 1970.

Cécile Detournay
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Biographie
Naissance
Décès
(à 59 ans)
Tournai
Nationalité
Activité
Infirmière
Autres informations
Membre de
La Légion belge (résistance)
Personne liée
Marguerite Bervoets (résistante)

Biographie modifier

Fille de Louis-Aimable Detournay, Lieutenant-Colonel médecin et directeur de l'Hôpital Militaire de Tournai, Cécile Detournay est infirmière et travaille à la Caisse de Compensation des Allocations Familiale du Tournaisis.

Dès le début de la seconde guerre mondiale, elle rejoint les rangs de la Résistance (elle fait partie de la Légion belge). Sa profession d'infirmière visiteuse lui permet de circuler sans attirer l'attention. C'est ainsi qu'elle effectue des missions d'observations depuis la frontière française jusqu'aux Portes des Ardennes.

Le 8 août 1942, Cécile Detournay et Marguerite Bervoets[1] (qui fait aussi partie de la Légion belge), se rendent aux abords du champ d'aviation de Chièvres, dans le but de photographier des batteries antiaériennes récemment installées.

Là, elles sont toutes deux arrêtées et emprisonnées. À la suite de cela, des fouilles seront faites dans leur domicile respectif.

Rien n'est trouvé chez Cécile Detournay. En revanche, chez Marguerite Bervoets, la Gestapo trouve des articles qu'elle avait écrits pour le journal « La Dépêche » ainsi que des armes. Quatre autres personnes de son réseau sont également arrêtées.

Après quelques mois d'incarcération à la de Mons, Marguerite Bervoets et Cécile Detournay sont déportées en Allemagne pour y être jugées par le Volksgericht de Leer (Saxe). Marguerite est condamnée à mort. Cécile à huit années de travaux forcés (en Allemagne).

Début de l'année 1944 les Allemands, sentant le danger, obligent les prisonniers (dont Cécile Detournay fait partie) à parcourir « La Marche de la Mort », leur faisant traverser une série de villes les amenant de prison en prison.

Cette marche se termine à la prison d'Aïchach au sud du Camp de concentration de Dachau.

Le 29 avril 1945, Cécile Detournay est libérée par la 7e armée américaine le 29 avril 1945, quelques minutes avant que n'explosent les mines posées par les S.S. pour faire sauter la prison.

Elle est rapatriée le 15 mai 1945 à Tournai et reprend son métier d'infirmière.

Elle y décède le 27 décembre 1970 à l'âge de 59 ans.

Film modifier

L'histoire de Cécile Detournay et de Marguerite Bervoets a fait l'objet d'un film-documentaire (2022) intitulé Résistantes » : https://www.youtube.com/watch?v=HwDitA_LbBU

Hommage modifier

En 2021, la ville de Mons attribue le nom de Cécile Detournay à l'une de ses rues[2].

Références modifier

  1. Marguerite Bervoets est née à La Louvière 6 mars 1914. Enseignante et poète, diplômée de Philosophie et Lettres, elle vit à Tournai et enseigne à l’École normale de Tournai lors de l'invasion allemande de 1940. Elle fait paraître dès 1941 un hebdomadaire clandestin, « La Délivrance ». Elle intègre un mouvement de résistance armée, le Groupe des cinq clochers et prend part à des actions de renseignement et d'exfiltration de pilotes alliés. La jeune fille avait, semble-t-il, pressenti son destin. Au lycée, elle citait souvent cette phrase de Maeterlinck : « Il est beau de savoir se sacrifier lorsque le sacrifice apporte le bonheur aux autres hommes ». Condamnée à mort, elle est transférée à Wolfenbüttel. Elles y sera décapitée à la hache le 7 août 1944.
  2. « Mons comptera désormais une rue «Cécile Detournay» »  , sur sudinfo.be, (consulté le ).