Bullet (film)

film américain réalisé par Julien Temple et sorti en 1996

Bullet est un film américain dramatique sorti en 1996, mise en scène par Julien Temple avec Mickey Rourke, Tupac Shakur, Adrien Brody, Ted Levine, John Enos III, Donnie Wahlberg et Peter Dinklage dans une de ses premières apparition au cinéma. Le scénario écrit par Bruce Rubenstein et Mickey Rourke sous le pseudonyme de 'Sir Eddie Cook', le film a été tourné en partie à Brooklyn New York en 1994 puis est diffusé juste après l'assassinat de Tupac Shakur.

Bullet

Réalisation Julien Temple
Scénario Sir Eddie Cook
Bruce Rubenstein
Acteurs principaux
Sociétés de production Clipsal Films
Village Roadshow Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
action
Durée 95 min
Sortie 1996

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le film[1] est limité aux "salles de théâtres" équipés, puis sort en vidéo en France en octobre 1996, un mois après la mort le 13 septembre de Tupac Shakur.

Synopsis modifier

New York, Brooklyn. Butch Stein, surnommé « Bullet », arborant une étoile de David aux couleurs noir et or, fan de Tony Curtis, sort de prison en conditionnelle après avoir purgé une peine de huit ans pour un délit dont il est le chauffeur mais n'a pas dénoncé l'équipe. À sa sortie avec son rat blanc appelé T.Curtis, il revient aux « affaires » et vole de la drogue à un second couteau Portoricain. Juif[2] non pratiquant, il a trente-cinq ans, héroïnomane de longue date, sans perspective, excentrique et violent, la réputation du condamné lui "colle à la peau". Il veut retrouver sa place dans la rue et retourne à Brooklyn vivre dans sa famille dysfonctionnelle, avec un père alcoolique qui n'est pas ravi de le revoir, une mère pianiste, son frère aîné Louis un vétéran du Viêtnam traumatisé, son petit frère Ruby artiste peintre de rue talentueux ainsi que son vieux complice Lester, playboy séducteur d'une extrême coquetterie, qui laisse entrevoir d'après Bullet des tendances homosexuelles refoulées.

Tank (Tupac Shakur), dealer de Brooklyn[3], veut régler son compte à Bullet car celui-ci l'a éborgné lorsqu'ils étaient tous deux en prison. Bullet continue de se shooter à l'héroïne. Pour subvenir à ses besoins en drogue, il cambriole avec Lester la maison de ses voisins pour voler les bijoux qu'il vend à un mafieux italien nommé "Frankie Eyelashes" (Larry Romano).

Une nuit, Tank arrange une confrontation entre un de ses gros bras, le boxeur "High Top" et Bullet. Lors du combat, High top se casse le poignet et le combat s'arrête après que Tank soit parti. Il garde son désir de vengeance et entretien la discorde entre les voyous du quartier pour la plupart Irlandais et proche de Bullet. De retour chez lui, Bullet, piégé avoue à sa mère qu'il l'aime et qu'il est désolé pour ce qu'il fait endurer à sa famille. Mais Tank veut sa vengeance. Il semble que Butch, arrivé au bout de son addiction, se donne une dernière chance de donner du sens à son existence. Louis son frère "vétéran", laisse le "rat albinos T.Curtis" sur le cadavre de Tank, semble t'il, une allusion à la loi du talion dans un milieux violent ou les gangs se déchirent.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Anecdotes modifier

Ce film, sorti en vidéo est passé presque inaperçu. Le film aborde de nombreux thèmes ("certainement" en relation avec la vie d'acteurs, ainsi que l'amitié entre Tupack et M.Rourke).

  • Le pseudonyme de Mickey Rourke 'Sir Eddy Cook' lui permet de superviser la "superbe et éclectique" musique. La collaboration d'artistes de tout premier plan, en fait un film dramatique, qui pourrait être abordé comme une série B, mais avec des acteurs qui jouent leurs rôles à merveille sans compromis et sans détour sur la vie épuisante d'un junkie et de son entourage.
  • Les scènes de la sortie de la prison de Bullet avec la prise d'héroïne dans la voiture sont d'un réalisme surprenant et d'une justesse saisissante.
  • Le film aborde les nombreux parcours de toxicomanes à la fin d'une période.
  • Scènes d'anthologie ou Louis Stein "le vétéran" apprend à des gamins du quartier comment égorger un ennemi (le poignard est aussi long que leurs avants bras) avec des allusions très approximatives sur "l'Art de la guerre". Ou encore, le dialogue entre Ruby et Louis. Dixit Ruby; "Louis je t'aime tu sais" et Louis de lui répondre "Hey Chagall, on a jamais prononcé de jolis mots comme Amour dans cette maison, enfin pas dans cette famille, en tous cas. Et tu peux dire merci à Butch pour ça. Tu ne te souviens pas, mais il volait tout".

Notes et références modifier

  1. Ce sujet et les liens entre la drogue, la corruption et les armes ont été traité à la TV dans; "The Corner" sur HBO ainsi qu'au cinéma dans les films; Rush en 1991 de Lili Fini Zanuck, Sugar Hill de Léon Ichaso, Génération Sacrifiée ou "dead presidents" des frères Hughes, Narc de J.Carnahan, American Gangster de R.Scott, L'Élite de Brooklyn de A.Fuqua, ainsi que les derniers films à être diffusés dont "les excellents", Gridlock'd du réalisateur V.Curtis-Hall et Flics sans scrupules avec Tupac de Jim Kouf, sorti en 1997.
  2. Balla Fofana, « «Jewish Gangsta», le mouvement goon dans le Brooklyn déclassé des années 80 », sur Libération (consulté le )
  3. Geneviève Simon, « Brooklyn, chaudron à nul autre pareil », sur La Libre.be (consulté le )

Liens externes modifier