Boulevard de Clichy

boulevard de Paris, France

9e, 18e arrts
Boulevard de Clichy
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Le boulevard de Clichy vu de la place de Clichy.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 9e
18e
Quartiers Saint-Georges
Grandes-Carrières
Clignancourt
Début Place de Clichy
Fin Rue des Martyrs
Morphologie
Longueur 935 m
Largeur 42 m
Historique
Dénomination Arrêté du
Géocodification
Ville de Paris 2113
DGI 2113
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard de Clichy
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Le boulevard de Clichy est une voie entre les 9e et 18e arrondissements de Paris.

Situation et accès modifier

Ce site est desservi par les lignes     à la station de métro Place de Clichy, par la ligne    à la station Blanche et par les lignes     à la station Pigalle.

Origine du nom modifier

Son nom est dû au voisinage de la place de Clichy, qui était autrefois la « place de la Barrière-de-Clichy ».

Historique modifier

Ce boulevard, dont le nom provient de la place voisine du même nom, résulte de la fusion en 1864 des boulevards et chemins de ronde qui suivaient extérieurement et intérieurement le mur des Fermiers généraux. Le premier s'appelait « boulevard des Martyrs », le deuxième « boulevard Pigalle » et le troisième « boulevard de Clichy ».

Le boulevard n'est pas rectiligne et fait un coude au niveau de la rue Caulaincourt car le mur des fermiers généraux contournait le domaine du pavillon La Bouëxière.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

Le Monument à Charles Fourier modifier

 
Émile Derré, Monument à Charles Fourier (1899).

Un Monument à Charles Fourier[18], réalisé par Émile Derré, inspiré par le portrait peint en 1835 par Jean Gigoux[19], a été inauguré en juin 1899 grâce au mouvement coopératif de Jean-Adolphe Alhaiza. Il est représenté assis, « son attitude et sa physionomie donnent l’impression d’une grande puissance méditative ». Chacun des côtés du piédestal comporte une inscription ; à l'avant : « Association / du capital du travail et du talent / Charles Fourier / révélateur des lois / de l’harmonie universelle / par l’association intégrale. / 1772-1837 » ; à l'arrière : « Ce monument a été érigé / par l’École sociétaire phalanstérienne / avec le concours des associations coopératives / de production et de consommation. / 4 juin 1899 » ; à dextre : « Théorie des quatre mouvements / Traité de l’association / Le nouveau monde industriel / La fausse industrie » ; à senestre : « Les attractions sont proportionnelles aux destinées / La série distribue les harmonies. »

Salué pendant la Première Guerre mondiale par quelques socialistes qui déclarent vouloir « réveiller les traditions de la Révolution française et du socialisme français contre le marxisme allemand », le monument est victime de l’Occupation : afin d’en récupérer le métal, une loi du régime de Vichy de 1941 entraîne la destruction de nombreuses statues, dont celle de Fourier. Le piédestal est toujours visible aujourd’hui sur le terre-plein, au niveau du lycée-collège Jules-Ferry. Début 2011, une nouvelle sculpture en forme de pomme monumentale en inox, œuvre de Franck Scurti, y est érigée , évoquant La Quatrième Pomme en hommage à Charles Fourier, sur laquelle sont gravés les contours des continents, le piédestal d'origine étant inclus dans une vitrine aux verres colorés[20].

Terre-plein central modifier

Le terre-plein central du boulevard, aménagé en rambla au-dessus de la ligne 2 du métro, est une voie piétonne constituée de plusieurs promenades :

Notes et références modifier

  1. Thierry Cazeaux, Quartiers de vies, Les boulevards de Clichy et de Rochechouart, 2004, p. 56.
  2. Étienne Campion, « Qui va encore dans les sex-shops (et les cinémas porno) ? », Marianne,‎ 13-19 août 2021, p. 28-33 (lire en ligne).
  3. « Cinéma Atlas à Paris », sur salles-cinema.com, (consulté le ).
  4. Naissance François Gir Paris 18e, 3 mars 1920-16 mars 1920, cote 18N413, page 24/31, acte n°966.
  5. « Les cabarets les plus fous de l'histoire de Paris », www.pariszigzag.fr (consulté le 16 janvier 2019).
  6. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éd. Roussard, 1999, p. 584 (ISBN 9782951360105).
  7. Émile Bernard, article du Mercure de France, 16 décembre 1908[réf. incomplète].
  8. Marcel Cerf, Maxime Lisbonne, le d'Artagnan de la Commune, Éditions du Panorama, 1967.
  9. Bernard Vassor, Les Montmartrois, Paris, Éd. Roussard, 2004.
  10. André Roussard, op. cit..
  11. Sophie de Sauvigny, Édouard Dantan 1848-1897 : Les ateliers parisiens aux marines normandes, 2002, somogny éditions d'art, paris.
  12. Aurélie Dessain, La figure féminine dans l'œuvre de Vincent van Gogh, 2010, sous la direction de claire barbillon, université paris ouest nanterre-la défense.
  13. F. Cachin (dir), Van Gogh à Paris, 1988, édition du musée d'orsay, paris.
  14. Vincent van Gogh, Correspondance complète de Vincent van Gogh, 1960, paris.
  15. Sophie Monneret, « L'Impressionnisme et son époque », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), no 3, 1980, p. 144 (ISSN 1292-8399).
  16. André Roussard, op. cit., p. 577.
  17. Dictionnaire des lieux à Montmartre, éd. André Roussard, Paris, 2001.
  18. « Monument à Charles Fourier, Paris, 18e arr. », notice sur e-monumen.net.
  19. « Portrait de Charles Fourier (1772-1837), Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie », notice no M0332000885, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « La Quatrième Pomme (hommages à Charles Fourier), 2007 », présentation de l'œuvre sur le site de l'artiste.

Sources et bibliographie modifier