Boulevard Silvio-Trentin

boulevard de Toulouse, en France

Le boulevard Silvio-Trentin (en occitan : baloard de Silvio Trentin) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il sépare le quartier des Minimes, au sud, du quartier Barrière-de-Paris, au nord, tous deux dans le secteur 3 - Nord.

Boulevard Silvio-Trentin
Situation
Coordonnées 43° 37′ 29″ nord, 1° 25′ 46″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 3 - Nord
Quartier(s) Barrière-de-ParisMinimes
Début no 2 chemin du Prat-Long et no 154 rue de Chaussas
Fin no 5 avenue des États-Unis et no 177 avenue des Minimes
Morphologie
Longueur 790 m
Largeur 14 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne B du métro de Toulouse : Barrière-de-Paris
Ligne TAE du métro de Toulouse : Ponts-Jumeaux (2028)
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus 1541110
Odonymie
Anciens noms Chemin de ronde des Minimes (1860-1939)
Boulevard Anatole-France (1939-1945)
Nom actuel 7 novembre 1945
Nom occitan Baloard de Silvio Trentin
Histoire et patrimoine
Création 1856-1860
Notice
Archives 315556940859
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Boulevard Silvio-Trentin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard Silvio-Trentin

Situation et accès modifier

Description modifier

Voies rencontrées modifier

Le boulevard Silvio-Trentin rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Chemin du Prat-Long (g)
  2. Rue de Chaussas (d)
  3. Rue François-Girardon (g)
  4. Rue Jules-Verne (g)
  5. Rue Joseph-Jacquard (d)
  6. Rue François-Rauzy (d)
  7. Rue de Fenouillet (g)
  8. Rue du Général-Bourbaki (d)
  9. Barrière de Paris
  10. Avenue des États-Unis (g)
  11. Avenue des Minimes (d)

Transports modifier

Le boulevard Silvio-Trentin débouche, à l'est, sur la barrière de Paris, où se trouve la station de métro du même nom, sur la ligne  . Autour de la place se trouvent également les arrêts des lignes de bus 152941110. Le boulevard est d'ailleurs parcouru, jusqu'à la rue Jules-Verne, par les lignes de bus 1541110 puis, jusqu'au boulevard de Suisse, par la seule ligne de bus 15. C'est à proximité, sur ce même boulevard que se trouvera, en 2028, la station Ponts-Jumeaux, sur la future ligne de métro  .

Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse le long du boulevard Silvio-Trentin ou à proximité : les stations no 125 (face 2 barrière de Paris) et no 270 (face 40 boulevard Silvio-Trentin).

Odonymie modifier

 
Portrait de Silvio Trentin et de sa fille, Franca (Centro Studi e Ricerca Silvio Trentin, Jesolo).

Le boulevard porte le nom de Silvio Trentin (1885-1944)[1]. Intellectuel italien originaire de Vénétie, professeur de droit, il est élu député de la social-démocratie (PSI). Il s'engage dès 1921 dans la résistance aux idées fascistes. Mais en 1926, il est contraint à l'exil et s'installe dans le sud de la France, à Pavie, puis à Auch et enfin à Toulouse. En 1935, il anime une librairie près de son domicile (actuel no 46 rue du Languedoc) qui devient un lieu de rendez-vous pour les cercles de la gauche toulousaine et poursuit son combat contre le fascisme en Italie – il est un des responsables du mouvement Giustizia e Libertà –, mais aussi en Espagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la Résistance et rassemble des amis, parmi lesquels Pierre Bertaux, Jean Cassou et Francesco Nitti. Jusqu'en 1942, sa librairie est un foyer de la Résistance fréquenté entre autres par Raymond Naves, Vladimir Jankélévitch, Camille Soula, Joseph Ducuing et François Verdier. Après l'occupation de la « zone libre », il fonde le groupe « Libérer et Fédérer ». Mais en 1943, à la suite de la chute de Benito Mussolini, il retourne en Vénétie et poursuit son combat. Arrêté et emprisonné plusieurs semaines, malade, il meurt l'année suivante[2],[3]. C'est le 7 novembre 1945 que la municipalité toulousaine dirigée par Raymond Badiou, en large partie issue des rangs de la Résistance, décide de donner son nom au boulevard[1].

Celui-ci était désigné à l'origine, puisqu'il longeait le mur de l'octroi, comme le chemin de ronde des Minimes. En 1939, la municipalité socialiste d'Antoine Ellen-Prévot lui attribua le nom d'Anatole France (1844-1924), écrivain et critique littéraire, prix Nobel de littérature en 1921[4] : en 1945, son nom fut donné à une place, proche de la faculté de lettres (actuelle université Toulouse-I-Capitole)[5].

Histoire modifier

Patrimoine et lieux d'intérêt modifier

  • no  75 : maison.
  • no  96 : maison[6].
  • no  110 : résidence Albert-Ier[7].

Notes et références modifier

  1. a et b Salies 1989, vol. 2, p. 527.
  2. Georges Portalès, « Notice TRENTIN Silvio », sur le site du Maitron en ligne, publié le 21 mars 2013, mis à jour le 2 avril 2021.
  3. « Silvio Trentin (1885-1944) », sur le site du Mémorial François Verdier Forain - Libération Sud, 2 mai 2016.
  4. Salies 1989, vol. 1, p. 498.
  5. Salies 1989, vol. 1, p. 499.
  6. Notice no IA31118712, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  7. Notice no IA31107779, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, t. 1 : A-H, Toulouse, Editions Milan, , 582 p. (ISBN 978-2-86726-353-8).
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, t. 2 : I-Z., Toulouse, Editions Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
  • Marc Miguet, Les Minimes, un quartier de Toulouse. Pages d'histoire jadis et naguère, Les Amis des Archives de la Haute-Garonne, éd. Messages, Toulouse, 2003 (ISBN 2-907416-25-1).

Article connexe modifier

Liens externes modifier