Blanche Marchesi

cantatrice française
Blanche Marchesi
Esquisse de Marchesi par John Singer Sargent (vers 1910)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Salvatore Marchesi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Parentèle
Leopold Popper von Podhrágy (d) (beau-père)
Maria Jeritza (belle-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
Maître

Blanche Marchesi (Paris, 4 avril 1863 - Londres, 15 décembre 1940) est une mezzo-soprano ou contralto, et professeure de chant française, connue pour ses interprétations des œuvres de Richard Wagner. Elle est la fille de Mathilde Graumann Marchesi, professeure de chant allemande[1] qui a enseigné a un grand nombre de chanteurs d'opéra, y compris Emma Eames, Nellie Melba, et Emma Calvé[2].

Portrait de Blanche Marchesi par Solomon Joseph Solomon

Jeunesse et carrière modifier

Blanche Marchesi est née à Paris , en avril 1863. Elle fréquente les écoles à Francfort, en Allemagne, puis à Paris. Elle est d'abord formée en tant que violoniste. Elle commence comme professeure de chant quand elle a 17 ans. Elle décide de poursuivre une carrière de chanteuse en 1881. Elle fait ses débuts très jeune ; à 22 ans, elle commence sa carrière de chanteuse, à Berlin. Son premier concert a lieu au Queen's Hall en 1896[3]. Les critiques de l'époque critiquent sa compétence technique, mais font l'éloge de sa capacité d'interprétation. Elle fait sa première apparition à l'opéra dans le rôle de Brunhilde dans La Walkyrie, à l'Opéra de Prague, en 1900, et par la suite elle chante à Covent Garden en 1902 et 1903 avec la Moody-Manners Opera Company (en)[4].

Au cours de sa carrière en tant que professeure de chant, Marchesi enseigne à des chanteurs comme les contraltos britanniques Muriel Brunskill (en), Astra Desmond (en) ou Roberta Dodd Crawford. Elle chante des chansons de Cécile Chaminade dans un concert annuel, à Londres, dans les années 1890[5].

Elle établit son école de chant à Paris en 1921[6].

La chanson de Martin Shaw Heffle Cuckoo Fair lui est dédiée. Elle donne un concert d'adieu à Londres, en 1938, deux ans avant sa mort[7],[8].

Vie privée  modifier

Ses parents sont Mathilde Graumann Marchesi de Francfort et Salvatore De Castrone (Marchese di Palermo, d'où le nom de scène Marchesi), marquis de La Rajata[N 1], qui était aussi un chanteur d'opéra et un professeur de chant[9]. Il a aussi été impliqué comme une figure clé de la Révolution italienne de 1848, où il a lancé le soulèvement, au Palais de Raimondi à Milan. Blanche Marchesi a deux sœurs, Thérèse et Stella.

Elle se marie d'abord avec le baron Alexander Freiherr Popper von Podhragy, de Vienne, avec qui elle a eu 3 fils. Léopold, Fritz et Ernst[10]. Léopold est déclaré ennemi de l’État par les nazis et la république démocratique d'Autriche et exproprié. Fritz a été tué par les nazis autrichiens en 1948 en Autriche[réf. nécessaire].

Le baron André Anzon-Caccamisi[N 2], de Londres, est son deuxième mari à partir de 1894 avec qui elle a eu un fils le baron Jérôme Anzon-Caccamisi, agent de la Résistance intérieure française[11], assassiné par les nazis en février 1945, dans le camp de concentration de Mauthausen-Gusen en Autriche[12].

Références et notes modifier

Notes
Références
  1. Kaikhosru Shapurji Sorabji, Mi Contra Fa : The Immoralisings of a Machiavellian Musician, Da Capo Press, , p. 133
  2. (en) « Music Heard Yesterday.; Miss Blanche Marchesi's First Song Recital at Mendelssohn Hall. », New York Times, (consulté le )
  3. Joseph Henry Wood, My Life of Music, Ayer Publishing, (ISBN 0-8369-5820-9), p. 148
  4. « Nouvelles diverses - Etranger », Le Ménestrel,‎ , p. 279 (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Jonathan Summers, « Cecile Chaminade », NAXOS, Naxos (consulté le )
  6. « Courrier musical », Le Figaro,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Blanche Marchesi », Opera News, vol. 37, no 19,‎  :

    « Blanche Marchesi gave her farewell concert in 1938, aged seventy-five. »

  8. (en) « Death of Blanche Marchesi », The Canberra Times,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  9. John Aikman Hetherington, Melba : a Biography, Faber & Faber, , p. 62
  10. (en) Alexander Freiherr Popper von Podhragy sur schoenberg.com
  11. Titres, homologations et services pour faits de résistance Service historique de la Défense, Vincennes cote : GR 16 P 15410
  12. Jérôme Anzon-Caccamisi sur le site www.monument-mauthausen.org

Source modifier

Liens externes modifier

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