Bessie Love

actrice américaine (1898–1986)

Bessie Love, née Juanita Horton ( - ), est une actrice américaine apparaissant sur les écrans de la période du cinéma muet et du parlant. Nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 1929, elle fait une seconde carrière dans les studios et sur les planches des théâtres anglais.

Bessie Love
Description de cette image, également commentée ci-après
Bessie Love en 1920
Nom de naissance Juanita Horton
Naissance
Midland, Texas
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 87 ans)
Londres, Angleterre
Profession Actrice, comédienne

Biographie modifier

Née à Midland au Texas, Juanita fréquente, à seize ans, l'Université de Los Angeles et rêve de devenir la prochaine Mabel Normand. Diplômée, ses parents l'encouragent à suivre ses ambitions a contrario de son entourage qui cherche à l'en dissuader. Un matin, Hollywood étant situé à une dizaine de kilomètres du centre de Los Angeles, elle décide qu'elle s’arrêtera au premier studio de production cinématographique qui se trouvera sur sa route. Ce sont les studios de la Fine Art Motion Picture Compagny, une des filiales de la Triangle Motion Picture Corporation dont l'objet social principal est la production de longs métrages[1]. De surcroît, le réalisateur en titre et cofondateur de la compagnie n'est autre que D. W. Griffith qui vient de réaliser le film très controversé de Naissance d'une nation. Une partie du plateau des décors imposants de plein air de son second long métrage Intolérance se dresse devant l'entrée des studios[1].

Alors qu'elle est perdue dans la foule journalière des extras, elle n'est sélectionnée, ce jour-là, que pour un rôle de répétitrice donnant la réplique à John Emerson, un acteur venu de New York. Le réalisateur Jack O'Brien l'ayant déjà remarquée sur un autre plateau pense qu'elle correspondrait idéalement à ce qu'il recherche. Elle prend son rôle tellement à cœur et joue de manière si juste que le réalisateur la place dans un premier temps dans la liste des extras permanents puis, dès son troisième rôle The Aryan, comme premier rôle féminin donnant alors la réplique à William S. Hart[2]. Très vite, ses shootings photo et ses films la rendent presque incontournable, tant auprès du public qu’auprès des réalisateurs et des acteurs. Ainsi, Douglas Fairbanks ne veut aucune autre actrice que Bessie dans son prochain film. D. W. Griffith presse le réalisateur Thomas H. Ince, à qui il a loué les services de Bessie, de la lui rendre le plus vite possible.

Elle atteint le sommet de sa popularité au cours des années 1920, mais bon nombre de ses films de cette époque sont aujourd'hui disparus. Cependant parmi ceux sauvegardés, se trouvent des chefs-d’œuvre comme Le Monde perdu, un film aux trucages novateurs pour l'époque, adapté du roman de Arthur Conan Doyle, et Bessie à Broadway, un des premiers films réalisés par Frank Capra.

En 1922, le comité de la WAMPAS sélectionne Bessie pour faire partie de la première promotion des treize Baby Stars de la Western Associated Motion Picture Advertisers (WAMPAS) aux côtés de Lois Wilson et Marion Aye.

Ses grands rôles appartiennent majoritairement dans des films de la période du muet, tenant notamment le rôle de Pauline Gaudin de Witschnau dans le film La Peau de chagrin, réalisé par George D. Baker en 1923 d'après l’œuvre éponyme d'Honoré de Balzac.

 
Bessie Love en 1920 (photographie d'Albert Witzel)

Contrairement à plusieurs vedettes du muet, l’avènement du cinéma parlant ne ralentit pas sa carrière. Elle tourne dans plusieurs films et est nommée en 1929 pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans la comédie musicale Broadway Melody. Cette année-là, elle épouse William Bellinger Hawks, le producteur cinématographique, frère de Kenneth et de Howard Hawks. Elle a Mary Astor pour belle-sœur, qui a été, elle aussi, une Baby Star mais de la promotion de 1926.

Ils ont une fille nommée Patricia en 1932 mais le couple divorce en 1935. Souhaitant relancer sa carrière, elle part tenter sa chance en Angleterre.

Au cours des années 1940 et 1950, elle joue sur les planches des théâtres anglais dont, en 1958, une pièce partiellement autobiographique qu'elle interprète. À partir des années 1950, elle renoue avec le cinéma, tenant le plus souvent de petits rôles dans des téléfilms et des films dont certains sont devenus « culte » comme La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz, Isadora de Karel Reisz, Un dimanche comme les autres de John Schlesinger, Ragtime de Miloš Forman et Reds de Warren Beatty. Elle apparaît une dernière fois au cinéma dans Les Prédateurs de Tony Scott.

Bessie Love décède à Londres, le 26 avril 1986, à l'âge de 87 ans et est incinérée au cimetière Breakspear de Ruislip, près de la capitale.

Pour honorer sa contribution à l'industrie du cinéma, Bessie est gratifiée d'une étoile sur le Walk of Fame à Hollywood, située au 6777 Hollywood Boulevard.

Filmographie modifier

Courts métrages modifier

Longs métrages modifier

Télévision modifier

Séries modifier

Téléfilms modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « The rise of Bessie Love » (consulté le )
  2. « The rise of Bessie Love » (consulté le )

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