Bersac-sur-Rivalier

commune française du département de la Haute-Vienne

Bersac-sur-Rivalier
Bersac-sur-Rivalier
Vue sur le village, le bois des Échelles et les monts d'Ambazac.
Blason de Bersac-sur-Rivalier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes Élan Limousin Avenir Nature
Maire
Mandat
Jean Michel Bertrand
2020-2026
Code postal 87370
Code commune 87013
Démographie
Gentilé Bersacois
Population
municipale
642 hab. (2021 en augmentation de 5,94 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 53″ nord, 1° 25′ 39″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 612 m
Superficie 32,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ambazac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web bersacsurrivalier.fr

Bersac-sur-Rivalier est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie modifier

Localisation modifier

 
Le village vu depuis les hauteurs du bois des Échelles.

La commune de Bersac-sur-Rivalier est située dans les « montagnes » (au pied des monts d'Ambazac, dans le Massif central) entre Laurière (anciennes mines d'or gallo-romaines à la Bezassade) et Bessines-sur-Gartempe, près de l'autoroute l'Occitane (A20), à 38 km au nord-est de Limoges, près du département de la Creuse.

Hydrographie modifier

Le territoire communal est arrosé par la Gartempe[2], l'Ardour[3] et le Rivalier[4].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Léger-la-Montagne à 5,67 km à vol d'oiseau[8], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 371,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Bersac-sur-Rivalier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,5 %), prairies (17,2 %), terres arables (5,7 %), zones urbanisées (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Bersac-sur-Rivalier est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bersac-sur-Rivalier.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 29,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Bersac-sur-Rivalier est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].

Toponymie modifier

La commune s’appelait autrefois Berciacus, peut-être du nom de son propriétaire, Bercius, à l’époque gallo-romaine[23]. Sous les Mérovingiens (Ve siècle-VIIIe siècle) le village prendra le nom de Breciaco, puis deviendra Barçac et enfin Bersac. Les autochtones parlent toujours de « Barça » lorsqu’ils s’expriment en occitan vernaculaire. Il semble que Bersac-sur-Rivalier ait abrité un atelier monétaire comme l’indiquerait la découverte de plusieurs pièces marquées « Breciaco » et d’autres marquées « Bulbis » (qui serait, selon certains, devenu Beaubiat, petit hameau de la commune).

En fait « Bulbis » pourrait n’être que le nom d’un monétaire. La pratique de la signature des monnaies par le monétaire était courante à cette époque. En langue occitane malha désigne la monnaie, et farga la forge. Or, tout près de Beaubiat, non loin de Bersac, un hameau très ancien répond au nom de Maillofargueix, c’est-à-dire malha farga, en français forge à monnaie[24].

Histoire modifier

Au XIIe siècle l’évêque Eustorge (évêque de Limoges, constructeur du château de Chalucet) rattache la paroisse de Bersac au monastère d’Aureil. L’église de Bersac devient un prieuré-cure.

Au XVe siècle, les seigneurs de Lage-Ponnet fondèrent une vicairie dans l’église de Bersac. Les vestiges du château de Lage-Ponnet (la forteresse des Ponnet) subsistent encore de nos jours dans les sylves environnant le hameau du Puy de Lage (la colline des fortifications). Toutefois, des siècles d’abandon, le pillage des matériaux (les pierres du château se retrouvent dans beaucoup de constructions du Puy de Lage) et des fouilles sauvages ont très fortement dégradé le site. Les vestiges du château de Lage-Ponnet voisinent avec le réservoir du Puy de Lage, ancienne mine d’uranium re-paysagée par la Cogema lors de la fermeture des sites limousins. Non loin, passait une voie romaine importante[25].

Le nom de Bersac est mêlé à la préhistoire et à l’époque gallo-romaine, comme en témoignent les outils et les monnaies qui se trouvent au musée de l’Évêché à Limoges, ainsi que les vestiges demeurant dans la commune.

Une "loge de berger" située près du hameau le Puy de Lage semble être datée à tort du XIXe siècle. D'après une historienne venue sur place examiner l'édifice, la voussure très caractéristique de la construction, ainsi que sa forme générale très étalée, et son implantation enterrée sous une rampe à usage indéterminé situeraient sa construction aux alentours de l'époque des invasions romaines.

Des traces d'occupation ancienne visibles sur des photographies aériennes sont présentes sur le site du Puy de Lage ainsi que plus haut en remontant vers Bersac, au lieu-dit la Garenne.

A la Garenne, non loin de la voie romaine (la route du Soleil) subsistent les vestiges d'un cimetière mérovingien, perdu dans les broussailles et les genêts, à quelques dizaines de mètres d'une ancienne scierie.

En 1933, la commune de Bersac prend le nom de Bersac-sur-Rivalier[26].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[27]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 13 mai 2014[28])
Jean-Michel Bertrand UDI-Radical
puis MRSL
Cadre bancaire retraité

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

En 2021, la commune comptait 642 habitants[Note 4], en augmentation de 5,94 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5231 5011 5791 6761 7551 6531 6771 6881 607
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7071 6581 6861 6111 6521 6631 6581 7041 742
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7721 7161 6271 4181 3151 2701 2581 1471 091
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 040955774731586631620618613
2017 2021 - - - - - - -
631642-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'azur au viaduc de huit arches de deux étages d'argent, posé entre deux versants d'or, sur une rivière du champ, au chef aussi d'argent chargé d'un berceau de gueules accosté de deux sacs du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gartempe (L5--0180) » (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Ardour (L55034000) » (consulté le ).
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Rivalier (L55037600) » (consulté le ).
  5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Orthodromie entre Bersac-sur-Rivalier et Saint-Léger-la-Montagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Saint-Leger la Montagne_sapc » (commune de Saint-Léger-la-Montagne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Saint-Leger la Montagne_sapc » (commune de Saint-Léger-la-Montagne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Bersac-sur-Rivalier », sur Géorisques (consulté le ).
  19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  23. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, réédition Librairie Guénégaud, 1984
  24. Promenade dans la brume, Roland Couty, 2009, Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, fonds Limousin
  25. Promenade dans la brume, Roland Couty, 2009
  26. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. « Les maires de la commune sur francegenweb.org » (consulté le ).
  28. Loïc Cruaud, « Le nouveau conseil en ordre de marche », Le Populaire du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « Eglise de la Nativité de la Très Sainte-Vierge », notice no PA00100249, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Château du Chambon », notice no PA87000021, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.