Bernard-Pierre Donnadieu

acteur français
Bernard-Pierre Donnadieu
Nom de naissance Bernard-Pierre Donnadieu
Naissance
4e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la FranceFrançaise
Décès (à 61 ans)
Le Chesnay, (Yvelines), France
Profession Acteur
Films notables Le Professionnel
Le Retour de Martin Guerre
La vie est un roman
Rue barbare
L'Homme qui voulait savoir
Faubourg 36

Bernard-Pierre Donnadieu, né le à Paris 4e et mort le au Chesnay[1], est un acteur français.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Né à Paris, Bernard-Pierre Donnadieu fait des études de théâtre et de cinéma à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle. Afin de financer ses études, il travaille en faisant les 3x8 dans une usine de bouchons où un accident du travail lui enlève deux doigts dans une presse hydraulique[2], puis surveillant (« pion ») à l'institution Bouteilly à Montlhéry.

En 1975, il fait partie de l'équipe théâtrale de Robert Hossein à Reims. Il a pour partenaire Gérard Desarthe et la jeune Isabelle Adjani. Ils jouent La Maison de Bernarda de Federico García Lorca et Les Bas-fonds de Maxime Gorki. Il commence timidement sa carrière au cinéma à l'âge de 25 ans, par de nombreuses apparitions chez des réalisateurs pour la plupart renommés. Il apparaît dans Le Locataire (1976) de Roman Polanski, puis tourne sous la direction de Claude Lelouch dans Si c'était à refaire (1976), Jean-Jacques Annaud dans Coup de tête (1978) et Patrice Chéreau dans Judith Therpauve (1978).

Consécration modifier

Ces petits rôles lui permettent de se faire un nom respectable dans le milieu du cinéma, mais c'est en 1981 qu'il connaît la consécration avec Le Professionnel où il joue le rôle de l'inspecteur auxiliaire Farges aux côtés de Jean-Paul Belmondo.

Son visage dur, son regard droit et franc, ses traits tirés et inquiétants lui valent souvent d'incarner le méchant, le hors-la-loi, le subversif[2]. Après avoir été le vrai Martin Guerre, dans Le Retour de Martin Guerre (1981), il devient un dangereux criminel et chef de bande dans Rue barbare (1983), joue le terrible Ange Malaggione dans le thriller français L'Indic (1983), incarne un terrifiant néo-nazi dans Urgence (1984), et surtout, construit l'angoissant et inoubliable psycho-sociopathe, Raymond Lemorne, dans L'Homme qui voulait savoir (1988).

Dans La Passion Béatrice (1987), il est un chevalier du Moyen Âge, torturé depuis l'enfance par le souvenir de sa mère qu'il a surprise avec un amant alors que son père venait de partir en croisade où la mort l'attendait. Après avoir tué l'amant et renié sa mère, incapable d'effacer ni de supporter cette tache sur cette page de sa vie, il tente de s'affranchir de toutes les règles de la morale et de la religion et s'acharne sur sa propre fille Julie Delpy qui lui rappelle sa pureté perdue.

Par la suite, Bernard-Pierre Donnadieu poursuit principalement sa carrière au théâtre et à la télévision avec de belles performances dans des rôles sympathiques. Il vit une romance avec Laura Morante dans Faut pas rire du bonheur (1995). Il incarne également beaucoup de personnages historiques au théâtre et à la télévision : Le colonel Auroux, Le colonel Henry, Charlemagne, Napoléon, Jean Jaurès, Jean Monnet. Dans À droite toute de Marcel Bluwal, téléfilm engagé sur la montée de l'extrême droite en France de 1936 à 1939, il est François Salmon, grand constructeur d'automobiles vraisemblablement inspiré d'Eugène Schueller. 2008 est l'année de son retour au cinéma avec Galapia dans Faubourg 36 de Christophe Barratier.

Bernard-Pierre Donnadieu est souvent la voix française de Harvey Keitel, Michael Rooker, Brendan Gleeson, Manfred Zapatka, Josef Bierbichler. Dans des dessins animés, il a prêté sa voix au Pirate dans The Pagemaster, à Doc Hudson dans Cars, au papa de Little Chicken dans Chicken Little, à l'avocat Layton T. Montgomery dans Bee Movie. Il prête aussi régulièrement sa voix de narrateur dans de nombreux documentaires. Bernard-Pierre Donnadieu a toujours privilégié une démarche éclectique et innovante, il a ainsi assumé des rôles dans des créations radiophoniques (rôle principal dans Marine Drive, la fin du Voyage, feuilleton sur France Culture).

Dans le rôle de Roger Salengro, il retrouve Yves Boisset, en juin 2008, pour le tournage de L'Affaire Salengro.

Son dernier rôle est pour le film Jeanne Devère de Marcel Bluwal en 2010 où il tient le rôle du personnage de Martin.

Mort modifier

Bernard-Pierre Donnadieu meurt le à l'âge de 61 ans, des suites d'un cancer de la prostate[3].

Ses obsèques se déroulent le à l'église de Sceaux. Il est ensuite inhumé au cimetière communal de Fontenay-aux-Roses[4], porté en terre par ses amis. Différentes personnalités prononcent son éloge funèbre. Yves Boisset évoque un personnage qui « ne faisait pas de compromis avec sa passion, ce qui ne lui fit pas que des amis dans ce métier », tandis que Fanny Cottençon parle d'un « personnage tendre, que le cinéma français ne méritait pas ».

Famille modifier

Sa fille, Ingrid Donnadieu, est également actrice.

Théâtre modifier

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Doublage modifier

Cinéma modifier

Films modifier

Films d'animation modifier

Télévision modifier

Téléfilms modifier

Séries télévisées modifier

Court-métrage d'animation modifier

Jeux vidéo modifier

Radio modifier

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nomination modifier

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Clément Mathieu, « Bernard-Pierre Donnadieu, la disparition d'un caractère », sur Paris Match, (consulté le ).
  3. « Décès de l'acteur Bernard-Pierre Donnadieu », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  4. Cimetières de France et d'ailleurs : DONNADIEU Bernard-Pierre (1949-2010)
  5. second doublage pour la version redux, 2001.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2010 : Donnadieu Bernard-Pierre », L'Annuel du Cinéma 2011, Editions Les Fiches du cinéma, Paris, 2011, 752 p., p. 727, (ISBN 978-2-902-51619-3)

Liens externes modifier