Berezina (livre)

récit de voyage autobiographique

Berezina
Image illustrative de l’article Berezina (livre)
Retraite de Russie, Bernard-Édouard Swebach

Auteur Sylvain Tesson
Pays Drapeau de la France France
Genre Récit autobiographique
Éditeur éditions Guérin
Collection Démarches
Date de parution 2015
Nombre de pages 197
ISBN 978-2-35221-089-4

Berezina est un récit de voyage autobiographique de Sylvain Tesson publié en 2015

Résumé modifier

En décembre 2012, pour les 200 ans de la retraite de Russie[1], Sylvain Tesson fait le trajet Moscou-Paris dans un side-car russe de 1930 (marque Ural)[2] avec deux Français (le géographe Cédric Gras et le photographe Thomas Goisque) et deux Russes. Ils quittent Moscou le 2 décembre 2012 par 1,4 °F[3]. Tesson place un drapeau tricolore sur le side-car et reprend le trajet de l'armée napoléonienne en retraite[4],[5]. Le trajet passera par Smolensk, Minsk, Vilnius, Varsovie et Berlin[4].

À la douane lituanienne, 600 camions font la queue sur 18 km. À Antakalnis, ils voient une plaque indiquant : « Ici reposent les restes des soldats des 20 nations... »[Note 1].

Sylvain Tesson y dresse un portrait de l'empereur Napoléon contrasté selon le journaliste Francis Richard « Le portrait de Napoléon que dresse l’auteur est contrasté. La liberté n’était pas sa préoccupation. L’égalité davantage. En tout cas, le système reposait sur le mérite »[6].

À partir de Vilnius, ils suivent le chemin emprunté par Napoléon et non pas celui suivi par son armée. Sylvain Tesson et ses compagnons arrivent à Paris 13 jours après leur départ, après avoir parcouru 4 000 km. Le livre retrace le récit de ce voyage à moto[2],[7],[8].

Commentaires sur l'ouvrage modifier

Ron Slate déclare à propose de ce livre « Je recommanderais le livre uniquement pour les épisodes de voyage et les chroniques historiques. Mais en fin de compte, Bérézina réussit brillamment en tant que commentaire sournois – et défi à la pensée conventionnelle sur – le conflit actuel entre la Russie et l’UE et les habitudes désordonnées de l’esprit populaire occidental », ajoutant aussi « En fin de compte, l’obsession de Tesson n’est pas du tout le voyage mais l’état de notre humanité[4]. »

Le journal Libération écrit « enfin, son style, arrivé à maturité, est à la hauteur de l'horreur de l'époque, plein de sang et de drames, mais aussi d'humour, d'alcool (vodka uniquement)… et de pannes de moteur, la moto Oural ayant la double particularité de tomber en carafe toutes les douze heures... On sent que Tesson est dans son élément. »[9] et précise même « Le dernier livre de Tesson est probablement le meilleur et pour plusieurs raisons qui ne méritent que peu de discussion »[10].

Le magazine Lire déclare l'ouvrage comme Meilleur livre de voyage[9]. Le Wall Street Journal, précise « La narration est ironique et empreinte d’un fatalisme joyeux. M. Tesson est un compagnon de route plein d'esprit et compétent »[9],[5].

La revue Figaro Histoire qualifie l'ouvrage (celui avec les photographies) ainsi : « Berezina est devenu un étincelant miroir à deux faces : on passe sans cesse du texte à l'image en constatant que Tesson sent juste et que Goisque voit vrai »[11].

Ultimate Motorcycling souligne aussi le style de l'écriture « Avec une écriture à la fois hilarante, introspective, contemplative, professorale, graphiquement troublante et toujours captivante, Tesson tisse le récit d'un voyage historique en moto très différent de tout ce que vous aurez jamais lu » et de la passion de Tesson pour les motos Ural[3].

Distinctions modifier

Adaptation modifier

Le récit est adapté en bande dessinée par Virgile Dureuil, en novembre 2021, aux éditions Casterman[16],[17].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 2 000 dépouilles de soldats de la Grande Armée napoléonienne qui périrent en 1812, mises au jour en 2001

Références modifier

  1. (en) Michael Ruzicka, « Berezina: On Three Wheels from Moscow to Paris Chasing Napoleon's Epic Fail By Sylvain Tesson. », sur Booklist,
  2. a et b Patricia Potelle, « Récit de voyage : « Berezina » de Sylvain Tesson, en side-car Oural avec Napoléon », sur Moto mag, (consulté le )
  3. a et b (en) Gary Ilminen, « Berezina: On Three Wheels from Moscow to Paris Chasing Napoleon’s Epic Fail (Book Review) », Ultimate Motorcycling,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (en) Ron Slate, « on Berezina: On Three Wheels from Moscow to Paris Chasing Napoleon’s Epic Fail by Sylvain Tesson, translated by Katherine Gregor », sur On the Seawall, (consulté le )
  5. a et b (en) Benjamin Shull, « ‘Berezina’ Review: Chasing an Epic Fail », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Francis Richard, « « Berezina » de Sylvain Tesson », Contrepoints,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Philippe Vallet, « Le livre du jour. Sylvain Tesson : "Berezina" », sur France Info, (consulté le )
  8. Indalecio Alvarez, « "Berezina" de Sylvain Tesson ou la quête éperdue du panache », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b et c (en) « Sylvain Tesson. Berezina », sur Europe editions, (consulté le )
  10. Yves Panis, « Sylvain Tesson, Russie rider », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. GC, « Berezina. Sylvain Tesson, photographies de Thomas Goisque », Le Figaro Histoire, no 29 - Decembre 2016-Janvier 2017,‎
  12. Claude Combet, « Sylvain Tesson remporte le prix 2015 de la page 112 », sur Livres Hebdo, (consulté le )
  13. Marie-Christine Imbault, « Sylvain Tesson remporte le prix des Hussards 2015 », sur Livres Hebdo, (consulté le )
  14. « Lauréats depuis 1995 du prix littéraire de l'armée de Terre - Erwan Bergot », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  15. « Sylvain Tesson, prix Erwan-Bergot pour Berezina », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. Virgile Dureuil et Sylvain Tesson (auteur d’œuvre adaptée), Berezina, Bruxelles, Casterman, , 134 p. (ISBN 978-2-203-22352-3)
  17. Y. Machado, « Berezina (Tesson/Dureuil) », sur BDGest', (consulté le )

Voir aussi modifier

Autres lectures modifier

Articles connexes modifier

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