Bataille de Gross-Jägersdorf

Bataille de Gross-Jägersdorf

Informations générales
Date
Lieu Groß Jägersdorf (de) en Prusse-Orientale
Issue Victoire russe
Belligérants
Royaume de Prusse Empire russe
Commandants
Hans von Lehwaldt Stepan Fiodorovitch Apraksine
Forces en présence
25 000 hommes 70 000 hommes
Pertes
4 500 hommes 6 000 hommes

Guerre de Sept Ans

Batailles

Europe

Amérique du Nord

Antilles

Asie

Afrique de l'Ouest
Coordonnées 54° 36′ 53″ nord, 21° 27′ 49″ est

. Bataille de Gros Jaegerndorff

Contexte modifier

Au début de la guerre de Sept Ans, la Russie se range du côté des Autrichiens (et des Français) dans le but de limiter la puissance montante de la Prusse. Disposant d'un avantage stratégique important en encerclant la Prusse, l'Autriche et la Russie attaquent le territoire de Frédéric II. En , l'armée russe, forte de 72 000 hommes, 7 000 cavaliers, 16 000 cosaques un train d'artillerie, traverse la Pologne sous les ordres du maréchal Stepan Fiodorovitch Apraksine[1]. Fin juin, les troupes russes arrivent en territoire prussien et, le , prennent le port de Memel. L'armée russe se lance alors vers Königsberg, capitale de la Prusse-Orientale.

En parallèle, le maréchal Hans von Lehwaldt ne dispose que de 24 000 hommes pour s'opposer aux Russes. Il est en outre isolé de Frédéric II et son armée qui lutte contre les Autrichiens en Silésie. Cependant, plus audacieux, il décide de passer à l'offensive et d'intercepter l'armée russe en marche. Les deux armées se rencontrent près de Gross-Jägersdorf (localité abandonnée en 1945, dans l'actuel district de Tcherniakhovsk, oblast de Kaliningrad).

Déroulement modifier

Le matin du , à h, l'armée prussienne attaque le corps du général russe Vassili Lopoukhine (ru) alors que celui-ci traverse la rivière Pregel. L'armée prussienne bouscule les troupes russes à la baïonnette et le général-prince Lopoukhine est tué dans l'affrontement. Cependant, marchant au son du canon, le corps du général Roumiantsev arrive sur les lieux de la bataille et attaque l'aile droite de l'armée prussienne alors qu'un détachement russe arrive par les arrières de l'armée de Lehwaldt. Les Prussiens retraitent légèrement en bon ordre. Le centre russe se reprend alors et les cosaques du Don, sur l'aile droite russe, feignent la retraite pour attirer l'aile gauche prussienne sous le feu de l'artillerie. Ployant sous le nombre et ayant subi des pertes importantes, l'armée prussienne finit par battre définitivement en retraite à la fin de la journée. Les Russes ne poursuivant pas l'armée prussienne, celle-ci retraite en bon ordre.

Bilan modifier

Même si l'armée russe sort vainqueur de cette bataille, elle n'arrive pas à en tirer de profit: la timidité et le manque d'expérience du maréchal Apraksine permettent aux Prussiens de s'en sortir avec une armée encore active. Cependant, l'échec de l'assaut prussien montre que l'armée russe est plus compétente que prévu et qu'il faudra compter avec elle dans les batailles à venir.

Notes modifier

  1. Angus Konstam, Bill Younghusband, Russian army of the Seven years’ war(2), Osprey Publishing, 1996, p. 12

Sources modifier