Bataille d'Omdurman

Bataille d'Omdurman
Description de cette image, également commentée ci-après
La retraite des derviches après la défaite d'Omdurman (Robert George Talbot Kelly (en))
Informations générales
Date
Lieu Omdurman
Soudan
Issue Victoire anglo-égyptienne
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Égypte Khédivat d'Égypte
Mahdiyah Mahdiyah
Commandants
Général Herbert Kitchener Abdullah al-Taashi
Forces en présence
26 000 hommes 52 000 hommes environ
Pertes
47 tués
350 blessés
11 000 tués
16 000 blessés
5 000 prisonniers

Guerre des Mahdistes (1881-1899)

Batailles

Coordonnées 15° 45′ 07″ nord, 32° 31′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : Soudan
(Voir situation sur carte : Soudan)
Bataille d'Omdurman

La bataille d'Omdurman est livrée le au Soudan, pendant la guerre des mahdistes. Au cours de cette bataille, les troupes anglo-égyptiennes commandées par le général britannique Herbert Kitchener vainquent les troupes du Soudan mahdiste dirigées par l'armée d'Abdullah al-Taashi, successeur du Mahdi autoproclamé, Muhammad Ahmad.

Déroulement modifier

 
La charge du 21e lanciers (Richard Caton-Woodville)

L'armée anglo-égyptienne commandée par le général Kitchener anéantit les mahdistes du calife Abdullah al-Taashi. Quelques mitrailleuses suffisent à anéantir une armée de milliers de derviches[1].

D'après les témoignages des soldats britanniques, les blessés soudanais furent abandonnés à leur sort : « Les milliers de mahdistes mourants ou blessés sur le champ de bataille ne reçurent aucun soin des Britanniques, qui leur tournèrent le dos et s'en allèrent ». « Ils demandaient de l'eau et appelaient à l'aide, mais nos officiers les repoussèrent avec mépris », relata un soldat britannique[2].

Point d'orgue du conflit, cette bataille scelle la reconquête du Soudan par les Anglo-Égyptiens et la destruction de l'empire mahdiste, même si la résistance des derviches perdure encore pendant plus d'une année.

Winston Churchill, alors officier de cavalerie, participa à la célèbre charge du 21e régiment de lanciers britannique, une des dernières de l'histoire militaire britannique. En tant que correspondant du Morning Post, Churchill décrivit la bataille comme « le plus remarquable triomphe jamais remporté par les armes de la science sur les barbares ». À son retour en Angleterre, il publia un récit du combat dans le livre La Guerre du fleuve (en anglais : The River War).

Voir aussi modifier

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Sources modifier

  • (en) Philip Warner, Dervish : the rise and fall of an African Empire, Ware, Hertfordshire, Wordsworth Editions, coll. « Wordsworth military library », , 235 p. (ISBN 978-1-840-22246-3)
  • (en) Howard Withehouse, Battle in Africa, Fieldbooks, Mansfield 1987.
  • (en) Winston Churchill, My early life, London, Eland, , 373 p. (ISBN 978-0-907-87162-0)
  • Pierre Royer, "Ondurman, La fin du romantisme militaire", Conflits, no 14, juillet-aout-, p. 38-39.
  • Henri Wesseling, Le partage de l'Afrique : 1880-1914, Paris, Denoël, coll. « Folio. / Histoire » (no 107), , 840 p. (ISBN 978-2-070-42116-9), p. 608

Notes et références modifier

  1. Henri L. Wesseling, Le partage de l'Afrique : 1880-1914, Éditions Denoël, 1996 pour la traduction française, 840 p. (ISBN 978-2-07-042116-9), chapitre "La seconde guerre des Boers"
  2. Chris Harman, Une histoire populaire de l'humanité, La Découverte, 2015, page 434