Bar (Corrèze)

commune française du département de la Corrèze

Bar
Bar (Corrèze)
Blason de Bar
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tulle Agglo
Maire
Mandat
Jean-Jacques Bossoutrot
2020-2026
Code postal 19800
Code commune 19016
Démographie
Gentilé Barois - Baroises[1].
Population
municipale
304 hab. (2021 en diminution de 3,49 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 46″ nord, 1° 48′ 55″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 562 m
Superficie 20,82 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Tulle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Naves
Législatives Première circonscription
Localisation
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Bar
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Bar
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Bar
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Bar

Bar (Bar en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Barois et les Baroises.

Géographie modifier

Localisation modifier

 
 

Commune arrosée par la Corrèze et limitée au sud-ouest par son affluent, la Vimbelle. La Menaude baigne également le territoire communal.

 
Entrée du village.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tulle à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 236,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Bar est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,5 %), prairies (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Bar est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Corrèze et la Vimbelle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2001[17],[15]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [18].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bar.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 213 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 57 sont en aléa moyen ou fort, soit 27 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Bar est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].

Toponymie modifier

Histoire modifier

La commune doit son nom à sa situation initiale sur une colline.

Héraldique modifier

  Blason
D'argent à trois fasces de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration modifier

 
La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Avant 18/06/1816 25/08/1834 Jean Pierre Mercure MAS   Notaire
mars 1983 2008 Pierre Chèze PCF  
mars 2008 2014 Daniel Geneste[22]    
mars 2014 En cours Jean-Jacques Bossoutrot[23]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Commerçant

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25]. En 2021, la commune comptait 304 habitants[Note 3], en diminution de 3,49 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3461 0501 0441 1281 2281 2081 1701 0881 073
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0911 0051 0231 0209851 0001 0201 0661 044
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0591 015981896797742692570543
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
443397330282317315321323313
2018 2021 - - - - - - -
304304-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

Galerie modifier

La centrale hydroélectrique modifier

La centrale hydroélectrique de Bar a été construite après la Première Guerre mondiale par jusqu'à 1 000 employés dont un grand nombre de prisonniers de guerre. Le but de ses quatre turbines était de fournir en énergie électrique la manufacture d'armes de Tulle ainsi que de petites industries locales. La rivière Corrèze était alors flottable à bûches perdues depuis Bar jusqu'à son embouchure sur la Vézère à 60 kilomètres de là, juste à l'ouest de Brive-la-Gaillarde. La centrale a été mise en service en 1921 et automatisée en 2014, passant alors de dix à trois employés.

Située à 270 mètres d'altitude environ, la centrale hydroélectrique exploite une conduite forcée d'eau, alimentée par un réservoir de petite taille dénommé la "chambre d'eau" sur les cartes topographiques et la signalétique locale. Ce réservoir est à l'altitude de 420 mètres environ. En amont cette eau est captée à l'altitude de 430 mètres environ par un détournement partiel de la rivière Corrèze en contrebas du bourg de Corrèze, à moins de 190 mètres en amont du pont neuf. Le bourg de Corrèze est situé au nord-est de Bar, à plus de 5 kilomètres à vol d'oiseau . L'eau est conduite de Corrèze à Bar par gravité dans un canal de dérivation qui suit les courbes de niveau avec une très faible pente, en longeant le flanc de la rive gauche de la rivière Corrèze.

Afin de raccourcir son trajet, ce canal comporte quatre ouvrages d'art remarquables. D'une part il franchit par deux fois des vallées. Un premier siphon, de 60 mètres de long environ, est dénommé par erreur "pont-canal" sur la cartographie de l'Institut Géographique National. Il franchit là le "Ruisseau noir", affluent de la Corrèze et il est accessible en contrebas d'une aire de pique-nique de la route D 26 à l'endroit où celle-ci quitte par une montée importante la vallée de la rivière Corrèze en direction de la Gare de Corrèze. Le canal de dérivation croise ensuite à la cote de 427 mètres d'altitude le chemin menant du hameau des Combes à la rivière Corrèze . Le second siphon, de plus de 85 mètres de long, est situé au nord-est et en contrebas du hameau du Soulier. D'autre part, par deux fois encore, le canal franchit cette fois des collines. Au sud-est du hameau du Soulier, à 50 mètres du second siphon, le canal pénètre dans un premier tunnel de plus de 205 mètres de long. Un second tunnel, de près de 335 mètres de long, a été creusé au nord-ouest du hameau de Lavialle. Celui-ci débouche, à moins de 375 mètres environ à vol d'oiseau en amont de la "chambre d'eau", sur un petit aqueduc franchissant un cours d'eau, affluant de la Corrèze, qui prend sa source au sud-est, à 1 300 mètres de là et à près de 530 mètres d'altitude .

Les ouvrages d'art de la centrale hydroélectrique de Bar sont particulièrement exemplaires car ils forment une brillante alternative à un éventuel barrage de la rivière Corrèze qui aurait mesuré environ 150 mètres de haut et qui aurait impliqué un nouvel équilibre écologique dans une retenue d'eau s’étendant sur près de 5 kilomètres de long. Par contre, en l'absence de barrage-réservoir, la centrale électrique de Bar est parfois mise à l'arrêt en cas de sécheresse prolongée comme en septembre 2018.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

références modifier

  1. Les gentilés de Corrèze
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Bar et Tulle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Tulle » (commune de Tulle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Tulle » (commune de Tulle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Bar », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « PPRI Corrèze amont », sur le site de la préfecture de Corrèze (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Bar », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  22. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.