Aymar de Clermont-Chaste
Biographie
Naissance XVIe siècle
Décès
au Canada
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Reçu dans l'ordre
Ambassadeur après de la cour de France
Commandeur de Limoges
Depuis le 1578
Chevalier de l'Ordre
Depuis le
Autres fonctions
Fonction religieuse
Abbé de la Trinité de Fécamp
Fonction laïque
Vice-amiral des mers du Ponant[réf. à confirmer]
Gouverneur de Dieppe et de Arques-la-Bataille
Ambassadeur de France en Angleterre
Lieutenant-général du Roi en Nouvelle-France

Aymar de Clermont-Chaste, seigneur de Gessans et de La Bretonnière, mort en 1603, est un gentilhomme catholique, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et officier de marine français des XVIe siècle et XVIIe siècle. Il sert durant les guerres entre l'Espagne et la France entre 1582 et 1598.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

Aymar de Clermont-Chaste est issu de la branche de Clermont-Chastes de la Maison de Clermont-Tonnerre. Il est le fils de François de Chaste, bailli du Velay (1542), et de Paule de Joyeuse. Aymar de Chaste est intimement lié à la famille Joyeuse. Sa mère Paule de Joyeuse avait un frère Guillaume II de Joyeuse, père notamment de Anne de Joyeuse et du cardinal François de Joyeuse.  Le commandeur Aymar de Chaste devait son gouvernement de Dieppe à son cousin Anne de Joyeuse[1].

Malgré le fait qu'il était frère de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, donc moine ayant prononcé les vœux requis, entre autres de chasteté, il laissa plusieurs enfants naturels pensionnés par Henri IV et légitimés par Louis XIII[2].

Carrière militaire modifier

Il est reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem au prieuré d'Auvergne le [3], et nommé commandeur de Limoges en 1578[2]. Gouverneur de Dieppe, dont il ouvrit les portes à Henri IV en 1589, et d'Arques-la-Bataille, il fut ambassadeur de France en Angleterre à partir du milieu du XVIe siècle, puis il fut l'ambassadeur de son Ordre auprès de la cour de France[2].

À ce titre, Aymar de Chaste a aidé le prétendant Don António en 1583, lors de la bataille des Açores, en commandant la flotte franco-portugaise. Toutefois, il est alors battu par l'espagnol Álvaro de Bazán.

Il fortifia la ville de Dieppe, puis il hérita en 1603[4],[5] des privilèges de Pierre de Chauvin, recevant d'Henri IV le titre de Lieutenant général de la Nouvelle-France. Pour mener à bonne fin son projet de colonisation du Canada, il forma la compagnie de Monts, dans laquelle entrèrent de très riches négociants. François Gravé reçut le commandement de l’expédition, Samuel de Champlain fut engagé comme simple observateur. Ils partent de Honfleur le . Arrivés au Canada, ils laissèrent leurs vaisseaux à Tadoussac, et remontèrent le Fleuve Saint-Laurent, en barque jusqu’au Sault Saint-Louis, près du futur Montréal. Ces explorateurs dressèrent des cartes et cherchèrent l’endroit le plus favorable à un établissement.

Aymar de Chaste développa la Traite des fourrures et les Français dominèrent ce marché pendant plus de dix ans. Il meurt le avant le retour de l'expédition en France.

Selon l'hypothèse la plus plausible, le toponyme Cap-Chat, au Québec, trouverait son origine dans la déformation du nom d'Aymar de Chaste. La ville de Cap-Chat, située sur la rive sud du fleuve St-Laurent en Gaspésie, a d'ailleurs nommé une rue à son nom.

Notes et références modifier

  1. La Roque de Roquebrune, Robert. 1927. Aymar de Clermont-Chatte : Gouverneur de Dieppe et Lieutenant général de la Nouvelle-France, Actes de la Société d’Histoire du Canada, Vol. 2 (3), 24 août 1927, p. 267.
  2. a b et c Bouillet 1847, p. 224
  3. Vertot 1830, p. 109
  4. Beaulieu 1993, p. 21
  5. Havard 2014, p. 64

Sources modifier

  • Alain Beaulieu et Réal Ouellet, Champlain, Des Sauvages, Montréal, Qc, Éditions Typo, , 282 p. (ISBN 2-89295-082-1)
  • Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, Perol, (lire en ligne)
  • Gilles Havard et Cécile Vidal, Histoire de l'Amérique française, France, Flammarion, , 863 p. (ISBN 978-2-08-133675-9), p. 64
  • Abbé Vertot, Histoire des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, appellés depuis chevaliers de Rhodes, et aujourd'hui chevaliers de Malte, t. VII, Paris, Lequien fils,

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Histoire du Canada, par les Frères des écoles chrétiennes, cours moyen, 1916.
  • Biographie universelle, 1811-1862.
  • Dictionnaire historique de France, 1968.
  • Dupuy, Trevor N. The Harper Encyclopedia of Military Biography, New York, 1992

Articles connexes modifier

Liens externes modifier