Auvare

commune française du département des Alpes-Maritimes

Auvare (en occitan et en italien Auvara) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Auvare
Auvare
Le village au début de l’été.
Blason de Auvare
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Bernadette Drogoul
2020-2026
Code postal 06260
Code commune 06008
Démographie
Gentilé Auvarois
Population
municipale
44 hab. (2021 en augmentation de 22,22 % par rapport à 2015)
Densité 2,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 59′ 20″ nord, 6° 54′ 32″ est
Altitude Min. 479 m
Max. 2 133 m
Superficie 18,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Auvare
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Auvare

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 145 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Auvare est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (52,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (25,9 %), forêts (21,3 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme de Azoara vers 1200, Adhoara en 1330, Auvara au XVIe siècle[14].

Auvara en occitan.

Le nom Auvare ou Auvara dans le parler local serait d'origine ligure (Azoara), des tribus de montagnards Ligures qui ont laissé des traces de leur existence.

Histoire modifier

Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune d’Auvare dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[15].

La vallée de la Roudoule est conquise par les armées révolutionnaires françaises en octobre 1792. La région est annexée par décret le 31 janvier de l'année suivante, confirmé par le traité de Paris (1796). La Révolution est semble-t-il bien accueillie, puisqu'un arbre de la liberté est planté et subsiste jusqu'à la restauration de l'État savoyard, en 1814. Celui-ci s'empresse de le faire arracher, en facturant les frais d'arrachage à la communauté d'Auvare[16].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1892   François Dalmas    
1900   Antoine Baud    
1912   Séraphin Baret    
1919   Paul Laugier    
1925   Jules Baud    
1943   Félix Martin    
1947   Charles-Marius Lions    
1953   Marcel Jourdan    
1977 mars 2008 Clément Jourdan DVD  
mars 2008 En cours Bernadette Drogoul[17] DVD Fonctionnaire

Depuis le 1er janvier 2014, Auvare fait partie de la communauté de communes Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 44 habitants[Note 4], en augmentation de 22,22 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
121101123134134129105118117
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
12614012610790911027793
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
837666622915101314
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
36374453463244--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

La principale ressource économique est l'élevage ovin.

Culture locale et patrimoine modifier

 
Église Saint-Pierre d'Auvare

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
De gueules au chef d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Auvare et Ascros », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - page 53 - (ISBN 2600028838).
  15. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
  16. « Histoire du pays de la Roudoule », Roudoule, écomusée en terre gavotte, consulté le 19 juillet 2012
  17. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Yves Bernard, L'annuaire Touristique et Culturel des Alpes-Maritimes et de Monaco, p. 459, Éditions Campanile, 1997 (ISBN 2912366-003)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier