Aurothiomalate de sodium

composé chimique

L’aurothiomalate de sodium est un composé polymérique d'or dérivé de l'acide thiomalique, qui est utilisé pour ses effets immunosuppresseurs pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et d'autres polyarthrites inflammatoires[2]. Le produit sera commercialisé en France vers 1940 sous le nom de Myochrysine[3].

Aurothiomalate de sodium
Image illustrative de l’article Aurothiomalate de sodium
Identification
Nom UICPA 2-(auriosulfanyl)-3-carboxypropanoate de sodium
Synonymes

Myochrysine

No CAS 12244-57-4
No ECHA 100.032.242
Code ATC M01CB01
PubChem 16760302
ChEBI 35863
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C4H4AuNaO4S
Masse molaire[1] 368,093 ± 0,01 g/mol
C 13,05 %, H 1,1 %, Au 53,51 %, Na 6,25 %, O 17,39 %, S 8,71 %,
Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique Antiarthritique

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Histoire de l'utilisation modifier

Premièrement proposé en France par Forestier en 1929, l’utilisation des sels d’or était à l’époque un traitement controversé ; ce traitement n’était pas accepté par la communauté internationale, « et les Américains ne reconnaîtront son efficacité et sa relative innocuité qu’en 1973 ». Le traitement des douleurs articulaires de Raoul Dufy par sels d’or en 1940 « apporta en quelques semaines un mieux si spectaculaire… que Dufy se vantait de pouvoir de nouveau courir pour prendre un tramway en marche »[3].

Culture populaire modifier

L' Aurothiomalate de sodium fut utilisé sous le nom de thiomalate de sodium d'or, comme poison dans l'épisode 15 de la saison 2 de Dr.House.

Références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Jessop, J. D. et al., « A long-term five-year randomized controlled trial of hydroxychloroquine, sodium aurothiomalate, auranofin and penicillamine in the treatment of patients with rheumatoid arthritis », British journal of rheumatology, vol. 37, no 9,‎ , p. 992–1002 (DOI 10.1093/rheumatology/37.9.992)
  3. a et b Claude Lamboley, « Deux rhumatisants au soleil du Midi : Renoir et Dufy », Académie des Sciences et Lettres de Montpellier : Séance publique du 6 décembre 2010,‎ , p. 345-361 (lire en ligne [PDF], consulté le )