Aurélien Scholl

journaliste, auteur dramatique, chroniqueur et romancier français
Aurélien Scholl
Fonction
Président de la Société des gens de lettres
-
Biographie
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Sépulture
Nationalité
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Rédacteur à
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A travaillé pour
Le Nain jaune (à partir de )
Le Figaro (-)
La JusticeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature d'Aurélien Scholl
Signature

Antoine Aurélien Scholl, né le à Bordeaux[1] et mort le à Paris 9e[2], est un journaliste, auteur dramatique, chroniqueur et romancier français.

Aurélien Scholl vers 1880
Caricature par André Gill.
Philanthropie
Nouvelle d'Aurélien Schnoll
Illustration par Steinlen.
L'honneur, qu'est-ce que c'est qu'ça ?
Nouvelle d'Aurélien Schnoll
Illustration par Henry Gerbault.

Biographie modifier

Dès l'âge de 15 ans, Aurélien Scholl publie dans L'Écho rochelais des feuilletons en vers, d'inspiration socialisante. Venu à Paris en 1851, il collabore à divers journaux éphémères pour se fixer au Figaro de 1857 à 1861. Passé par d'autres rédactions, il finit par créer en 1863 Le Nain jaune qu'il pose en concurrent du Figaro et dans lequel il écrit sous le pseudonyme de Balthazar.

Un beau mariage contracté en 1866 avec Irène Perkins, fille d'un riche brasseur de Londres, installe Scholl dans le Tout-Paris et lui permet de laisser libre cours à son humour cinglant[3]. Ses articles agressifs lui firent de nombreux ennemis qui lui vaudront plusieurs duels, dont un avec Paul de Cassagnac qui le blessera grièvement.

En 1871, il s'oppose à la Commune de Paris. Dans une lettre de dénonciation adressée à la police, il indique où se trouve un certain Lavalette ayant participé à la Commune. Ce Lavalette est marié avec la sœur de sa femme[4].

Dans les années 1880, il collabore à La Justice de Clemenceau ; ils eurent l'un et l'autre comme maîtresse la comédienne Léonide Leblanc (1842-1894)[5], qui fut également celle du prince Napoléon et du duc d'Aumale.

Il crée le Quotidien de Paris dont le premier numéro paraît le [6].

Il est rédacteur en chef mais confie la direction à Valentin Simond, plus tard directeur de L'Écho de Paris[7]. Le journal durera jusqu'en 1938.

En 1896, le guide Paris-Parisien le considère comme le dernier des « chroniqueurs étincelants »[8].

Il meurt à Paris en 1902[9]. Il repose au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux[10].

Œuvres modifier

  • Lettres à mon domestique (1854)
  • Les Esprits malades (1855)
  • Denise, historiette bourgeoise, poème (1857)
  • La Foire aux artistes, petites comédies parisiennes (1858) Texte en ligne
  • Claude le borgne (1859)
  • Les Mauvais instincts, histoire d'un premier amour. L'Idiote. La Confession d'Œdipus. Denise (1860). Réédité sous le titre Hélène Hermann, histoire d'un premier amour (1866)
  • L'Art de rendre les femmes fidèles (1860) Texte en ligne
  • Aventures romanesques (1862) lire en ligne sur Gallica
  • Les Amours de théâtre (1862)
  • Scènes et mensonges parisiens (1863)
  • Les Gens tarés (1865)
  • Les Dames de Risquenville (1865)
  • Les Cris de paon, scandales du jour, satires de l'actualité (1866)
  • L'Outrage (1866) Texte en ligne
  • Les Nouveaux Mystères de Paris (3 volumes, 1867) Texte en ligne
  • Les Petits Secrets de la comédie (1867)
  • La Dame aux palmiers (1873)
  • Les Amours de cinq minutes (1875)
  • Les Scandales du jour (1878)
  • Fleurs d'adultère (1880) Texte en ligne
  • Mémoires du trottoir (1882)
  • L'Orgie parisienne (1883)
  • Les Nuits sanglantes (2 volumes, 1883) Texte en ligne 1 2
  • Fruits défendus (1885)
  • Le Roman de Follette, choix de nouvelles (1886)
  • Les Fables de La Fontaine filtrées par Aurélien Scholl (1886)
  • L'Esprit du Boulevard. La Farce politique (1887) Texte en ligne
  • L'Esprit du Boulevard. Les Coulisses (1887) Texte en ligne
  • Paris en caleçon (1887)
  • Paris aux cent coups (1888)
  • Peines de cœur (1890) Texte en ligne
  • L'Amour appris sans maître (1891) Texte en ligne
  • Les Ingénues de Paris (1893)
  • Une Chinoise (1894) Texte en ligne
  • Tableaux vivants (1896) Texte en ligne
  • L'Amour d'une morte (1897)
  • Poivre et sel (1901)
Théâtre
  • Rosalinde, ou Ne jouez pas avec l'amour, comédie en 1 acte, avec Lambert-Thiboust, Paris, Théâtre du Gymnase,
  • Jaloux du passé, comédie en 1 acte, en prose, Paris, Théâtre de l'Odéon, 23 mars 1861
  • Singuliers Effets de la foudre, comédie en 1 acte, avec Théodore de Langeac, Paris, Théâtre Déjazet, 1863
  • La Question d'amour, comédie en 1 acte, avec Paul Bocage, Paris, Théâtre du Gymnase, 23 avril 1864
  • Les Chaînes de fleurs, comédie en 1 acte, mêlée de chant, Paris, Théâtre des Variétés, 1866
  • L'Hôtel des illusions, comédie-vaudeville en 1 acte, avec Oscar-Charles Flor (dit Flor O' Squarr), Paris, Théâtre Déjazet, 6 décembre 1868
  • Le Repentir, comédie-drame en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Odéon, 10 octobre 1876
  • On demande une femme honnête, comédie en 1 acte, avec Victor Koning, Paris, Théâtre des Variétés, 8 décembre 1876
  • Le Nid des autres, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre de l'Odéon, 26 janvier 1878. Écrite en collaboration avec Armand d'Artois.
  • L'Amant de sa femme, scènes de la vie parisienne en 1 acte, Paris, Théâtre-Libre, 26 novembre 1890
  • Les Petits Papiers, comédie en 1 acte, Théâtre de Dieppe, 12 juillet 1896

Distinctions modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Base Léonore
  2. Acte de décès n° 540 (vue 15/31). Archives en ligne de la ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1902.
  3. Citations d'Aurélien Scholl, sur le site evene.lefigaro.fr, consulté le 21 août 2014.
  4. Archives de la préfecture de police de Paris, BA 1142.
  5. Léonide Leblanc, sur le site appl-lachaise.net, consulté le 22 août 2014.
  6. Premier numéro du journal numérisé depuis la collection de la Bibliothèque de France sur Gallica.
  7. Une enquête de 1891 par Jules Huret consacrée à Valentin Simond le présente comme « directeur de L'Écho de Paris ». Enquête sur l’évolution littéraire (Wikisource).
  8. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 279.
  9. Dix ans auparavant, Goncourt lui avait consacré une douzaine de lignes, dans son Journal, à la date du 18 février 1892, en s'étonnant notamment "de la vitalité de ce puissant Bordelais".
  10. « Bordeaux (33) : cimetière de la Chartreuse - Cimetières de France et d'ailleurs », sur landrucimetieres.fr (consulté le ) : « Célébrités : les incontournables... Francisco de GOYA, Alphonse d’ORNANO, Pierre de PELLEPORT, Aurélien SCHOLL, Flora TRISTAN »
  11. « Léon Treich : “L'Esprit d'Aurélien Scholl” - collection d'anas », sur gallimard.fr (consulté le )

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