Attilly

commune française du département de l'Aisne

Attilly
Attilly
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Sylvie Belmère
2020-2026
Code postal 02490
Code commune 02029
Démographie
Gentilé Attyliens
Population
municipale
348 hab. (2021 en diminution de 6,7 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 27″ nord, 3° 10′ 10″ est
Altitude Min. 66 m
Max. 141 m
Superficie 11,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Attilly
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Attilly

Attilly est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Situation modifier

Représentations cartographiques de la commune
 
  La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Entrée de Marteville
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : entrée de Marteville

Attilly (centre), sa mairie, son école (fermée), sa salle des fêtes (sur le sart), son église, sa gare (fermée), ses 25 cafés (tous fermés), son tumulus, ses calvaires et son château d'eau.

Attilly est composée de deux hameaux[1] :

  • Marteville, au nord, son cimetière anglais, sa gare (fermée), son château (privé) se trouve situé tout contre le village de Vermand ;
  • Villevèque, à l'ouest, résidence des évêques de Noyon, ses étangs pour la pêche, son moulin (où on apprend à nager).

Attilly est entourée pour partie du bois d'Holnon et d'Attilly[2].

L'Omignon traverse la commune d'Attilly, à Marteville et Villevèque.

Transports en commun routiers modifier

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[3].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 727 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Attilly est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,2 %), forêts (28,7 %), zones urbanisées (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Athelli (XIIe siècle) ; Territorium d’Atilli (1295) ; Ateli (1336) ; Atelli (vers 1340) ; Athilly (1565) ; Athily (1575)[16].

Attilly, dont le nom est dérivé d’un mot traduisible par l’expression « qui domine l’eau, doit sans doute son nom à sa position au sommet d'une butte »[17]. L'origine d'Attilly remonte donc probablement à une villa romaine. Cependant, la région est habitée depuis bien plus longtemps[18].

Histoire modifier

 
L'église de Marteville en 1870. Dessin de Joachim Malézieux
(1851-1906).
 
Carte de Cassini du secteur
(vers 1750)

Marteville a pour origine Temple de Mars. Dieux de la guerre pour les Romains, il permettait au légionnaire romain de vénérer leur dieux avant leur arrivée à Vermand.

Villevêque comme Attilly doit son nom à une villa romaine : la Villa de évêque. Au bord de l'Omignon, Villevêque était la résidence de campagne de saint Eloi, l'évêque du diocèse de Saint Quentin et de Noyon. L'église Saint-Quentin du bois d'Holnon, où saint Eloi a retrouvé les reliques de saint Quentin est à environ 5 km de Villevêque sur la route de Saint-Quentin. Église malheureusement détruite durant la Première Guerre mondiale.

À l'origine, le village principal était Marteville, Villevêque un hameau de Marteville et Attilly un hameau d'Holnon. En 1706, par ordonnance le l'évêque, à la suite du pilage de trop de l'église dit d'En Haut (Saint-Quentin), l’accès à l'église fut interdit, le pèlerinage de saint Quentin arrêté et la commune d'Holnon perdit Attilly au profit de Marteville. Un carrefour de six chemins (dit de l'arbre d'Espée) se trouvait dans le bois d'Holnon. Il était, dit-on, le rendez-vous des sorciers des alentours[19].

Après les destructions de la Première Guerre mondiale, le village est devenu Attilly. Attilly est devenu plus important que Marteville en nombre d'habitants. L'église de Marteville fut reconstruite à Attilly. Les habitants de Marteville et de Villevêque ont surnommé un temps les habitants d'Attilly : « C'est voleu d'église » (C'est voleur d’église).

Charles Poette[20] en écrit une histoire au début du XXe siècle.

Le village fut rasé pendant la Première Guerre mondiale : un seul abreuvoir était encore debout au sortir du conflit.

Lors de la Première Guerre mondiale, le lieutenant-colonel John Dimmer (récipiendaire de la croix de Victoria) y mourut en menant une charge à cheval au cours d'une contre-attaque contre les positions allemandes.

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune d'Attilly est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].

Administration municipale modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1876 après 1877 Mauduit[24]    
    François Vassant    
Les données manquantes sont à compléter.
(maire en 1981)[25] 1983 Georges Lenain    
1983 mars 2008 Pierre Vassant    
mars 2008[26] mai 2020 Jean-Paul Bruet DVG Retraité
Réélu pour le mandat 2014-2020[27]
mai 2020[28] En cours
(au 31 mai 2020)
Sylvie Belmère    

Démographie modifier

Les habitants d'Attilly s'appellent traditionnellement « les Gens d'Attilly ». Un débat se tient pour les appeler plutôt les « Attillois » ou les « Attilliens ».

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 4], en diminution de 6,7 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
505521576561719712695730733
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
742781807769730670670664597
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
663651543401417391388368381
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
411376376378401397401403391
2014 2019 2021 - - - - - -
373354348------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Le moulin à eaux de Villevêque
  • Église Saint-Martin d'Attilly.
  • Monument aux morts, commémorant la guerre de 1914-1918.
  • Marteville Communal Cemetery, cimetière militaire britannique, entretenu par la Commonwealth War Graves Commission.
  • Plusieurs calvaires : un calvaire entre Attilly et Marteville, un autre entre Attilly et Holnon, encore un sur la route d'Etreillers, un autre à l'entrée du village en quittant le bois d'Attilly qui se situait face à la route de Vermand non loin de l'église, et un calvaire sur le chemin de terre en direction d'Étreillers après le château d'eau tout en haut du village.
  • La tombe sur la route d'Étreillers.
  • Ruine de chapelle au milieu du bois d'Attilly, reste d'un antique hameau abandonné après la Grande Guerre.
  • Motte castrale[33].
  • La place Verte, située sur l'ancienne voie romaine entre Holnon et Vermand.
  • La place du Sar où se fêtait le 14-Juillet et où est construite la salle des fêtes.
  • Tour-pigeonnier, à l'angle de la rue du Prozet.
  • L'ancienne halte, située sur la ligne de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin en service de 1880 à 1955.

Langue régionale modifier

La langue parlée à Attilly est encore un dialecte picard.

Le nom jeté des habitants est Chés leus d'Attchy.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. http://pagesperso-orange.fr/canton-vermand/imagever/cartecanton1.jpg
  2. « Aux bois d », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  3. « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Attilly et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 11.
  17. http://histoireaisne.org/memoires_numerises/chapitres/tome_25/Tome_025_page_092.pdf
  18. Jean-Pierre Fagnart, L'Industrie à Federmesser du bois d'Holnon à Attilly, Aisne, France, dans le contexte du Nord-Ouest européen, 1987
  19. Jacques de Wailly, Maurice Crampon, Le folklore de Picardie (Somme, Oise, Aisne), Musée de Picardie, , 414 pages (lire en ligne), p. 331
  20. http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/malraux_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20ARCHEOLOGIE&NUMBER=14&GRP=138&REQ=%28%28ARCHEOLOGIE%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=All
  21. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  22. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Attilly », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  23. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  24. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
  25. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
  26. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  27. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  28. « À Attilly, Sylvie Belmère l’emporte face à Patrice Miannay », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Les deux adjoints se sont présentés pour devenir maire. Patrice Miannay est élu premier adjoint de Sylvie Belmère ».
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Attilly).