Astyanassa

personnage de la mythologie grecque

Astyanassa (en grec ancien Ἀστυάνασσα / Astuánassa, « maîtresse de la ville », de ἄστυ / ástu (« ville ») et ἄνασσα / ánassa (« maîtresse »)) apparaît dans les sources grecques tardives sur la mythologie classique en tant que servante d'Hélène.

Suivantes d'Hélène (détail de L'Enlèvement d'Hélène de Guido Reni, 1631).

Mythe modifier

 
« Elle fut la première à découvrir les manières de s'allonger au lit pour faire l'amour[1]. »
Couple nu (intérieur d'un couvercle de miroir, Corinthe, vers 320 avant notre ère).

La Souda, encyclopédie grecque de la fin du IXe siècle, fait d'Astyanassa l'auteur du premier manuel de techniques érotiques : « Elle fut la première à découvrir les manières de s'allonger au lit pour faire l'amour et écrivit Sur les postures sexuelles[1]. » Elle inaugure une veine littéraire où lui succèdent des noms que l'on suppose être ceux de courtisanes célèbres, dont Philaenis, au IVe siècle avant notre ère, et Éléphantis, poétesse du Ier siècle avant notre ère et auteur présumé d'un De figuris coitus[2].

Photios Ier de Constantinople, patriarche et érudit du Xe siècle, qui reprend à son sujet Ptolémée Chennos, la montre dérobant un soutien-gorge brodé donné à sa maîtresse Hélène par Héra, qui l'avait elle-même reçu d'Aphrodite ; pour finir l'objet est repris par cette dernière[3].

Astyanassa est aussi présentée comme la fille du poète mythique Musée d'Athènes[4].

Notes et références modifier

  1. a et b Souda, entrée « Astyanassa ». Traduction Puccini-Delbey 2010, p. 185.
  2. Puccini-Delbey 2010, p. 185.
  3. Photios, 190.149a ; cité sur Poétesses grecques.
  4. Schoell 1824, p. 72 ; repris sur Poétesses grecques.

Sources anciennes modifier

Bibliographie modifier

  • Maximilien Schoell, Histoire de la littérature grecque profane, t. III, Paris, Gide fils, (lire en ligne)

Liens externes modifier