Asnières-la-Giraud

commune française du département de la Charente-Maritime

Asnières-la-Giraud
Asnières-la-Giraud
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Christian Ferru
2020-2026
Code postal 17400
Code commune 17022
Démographie
Gentilé Asnièrois
Population
municipale
977 hab. (2021 en diminution de 4,22 % par rapport à 2015)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 24″ nord, 0° 31′ 11″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 82 m
Superficie 18,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Jean-d'Angély
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matha
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Asnières-la-Giraud
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Asnières-la-Giraud
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Charente-Maritime
Asnières-la-Giraud
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Asnières-la-Giraud

Asnières-la-Giraud est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie modifier

Asnières-la-Giraud est traversée par la RD 150 - Saint-Jean-d'Angély-Saintes. Elle est à 7 km de Saint-Jean-d'Angély et à 20 km de Saintes. C'est Asnières qui est en bordure de cette route qui reprend une route antique et La Giraud est à l'Ouest de la route.

C'est géologiquement un plateau de calcaire fin qui date du Tithonien (anciennement nommé étage Portlandien). C'est une terre de groie. Son vignoble est situé en appellation cognac, cru des Fins Bois.

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

  • Le territoire de la commune est traversé à l'Ouest par Le Loubat, petit ruisseau qui coule vers le Nord pour se jeter dans la Boutonne.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Asnières-la-Giraud est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-d'Angély, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), cultures permanentes (9 %), prairies (5,3 %), forêts (3,6 %), zones urbanisées (2,7 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune d'Asnières-la-Giraud est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1999 et 2010[10],[8].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Asnières-la-Giraud.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 568 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 5 sont en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[8].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].

Toponymie modifier

Le toponyme Asnières est porté par de nombreuses communes en France. Ces toponymes remontent à une forme Asinarias, basée sur le nom latin de l'âne asinus, suivi du suffixe -arias > -ières, qui lui confère le sens global d'« élevage d'ânes »[15],[16]. Par ailleurs, ce type toponymique propre aux régions de langue d’oïl va dans le sens d'un appellatif créé spécifiquement en gallo-roman septentrional, voire directement en langue d’oïl, de asne « âne » + suffixe -ière + -s locatif.

Le toponyme La Giraud fait référence à la famille Giraud, puissante famille qui possédait une grande propriété autour de laquelle s'est développé le hameau.

Le 21 juillet 1937[réf. nécessaire], pour mettre fin à la confusion entre toutes les communes de nom similaire, Asnières accole à son nom celui de la Giraud, un hameau voisin, et devient Asnières-la-Giraud.

Histoire modifier

Asnières- la-Giraud était sur une route antique de saulniers et servait de halte.

Asnières-la-Giraud a souffert de sa proximité avec Saint-Jean-d'Angély. Durant longtemps elle n'a eu qu'un commerçant, un hôtelier. Un cabaretier s'est installé au XVIIIe siècle et un chirurgien en 1786. Cependant il y avait de nombreuses « maisons des champs » et de nombreux retraités y résidaient.

La station d'Asnières-la-Giraud est mise en service le par l'Administration des chemins de fer de l'État, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne, à double voies, de Saint-Jean-d'Angély à Saintes[17]. Elle est fermée dans la deuxième moitié du XXe siècle.

La laiterie créée en 1923 a fermé en 1960.

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2014 Guy Madé SE Retraité
2014 En cours Christian Ferru    

Élections municipales et communautaires modifier

Budget et fiscalité modifier

La fiscalité est d'un taux de 6,28 % pour la taxe d'habitation, 11,80 % sur le foncier bâti, 37 % sur le non bâti et 8 % de taxe professionnelle, et comme la communauté de communes prélève sur l'ensemble des quatre taxes, respectivement 2,46 %, 5,50 %, 11,91 % et 3,82 % cela donne au total et avant que s'y ajoutent le département et la région, 8,74 % pour la taxe d'habitation, 17,30 % sur le foncier bâti, 48,91 % sur le non bâti et 11,82 % de taxe professionnelle (chiffres 2007).

Population et société modifier

Démographie modifier

Les habitants sont appelés les Asnièrois[18].

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 977 habitants[Note 3], en diminution de 4,22 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0931 0871 1731 1731 2741 3331 4051 3381 356
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3351 3891 4181 3791 3271 2811 1521 1301 021
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 002967886879891863821768732
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
808767704748817875902905922
2015 2020 2021 - - - - - -
1 020984977------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,8 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 502 hommes pour 525 femmes, soit un taux de 51,12 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
2,0 
8,1 
75-89 ans
8,5 
22,7 
60-74 ans
19,7 
24,3 
45-59 ans
23,9 
15,2 
30-44 ans
17,5 
13,5 
15-29 ans
11,9 
15,6 
0-14 ans
16,5 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Économie modifier

Asnières-la-Giraud a été et reste une commune d'agriculteurs et de viticulteurs. Actuellement Asnières-la-Giraud a divers artisans, un garage, une entreprise de construction mécanique, un entrepôt Emmaüs et une activité liée au tourisme avec un hôtel, un gîte rural et l'auberge "Chantageasse".

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Vieux Puits.
 
Le clocher de l'église.

L'église Saint-Médard du XIIe siècle, dont ne subsistent que le mur du chevet et trois fenêtres romanes. Elle a été relevée au XIVe siècle et la façade refaite au XIXe siècle. Le clocher à hauteur du cœur est coiffé d'un toit à charpente pyramidale à huit pans et quatre pyramidions en ardoise. L'église renferme des chapiteaux ornés et deux culots sculptés d'un animal à tête humaine et d'une sirène.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Asnières-la-Giraud », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  13. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Asnières-la-Giraud », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing
  16. Francois de Beaurepaire
  17. « Ouverture de ligne », Le Journal des Transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation,‎ , p. 304 (lire en ligne, consulté le )
  18. Les gentilés de Charente-Maritime
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Asnières-la-Giraud (17022) », (consulté le ).
  24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).