Artemisia cina O.Berg est une espèce de plantes herbacées annuelles de la famille des Asteracées[1].

Noms communs modifier

Armoise d'Alep, semencine, semen contra[2], cina. Le nom commun de l'Artemisia cina, « semen contra », vient du latin « semen contra vermes » ou « graine contre les vers »[réf. nécessaire].

Anglais : Levant wormseed, Levant wormwood, santonica[2], darmina[3] ; allemand : Zitwer ; italien : semenzina[2] ; russe : tsitvarnaia polyn’[3].


Distribution modifier

Elle est originaire d'Europe centrale[1], abondante particulièrement dans le Turkestan russe[3] (avec Artemisia maritima)[4].

Utilisation modifier

La fleur de cette plante contient de la santonine[3], un anthelmintique (vermifuge) efficace contre le ver solitaire et d'autres vers parasites de l'intestin comme les oxyures et les ascarides (voir l'article santonine).

Elle est plus riche en principes actifs que les autres Artemisia[3].

Commerce historique modifier

Au XIXe siècle cette plante est massivement exportée du Turkestan. Le Japon est le plus gros importateur, suivi par l'Italie, plusieurs pays sud-américains, et les pays du sud de la Méditerranée[3]. En 1926 un responsable de la société Eastern and Russian Trading rapporte que les fabricants japonais ajoutent de la santonine dans presque toutes les pâtisseries, confiseries et toniques dans le cadre d'un effort gouvernemental visant à éradiquer les parasites intestinaux. Le Japon importe alors cinq tonnes de santonine de Russie chaque année et les États-Unis trois tonnes[5].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) « Artemisia cina O.Berg », sur powo.science.kew.org, Plants of the World (consulté en ).
  2. a b et c « Artemisia cina », sur gd.eppo.int (consulté en ).
  3. a b c d e et f [Penati 2023] (en) Beatrice Penati, « Wormwood, nomads’ rights, and capitalism: the birth of a chemical industry in Russian Turkestan (1870s–1914) », Modern Asian Studies, vol. 57, no 4,‎ , p. 1135-1197 (lire en ligne [sur cambridge.org], consulté en ).
  4. [Keckel & Schlagdenhauffen 1885] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « De l'Artemisia gallica Willd., comme plante à santonine, et de sa composition chimique », C.R. Hebd. Séances Acad. Sci., t. 100,‎ , p. 804-806 (lire en ligne [sur gallica]).
  5. (en) « Santonin as a daily dose », Journal of the American Pharmaceutical Association, vol. 15, no 7,‎ , p. 575 (DOI 10.1002/jps.3080150715, lire en ligne [sur archive.org]).

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