Arquenay

commune française du département de la Mayenne

Arquenay
Arquenay
L'église Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez
Maire
Mandat
Jérémy Bertrel
2020-2026
Code postal 53170
Code commune 53009
Démographie
Gentilé Arquenaysien
Population
municipale
670 hab. (2021 en augmentation de 4,85 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 12″ nord, 0° 34′ 12″ ouest
Altitude Min. 68 m
Max. 107 m
Superficie 25,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Laval
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meslay-du-Maine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Arquenay

Arquenay est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 670 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie modifier

Arquenay est située à 19 kilomètres de Laval et à 4 kilomètres de Meslay-du-Maine.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Georges-le-Fléchard à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 798,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Arquenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,7 %), prairies (16,3 %), forêts (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 4] (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Arquenay conserve un nom de forme gallo-romane, emprunté au domaine d'Arcanus. Sa cure est citée en 1050, sous le nom d’Ecclesia d'Erkania. À cette date, la famille d'Arquenay — qui possédait l'église à titre héréditaire — en fit don à l’abbaye de Marmoutier de Tours. Ce don fut confirmé par Hildebert en 1125. La paroisse s'est appelée A. de Arcaniaco en 1094, G. de Herquené en 1216, Arquené en 1312 : elle aurait accoté son appellation définitive en 1706.

Le gentilé est Arquenaysien.

Histoire modifier

Féodalité modifier

La seigneurie paroissiale relevait de Laval par la châtellenie de Meslay-au-Maine, sous la redevance « d'un chevalier d'ost pendant quarante jours et quarante nuits », Dès la première moitié du XIe siècle, ses seigneurs gravitaient autour des barons de Laval et ils jouèrent souvent un rôle dans la plupart des événements qui ont marqué l'histoire de la maison de Laval. Hugues d'Arquenay qui assista à la fondation du prieuré de Saint-Martin de Laval. Puis, en 1094, Anquetil se trouve citée dans un accord concernant Laval, entre l’abbaye de Marmoutier et l’abbaye de la Couture. De 1190 à 1205, Guillaume et Hugues apparaissent dans des actes nombreux, actes qui furent reconnus par les seigneurs de Laval et des seigneurs de Mayenne. Au commencement du XIVe siècle, cette famille d'Arquenay a pu subir quelques revers de fortune. En effet, Pierre d'Arquenay semblait avoir un rang inférieur à celui de Pierre de Mathefelon qui lui donnait à Azé, en 1327, « une gratification pour ses agréables services ». Du XIVe au XVIe siècle, cette famille est connue, sans interruption, avec une filiation très suivie. Au cours de son histoire, la seigneurie d'Arquenay vit son union à la terre de Champfleury dont le château devint la résidence habituelle de ses seigneurs. Elle s'augmenta des seigneuries de Maisoncelles, du Bignon, de Baubigné et de Daviet.

XVIe siècle modifier

Elle jouissait de la haute, moyenne et basse justice. Par lettres patentes, datées d'avril 1570, Charles IX l'érigea en châtellenie, à la suite du mariage de Nicolas d'Angennes avec Julienne d'Arquenay, la dernière représentante du nom qui était alors âgée de quinze ans. Mais ces lettres ne furent entérinées que le car, avant de les enregistrer au parlement, le procureur général du roi voulut avoir l'avis du comte de Laval « afin que l'on ne fit une châtellenie par lettres, sans l'ouïr et sans son consentement, vu qu'il y avait un trop grand intérêt ». Par ce mariage, la châtellenie devint la propriété de la Maison de Rambouillet. Au XVIIIe siècle, les seigneurs de la Jupelière profitèrent de ses ventes successives pour acquérir les seigneuries paroissiales de Maisoncelles et du Bignon.

XVIIe et XVIIIe siècles modifier

Les registres paroissiaux conservent des notes intéressantes sur les saisons. En 1628, il y eut une grande abondance de pommes et la pipe de cidre ne coûtait que quatre livres. Par contre, en 1767, la pipe se vendait 105 livres et le vin fut de très mauvaise qualité. Des pluies diluviennes compromirent les récoltes de l'année 1768 et on dut se résoudre à faire les battages dans les granges, dans les maisons et même dans les églises. Les semailles ne purent avoir lieu et on ne récolta que ce qui pouvait assurer la subsistance des habitants de la paroisse pendant trois mois. En 1770, Arquenay connut une nouvelle disette et une abondance générale l'année suivante. On y note une épidémie de dysenterie en 1779. En 1789, les habitants de la commune souhaitaient que le tabac, devenu une nécessité pour les trois-quarts de la population, cesse d'être d'un prix excessif et d'une qualité nuisible. Ils voulaient également que les adjudications des grandes routes ne soient plus faites que devant la municipalité de Laval, après convocation de tous les syndics des paroisses concernées.

Révolution française modifier

Le , des commissaires vinrent pour modifier la circonscription de la localité. En voulant fermer plusieurs chapelles, ils se heurtèrent à un attroupement général qui s'était formé pour s'y opposer. L'arrêt du Directoire du prescrivit la fermeture des églises non desservies par des prêtres assermentés. Julien-Simon Duchesne, chirurgien à Meslay, arriva à Arquenay, accompagné de dix gardes nationaux, pour exécuter cette mesure. Le , un combat assez sérieux dans lequel les deux partis voulurent s'attribuer l'avantage, se déroula dans le bourg entre les Chouans commandés par Claude-Augustin de Tercier1752 - † 1823) et une compagnie républicaine.

XIXe siècle modifier

Une épidémie de violentes coliques en 1864 concernent 128 personnes, à la suite d'un empoisonnement au plomb contenu dans de la farine. Pierre Crié arrive à sauver l'ensemble des personnes, deux restant toutefois paralysées.

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1953   Jean-Baptiste Ferrand    
1805 25 octobre 1815 François de Farcy de Pontfarcy   Seigneur de Champfleury
1982[15] mai 2020 Gustave Langlois UDI Agriculteur
mai 2020[16] En cours Jérémy Bertrel SE Cadre travaux

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[16].

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 670 habitants[Note 5], en augmentation de 4,85 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Arquenay comptait 992 habitants, population jamais atteinte depuis.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
992605924860901918941960986
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
914870832785799773832809800
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
765707688637587567568583546
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
539456427404473508601624631
2015 2020 2021 - - - - - -
639670670------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Activité, label et manifestations modifier

Label modifier

La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[22].

Manifestations culturelles et festivités modifier

Sports modifier

L'Association sportive d'Arquenay a fait évoluer une équipe de football en division de district jusqu'en 2014[23].

Le semi-marathon de la Chesnaie, organisé par le Jogging Club de Meslay, connait un ravitaillement dans le bourg d'Arquenay.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sources modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 167
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Arquenay et Saint-Georges-le-Fléchard », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Georges-le-Fléchard », sur la commune de Saint-Georges-le-Fléchard - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Georges-le-Fléchard », sur la commune de Saint-Georges-le-Fléchard - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Gustave Langlois sera candidat aux municipales », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. a et b « Municipales à Arquenay. Jérémy Bertrel est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Château de la Motte-Henry », notice no PA00109656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  23. « Site officiel de la Ligue du Maine – AS Arquenay » (consulté le ).