Arjumand Bânu Begam

Arjumand Bânu Begam
Fonction
Impératrice consort (d)
Empire moghol
-
Titres de noblesse
Reine consort
Padshah Begum (en)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
ConsortVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Baburides (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Shaista Khan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Shâh Jahân (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Nûr Jahân (tante)Voir et modifier les données sur Wikidata

Arjumand Bânu Begam ( - ), surnommée Mumtâz-i Mahal - parfois simplifié en Mumtâz Mahal - en persan et ourdou, la merveille du palais, est l'une des épouses de l'empereur moghol Shâh Jahân. C'est pour honorer sa mémoire que Shâh Jahân fit construire, à Agra, le tombeau qu'est le Taj Mahal[1].

Mumtaz Mahal. Miniature moghole, XVIIe ou XVIIIe siècle.

Biographie modifier

Arjumand naît en avril 1593 à Âgrâ, dans une famille noble d'origine iranienne. Son père est Âsaf Khân III, le frère de Nûr Jahân, l'épouse de Jahângîr; il était vizir de Jahangir et à la mort de celui-ci, il facilita l’accession au trône de son gendre, Shâh Jahân

C'est à l'âge de dix-neuf ans, le , qu'elle épouse le prince Khurram qui montera plus tard sur le trône du Paon. Elle est sa troisième épouse, mais va devenir sa favorite.

On ne sait pas grande chose la concernant, sauf qu'elle était renommée pour sa beauté, chantée par les poètes de son vivant, et que son mariage fut une histoire d'amour — ce ne devait pas être si courant à son époque et dans son univers — qui laissa son empreinte dans l'imaginaire indien, au nord tout au moins.

Arjumand accompagnait son époux dans ses visites de l'empire ainsi que dans ses campagnes militaires. C'est au cours d'une de ces dernières, contre les Lodi dans le Dekkan, qu'elle meurt, à Burhanpur, en donnant naissance à son quatorzième enfant, le . Elle y est inhumée temporairement dans les jardins de Zainabad jusqu'au 11 décembre de la même année.

Arjumand Bânu Begam est alors transférée et inhumée à Âgrâ où le Taj Mahal est construit pour être son mausolée[2],[3].

Descendance de Shâh Jahân et d’Arjumand Bânu Begam modifier

 
La tombe (au centre) de Mumtaz Mahal à l'intérieur du Taj Mahal. Le tombeau à gauche de l'image est celui de Shâh Jahân, ajouté par la suite.
  1. Huralnissa Begam, -
  2. Jahanara, -
  3. Dârâ Shikôh, - , le fils aîné. Il meurt des mains de son frère Aurangzeb au cours des troubles pour la succession sous prétexte d'hérésie.
  4. Mohammed Shujâ Bahadur, - 1660
  5. Raushanarâ Begam, - 1671
  6. Mohinnudin Mohammed Aurangzeb, - .
  7. Ummid Baksh, - mars 1622
  8. Surayya Banu Begam, -
  9. Murâd Baksh, -
  10. Luftallah, -
  11. Daulat Afza, - ?
  12. Husnara Begam, - ?
  13. Gauhara Begam, - 1706
  14. Enfant mort-né

Divers modifier

  • Jacques Guerlain a créé en hommage à la princesse indienne, Mumtaz Mahal, son parfum Shalimar, élaboré en 1921, mais présenté seulement en 1925 lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs de Paris, au Grand Palais.

Notes et références modifier

  1. (en) Wayne Begley, The Myth of the Taj Mahal and a new theory of its symbolic meaning, The Art Bulettin, (lire en ligne)
  2. « Le Taj Mahal », sur Unesco
  3. Éric Chaverou, « Le Taj Mahal : symbole de l'amour qui suscite bien des haines », sur France Culture,

Liens externes modifier