Arillastrum gummiferum

espèce de plantes

Le chêne gomme (Arillastrum gummiferum) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Myrtaceae. C'est un arbre tropical d'assez grande taille endémique de Nouvelle-Calédonie.

Arillastrum gummiferum au Muséum de Toulouse.

Description modifier

Aspect général modifier

 
Plant de chêne gomme d'environ 5 ans.

C'est un arbre assez grand, pouvant atteindre 35 mètres de hauteur et 7 mètres de circonférence, avec une frondaison parfois importante[1].

Feuilles modifier

Les feuilles sont simples et opposées, très coriaces, vert sombre et luisant dessus, vert clair dessous, avec des nervations bien visibles[1]. Elles ont un pétiole d'environ 3 cm et un limbe ovale d'environ 7 cm de long.

Fleurs modifier

La floraison ne se produit pas tous les ans et ne concerne quelquefois qu'une partie de l'arbre[2]. Les fleurs sont isolées ou groupées par trois sur des inflorescences axillaires. Elles ont de nombreuses et longues étamines blanches.

Fruits modifier

Les fruits sont des capsules cupuliformes de 2 cm. Elles contiennent une ou deux graines de la grosseur d'une fève, dures et brunâtres[3].

Écorce modifier

L'écorce est généralement gris uniforme, parfois rougeâtre dans les formations très sombres ou noirâtres sur les arbres très gommeux.

Répartition modifier

Cette espèce est endémique de Nouvelle-Calédonie. Elle est inféodée aux terrains ultramafiques, au sud d'une ligne joignant Tontouta (commune de Païta) à Monéo (commune de Ponerihouen) en passant par le massif de Ménazi (commune de Kouaoua).

Elle se développe jusqu'à 700 m d'altitude environ. Elle est présente surtout en forêt dense humide et dans les maquis.

Menaces modifier

 
Restes de chênes gomme après un incendie déjà ancien

Le chêne gomme est très sensible aux incendies qui le détruisent irrémédiablement, sans qu'aucune régénération naturelle ne succède.

Utilisation modifier

Son bois est très lourd et très dur : il est quasiment imputrescible, résiste aux termites et se scie difficilement (notamment en raison de la présence de loupes de résine en plus de sa résistance).

La lourdeur de ce bois a d'ailleurs quelquefois conduit des bûcherons à abandonner leurs troncs sur place[2].

Il a été employé pour des poteaux et la construction navale. Cette espèce a été fortement exploitée au début du XIXe siècle. Un programme de plantation a été engagé depuis 1995 au sud de Grande Terre. La culture permet soit des plantations pour un usage futur en bois d'œuvre (charpente), soit en réhabilitation de terrains miniers. La densité de plantation est faible (300 à 500 plants à l'hectare), et la croissance de l'espèce est lente.

Il a été introduit à l'île des Pins.

  1. a et b « Arillastrum gummiferum (Brongn. & Gris) Pancher ex Baill. », sur endemia.nc (consulté le )
  2. a et b Bernard Suprin, Stars du caillou - Les arbres, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, Editions Grain de sable, collection Faune & Flore, , 54 p. (ISBN 9782841700073), p. 12
  3. Bulletin de la Société botanique de France. 1863. p.578

Référence modifier

  • Bois des DOM-TOM – Tome 3 : Nouvelle-Calédonie – CIRAD Forêt – 1992 - p 77 à 80

Liens externes modifier