Argenton-sur-Creuse

commune française du département de l'Indre

Argenton-sur-Creuse
Argenton-sur-Creuse
La rue Grande en 2010.
Blason de Argenton-sur-Creuse
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement Châteauroux
Intercommunalité Communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse
(siège)
Maire
Mandat
Vincent Millan
2020-2026
Code postal 36200
Code commune 36006
Démographie
Gentilé Argentonnais
Population
municipale
4 848 hab. (2021 en diminution de 2,14 % par rapport à 2015)
Densité 165 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 23″ nord, 1° 31′ 12″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 234 m
Superficie 29,34 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Argenton-sur-Creuse
(ville-centre)
Aire d'attraction Argenton-sur-Creuse
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton d'Argenton-sur-Creuse
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Argenton-sur-Creuse
Liens
Site web mairieargentonsurcreuse.com

Argenton-sur-CreuseÉcouter est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Localisation modifier

Argenton-sur-Creuse est située dans le sud[1] du département de l'Indre.

Les communes limitrophes[1] sont : Saint-Marcel (2 km), Le Pêchereau (3 km), Thenay (8 km), Ceaulmont (8 km), Celon (8 km) et Vigoux (9 km).

Les services préfectoraux[1] sont situés à Châteauroux (28 km), Le Blanc (35 km), La Châtre (36 km) et Issoudun (54 km).

 
Localisation de la commune d'Argenton-sur-Creuse

Lieux-dits, hameaux et écarts modifier

Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : les Prunes, les Doucets, Bournoiseau, le Plessis, l'Étang Marie, la Tuilerie des Prunes, le Breuil, le Terrier Joli et les Chaillots[2].

Géologie et relief modifier

Hydrographie modifier

Le territoire communal est arrosé par la rivière Creuse[2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Éguzon », sur la commune d'Éguzon-Chantôme à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 934,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Paysages modifier

Elle est située dans la région naturelle du Boischaut Sud.

Milieux naturels et biodiversité modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Argenton-sur-Creuse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Argenton-sur-Creuse, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[12] et 8 375 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argenton-sur-Creuse, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Zonages d'études modifier

La commune se situe dans l'unité urbaine d’Argenton-sur-Creuse, dans l’aire urbaine d'Argenton-sur-Creuse, dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie d'Argenton-sur-Creuse[17].

Occupation des sols modifier

Logement modifier

Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements[18] de la commune :

Date du relevé 2013 2015
Nombre total de logements 3 244 3 301
Résidences principales 79,6 % 79,5 %
Résidences secondaires 7,8 % 8,3 %
Logements vacants 12,7 % 12,2 %
Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 57,5 % 56,8 %

Planification de l'aménagement modifier

Projets d'aménagement modifier

Voies de communication et transports modifier

Voies de communication modifier

L'autoroute A 20[19] (l'Occitane) passe par le territoire communal ainsi que les routes départementales : 1, 48, 48A, 55, 106, 132, 137, 913, 920, 927A et 927E[19]. La commune dispose d'un échangeur sur l'A 20 numéroté 18.

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse[2] et par la voie verte des Vallées[2].

Transports modifier

La gare d'Argenton-sur-Creuse, sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon dessert la commune.

Les anciennes lignes de Port-de-Piles à Argenton-sur-Creuse et d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée la desservaient également. La ligne du Blanc à Argenton-sur-Creuse via Saint-Benoît-du-Sault, chemin de fer secondaire à voie métrique passait aussi par le territoire communal qui comprenait cinq arrêts et stations (Les Ségouins, Argenton-Baignettes, Place du Marché au Blé, Place d'Armes et Argenton-PO).

Argenton-sur-Creuse est desservie par les lignes J, K, L et N du Réseau de mobilité interurbaine[20] et par la ligne 1.3 du réseau d'autocars TER Centre-Val de Loire[21].

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[19] (38 km), de plus la commune dispose d'un aérodrome[19], à 6 km du centre-ville.

Énergie modifier

Risques naturels et technologiques modifier

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[22].

Qualité de l'environnement modifier

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune d'Argenton-sur-Creuse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Creuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1999, 2006 et 2008[25],[23].

Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Luzeraize, est classée au niveau de risque 4, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[26].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Argenton-sur-Creuse.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (84,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 348 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2311 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 86 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[29].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[23].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].

La commune est en outre située en aval du Barrage d'Éguzon, de classe A[Note 3] et faisant l'objet d'un PPI, mis en eau en 1926, d’une hauteur de 58 mètres et retenant un volume de 57,3 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[32].

Toponymie modifier

Le nom vient d'Argantomagos (Argentomagus), oppidum gaulois, puis importante agglomération secondaire gallo-romaine, située sur la commune voisine de Saint-Marcel. Argentomagus se compose du gaulois argantos, « argent » (cf. vieil irlandais argat) et magos « lieu de marché[33] » ou « plaine[34] ».

Au XVIIIe siècle, la ville a été appelée communément Argenton-en-Berry.

Argenton est devenu Argenton-sur-Creuse en 1958.

Ses habitants sont appelés les Argentonnais[35].

Elle est surnommée la « Venise du Berry[36] ».

Histoire modifier

Préhistoire modifier

Parmi les fossiles trouvés dans les marnières d'Argenton, étudiés par Georges Cuvier, se trouve un Crocodylomorphe terrestre du début de l'ère tertiaire, le Boverisuchus. L'animal adulte mesurait environ 3 mètres de long et s'est éteint à la fin de l'éocène, lors du refroidissement de la Grande Coupure[37].

En 1899, dans le quartier de la Croix de Laumay, à la limite entre Argenton et Le Pêchereau, une sépulture datée du Néolithique fut trouvée[38].

Durant cette période de la fin du XIXe siècle, dans le secteur des Gabats, des Crassaux et de la Font des Cordeliers, des trouvailles ponctuelles sont effectuées en lien avec l'Âge du bronze. Ainsi, une cachette Hallstatienne est découverte et sauvegardée lors des travaux en lien avec la ligne de chemin de fer d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée[38].

Eugène Hubert, dans son ouvrage sur le canton d'Argenton, édité en 1905, cite la présence de 3 mégalithes en centre ville d'Argenton, à l'emplacement de l'hôpital (ancienne école maternelle Rollinat). Ces mégalithes auraient été détruit vers 1840[38].

Antiquité modifier

Argenton-sur-Creuse a succédé à la cité gallo-romaine d'Argentomagus à Saint-Marcel.

Moyen Âge modifier

Durant le Moyen Âge, elle devient une place fortifiée sur la colline dominant la vallée. En 761, Pépin le Bref prend la ville fortifiée d’Argenton et son château au duc Waïfre.

Un atelier monétaire frappait une monnaie locale au XIe siècle[39].

Pour fêter les fiançailles de sa fille Mathilde au Duc de Saxe, en 1168 Henri II Plantagenêt tint une cour dans l'hôtel qu'il avait récemment fait construire[40].

Il reste aujourd’hui quelques vestiges de la Tour du Midi et de la Tour d’Héracle. Le château est pris par Philippe Auguste en 1188, par Henri IV en 1589 et il est enfin démantelé sous Louis XIII en 1632, par ordre de Richelieu.

À partir du XIIe siècle et jusqu’au XVe siècle, la ville haute d’Argenton s’établit au pied de la forteresse, sur la rive gauche de la Creuse.

La châtellenie d'Argenton appartenait très anciennement aux Maisons de Limoges-de Brosse, puis de Déols (sires de Châteauroux/Château-Raoul et princes de Déols, fondus vers 1200 dans les Chauvigny par le mariage de Denise avec André Ier ; aussi vicomtes de Brosse par le mariage vers 1314 d'André II avec l'héritière Jeanne de Brosse ; la châtellenie d'Argenton resta vassale de la terre de Châteauroux), d'où elle est passée successivement dans celles de Bourbon-Montpensier (Louise de Bourbon-Montpensier, fille du comte Gilbert de Montpensier, ayant épousé en premières noces André III ou IV de Chauvigny : veuve sans postérité, elle en garda Argenton qu'elle transmit à la descendance de son deuxième mariage), de Bourbon-Vendôme-La-Roche-sur-Yon (Louise ayant épousé en secondes noces Louis de Bourbon-Vendôme, prince de La Roche-sur-Yon : d'où la suite des ducs de Montpensier) et de Bourbon-(Vendôme)-Orléans (la dernière des Montpensier, Marie, épousa Gaston duc d'Orléans frère de Louis XIII ; leur fille unique, la Grande Mademoiselle, légua une bonne partie de ses biens, dont Argenton, à son cousin germain le duc Philippe Ier d'Orléans, frère de Louis XIV et père du Régent). Le duc Philippe II d'Orléans, futur Régent de France, en fit don à Marie-Louise Lebel (Le Bel) de la Boissière-Séry, sa maîtresse, qui lui donna trois enfants (un seul vécut ?, Jean-Philippe, né en 1702, légitimé en 1706), et en faveur de laquelle la seigneurie d'Argenton fut érigée en comté vers 1706[41]. Elle le vendit en 1730, au duc Louis Ier d'Orléans, fils du Régent. En 1770, le duc d'Orléans Louis-Philippe, fils du duc Louis, échangea le comté d'Argenton avec Louis XV contre la forêt de Bondy. En 1776, Louis XVI apanagea son dernier frère le comte d'Artois, aussi duc de Châteauroux, du comté d'Argenton.

Temps modernes modifier

Au XVe siècle, la ville basse s’étend sur la rive droite, reliée à la ville haute par le « Vieux Pont ». Le développement de la ville entraîne l’installation d’un couvent de franciscains (les cordeliers) au XVe siècle[42].

Dès la fin du XVe siècle s’élèvent la chapelle Saint-Benoît et l’église Saint-Sauveur. De belles demeures sont construites dans la ville basse, comme le bel hôtel particulier Joseph Dupertuis, rue Dupertuis, du XVe siècle avec sa tour en façade, ou encore l’hôtel de Scévole (XVIIe et XVIIIe siècles) dont le parc à la française fut dessiné par Le Nôtre.

Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier, femme de lettres et duchesse de Berry, favorisa le renouvellement des idées. Elle fit venir à l'Université de Bourges - ou accueillit sous sa protection - des enseignants favorables à une réforme de l'Église[43]. Ils promurent la redécouverte et réception du témoignage des apôtres de Jésus-Christ tel qu'il est transmis par les saintes Écritures.

En 1589, Argenton était une place protestante[44]. À la suite de l'édit de Nantes, Argenton est répertorié comme la place de sûreté protestante de la généralité de Bourges (autrement dit du Berry). La défense devait être assurée par une garnison de 25 hommes financée par le roi. Elle a probablement varié en fait de 10 à 50 hommes et fut financée en partie localement[45]. En 1599 le colloque réformé du Berry Bourbonnais a lieu à Argenton, et en 1617 un synode réformé du Berry-Orléanais (comprenant Blois, Nevers, Moulins, Aubusson)[46]. D’après les minutes de Me Bidault, notaire attitré de la plupart des familles protestantes locales, et des relations d’affaires et liens de parenté qu’elles stipulent : les Protestants étaient plus souvent que les autres des notables qui étaient par ailleurs bien intégrés au milieu catholique majoritaire[47].

L'exercice public du culte avait lieu dans la forteresse ou à la chapelle St Benoît[48]. Puisque les cimetières existants étaient réservés aux catholiques, en 1604 le gouverneur réformé d’Argenton fait financer par la ville la création d’un cimetière dont une partie est réservée aux Protestants[49]. Ce cimetière sera agrandi dix ans plus tard.

Pendant la guerre de Trente ans, la place de sûreté est démantelée en 1620[46]. le château de la ville est cédé à Louis XIII en 1624. L'exercice public du culte réformé y est supprimé. Le temple sera ultérieurement détruit en 1686. Pour leur culte les Protestants se réfugient au château de Chabenet dans le cadre de l'exercice particulier du culte de la famille de Pierrebuffière[50]. En 1632 Louis XIII y est hébergé par le baron de Prunget et seigneur de Chabenet, Charles de Pierre-Buffière. La forteresse réformée d’Argenton, elle, est détruite. Trois ans plus tard les fortifications du château sont réduites sur ordre de Richelieu. En 1636 il est demandé au nouveau pasteur, Elie Péju, de ne pas habiter à Argenton.

En 1660 il n’existe plus ni paysan-journalier, ni manœuvre, parmi les Protestants de la région d’Argenton. Ils sont artisans, commerçants, membres de profession libérale, représentants de l’État. En 1663 les pouvoirs publics font fermer le cimetière protestant d’Argenton officiellement pour trouble à l’ordre public. Deux ans plus tard il l'est définitivement. À la suite de la révocation de l'édit de Nantes la partie protestante du cimetière est désaffectée[51]. En 1673 une plainte contre le curé d'Argenton figure parmi les plaintes protestantes destinées à informer le roi sur les persécutions subies (au-delà de la pression exercée par les mesures vexatoires officielles)[52]. L'argumentation catholique s'est par ailleurs développée : en 1680 fut publiée une Lettre à Messieurs de la religion prétendue réformée du prêche de Chabenet les Argenton écrite par un prêtre missionnaire, Charles-Bénigne Hervé[53].

Une liste, datant des mois qui précèdent la révocation de l’édit de Nantes en 1684, compte pourtant encore 153 protestants (marchands, avocats, procureur, maître de poste, médecin, armurier, cabaretier…)[54]. La veille de la révocation de l’édit de Nantes six pour cent de la population d’Argenton est ainsi encore protestante. Depuis 1544 la lignée familiale propriétaire du château de Chabenet avait pris le parti de la Réforme. En 1685, année de l’édit de Fontainebleau, l’héritier de la famille propriétaire du château de Chabenet, Charles-Benjamin de Pierre-Buffière, fils de Charles-Abel et de Catherine Couraud, devient officiellement catholique, à l’âge d'environ 11 ans[55]. Il se mariera dix ans plus tard avec Anne-Marthe de Renard, d’origine protestante. L’édit de Fontainebleau prévoyant un minimum de liberté de conscience, Catherine de Couraud, dame en titre du château de Chabenet par son mariage avec le fils de Charles et le père de Charles-Benjamin, Charles-Abel de Pierre-Buffière, n’abjurera toutefois que peu avant sa mort à l’âge de 94 ans en 1735. Elle put ainsi avoir des obsèques légales. Ce château était-il jusque-là un lieu de réunion clandestine pour des protestants ?

Fin 1685 beaucoup de réformés avaient officiellement abjuré la « religion prétendue réformée » : 64 personnes à Argenton[48]. La menace des dragonnades qui sévissaient dans la région n'est sans doute pas pour rien dans ce phénomène[56]. Combien sont cependant restés réformés de conviction. Pendant le quart de siècle qui a suivi la révocation de l’édit de Nantes, dans deux tiers des cas les personnes issues de familles protestantes se mariaient entre elles[57],[58]. La tolérance de la population catholique locale permit une transmission de convictions protestantes au sein de certaines familles[58]. D’autres protestants préféreront persévérer officiellement quitte à être privés de sépulture[59],[Note 4], et leurs héritiers de leur héritage[57].

De manière échelonnée sur plus d’un demi-siècle -certains ayant espéré un retour de la tolérance parmi la population argentonnaise déclarée auparavant comme réformée au moins 12 % va s’exiler dans divers pays (Angleterre, Hollande, Suisse, Allemagne protestante, Prusse)[60]. Des registres de ces pays font mention entre autres professions de médecins ou chirurgiens originaires d’Argenton.

La légitimité de certaines dénominations protestantes a été reconnue dans le cadre du concordat napoléonien. Une enquête menée sous l'Empire établit que cela ne concernait personne dans l'Indre[48]. Aussi, le recensement effectué par le Consistoire de Bourges en 1859 ne mentionne personne du côté d'Argenton. Début XXe siècle, la légalité et la liberté ont été étendues à toutes les dénominations protestantes, soit en fait aucune à Argenton.

Révolution française et Empire modifier

Argenton fut chef-lieu du district d'Argenton de 1790 à 1795, le premier président du district ayant été Denis Robin de Scévole.

Époque contemporaine modifier

Après l'entrée en guerre en août 1914, la ville accueille un camp d'internement temporaire, parmi de nombreux autres, destiné aux sujets civils de nationalité allemande et austro-hongroise restés en France[61].

Le , la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich effectue une « opération de nettoyage » sur Argenton. Soixante-sept civils, résistants et soldats sont massacrés[62],[63].

Le , un train Corail reliant Paris-Austerlitz à Port-Bou déraille en gare d'Argenton-sur-Creuse, du fait d'une vitesse excessive. La vitesse avait été limitée à 40 km/h pour travaux de voie, le convoi est passé à environ 100 km/h, tandis que le freinage d'urgence se déclenchait entraînant un déraillement d'une bonne partie des voitures du train, notamment deux voitures qui engageaient le gabarit de l'autre voie. Au même moment arrivait un train postal en provenance de Brive-la-Gaillarde et à destination de Paris, dans l’autre sens ; la locomotive de ce dernier s'est encastrée dans les deux voitures engageant le gabarit. L'accident fit 43 morts. La cause est une superposition de signaux, ayant rendu très difficile la compréhension de la signalisation applicable par le conducteur.

La commune fut aussi rattachée du au à la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse.

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

Argenton-sur-Creuse[17] est membre :

Administration municipale modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Résultats pour la commune des scrutins français depuis 2000.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours.
Année Élu Battu Participation
2002 86.84 % Jacques Chirac RPR 13.16 % Jean-Marie Le Pen FN 82.41 % [64]
2007 45.78 % Nicolas Sarkozy UMP 54.22 % Ségolène Royal PS 86.5 % [65]
2012 59.74 % François Hollande PS 40.26 % Nicolas Sarkozy UMP 83.01 % [66]
2017 68.36 % Emmanuel Macron EM 31.64 % Marine Le Pen FN 77.81 % [67]
2022 % Emmanuel Macron LREM % Marine Le Pen RN % [68]
Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
Année Élu Battu Participation
Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des .
Avant 2010, Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des .
2002 53.85 % Nicolas Forissier UMP 46.15 % André Laignel PS 67.80 % [69]
2007 51.27 % Marie-Françoise Bechtel DVG 48.73 % Nicolas Forissier UMP 64.66 % [70]
Après 2010, Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats de .
2012 59.36 % Isabelle Bruneau PS 40.64 % Nicolas Forissier UMP 64.21 % [71]
2017 56.08 % Sophie Guerin MDM 43.92 % Nicolas Forissier UMP 46.83 % [72]
2022 % % % [73]
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores.
Année Liste 1re Liste 2e Participation
2004 37.68 % Catherine Guy-Quint PS 18.19 % Brice Hortefeux UMP 47.64 % [74]
2009 28.82 % Jean-Pierre Audy UMP 25.60 % Henri Weber PS 43.89 % [75]
2014 20.58 % Brice Hortefeux UMP 20.29 % Bernard Monot FN 48.41 % [76]
2019 21.22 % Jordan Bardella FN 20.37 % Nathalie Loiseau LREM 58.41 % [77]
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores.
Année Liste 1re Liste 2e Participation
2004 63.85 % Michel Sapin PS 27.18 % Serge Vinçon UMP 74.07 % [78]
2010 60.47 % François Bonneau PS 30.74 % Hervé Novelli UMP 54.64 % [79]
2015 46.38 % François Bonneau PS 30.97 % Philippe Vigier UDI 61.91 % [80]
2021 % % % [81]
Élections cantonales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
Année Élu Battu Participation
Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de .
2001 % % indisponible %
2004 54.31 % Jean Roy DIV 45.69 % Michel Quinet PS % [82]
2008 % % indisponible %
2011 56.96 % Jean Roy DIV 43.04 % Michel Quinet PS 55.18 % [83]
Élections départementales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
Année Élus Battus Participation
Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de .
2015 44.82 % Jean-Claude Blin
Jocelyne Giraud
PS 41.81 % Ludovic Livernette
Martine Vert
UD 59.75 % [84]
2021 % % % [85]
Référendums.
Année Oui (national) Non (national) Participation
1992 47.53 % (51,04 %) 52.47 % (48,96 %) 75.17 % [86]
2000 70.88 % (73,21 %) 29.12 % (26,79 %) 33.80 % [87]
2005 38.09 % (45,33 %) 61.91 % (54,67 %) 72.36 % [88]


Liste des maires modifier

Liste des maires depuis la Libération[89],
Période Identité Étiquette Qualité
[Note 5] Joseph Dupuis ? Entrepreneur de travaux publics
[Note 6] 1945 Armand Coulaud ? Négociant
[Note 7] René Ferrant Radical Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1949-1959)
Entrepreneur de travaux publics
mars 1959 Joseph Dupuis ? ?
mars 1983 Jean Frappat Radical Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1959-1973)
Vétérinaire
mars 1983 juin 1995 André Advenier UDF Conseiller régional du Centre (1998-2004)
Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1983-1988)
Vétérinaire
juin 1995 Michel Sapin PS Conseiller de tribunal administratif
2002 Michel Quinet PS Médecin
2002 [Note 8] Michel Sapin PS ?
2007 Michel Quinet PS Médecin
2007 juin 2012[Note 9],[90] Michel Sapin PS Député de l'Indre (1re circ.) (2007-2012)
Président de la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse (1993-2012)
[91],[92] mars 2014 Michel Quinet PS Médecin
mars 2014[93],[94] En cours Vincent Millan PS Contrôleur de gestion au conseil général du Cher
Président de la communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse (2012-)
Les données manquantes sont à compléter.

Instances de démocratie participative modifier

Finances communales modifier

Jumelages modifier

La commune[95] est jumelée avec :

Équipements et services publics modifier

Eau et déchets modifier

Espaces publics modifier

Enseignement modifier

La commune dépend de la circonscription académique de La Châtre.

Postes et télécommunications modifier

Argenton-sur-Creuse compte un bureau de poste[102].

Santé modifier

La commune a construit une maison de santé pluridisciplinaire, dans laquelle de nombreuses professions de santé sont représentées.

Justice, sécurité, secours et défense modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[108]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[109].

En 2021, la commune comptait 4 848 habitants[Note 10], en diminution de 2,14 % par rapport à 2015 (Indre : −3,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 0643 4583 4283 7703 9644 3194 3464 5465 332
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 2424 7655 2195 2745 5825 9096 3886 2706 118
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 2816 2756 1225 5755 5045 4125 7106 1116 109
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
6 3446 4006 4245 8485 1935 1465 1855 1805 021
2017 2021 - - - - - - -
4 9274 848-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[110] puis Insee à partir de 2006[111].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités modifier

  • Festival Les Intemporel-les (musique). La première édition des Intemporel-les prend place en 2022, à la place du festival Debussy dont la programmation se centrait sur les œuvres du compositeur Claude Debussy. Les Intemporel-les a lieu au même emplacement, à la même période : dans les Jardins de la Grenouille à Argenton-sur-Creuse la dernière semaine de juillet[112],[113], et propose une programmation variée allant de la musique classique à la musique du monde en passant par le jazz, la musique électronique et la chanson[114],[115].
  • Festival Mercuria (musique)
  • Festival des Milliaires, du nom des bornes des voies romaines. Ce festival propose, autour d'une ancienne voie romaine allant d'Argenton au Blanc, des spectacles, échanges ou conférences adaptés aux lieux qui jalonnent cette voie. Depuis sa création, le festival a reçu des artistes tels que les Ménestriers Picards, Philippe Brunet, sa compagnie Demodocos et le chœur antique de la Sorbonne, etc.

Sports modifier

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse[2] et par la voie verte des Vallées[2].

Médias modifier

La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

Cultes modifier

Culte catholique modifier

Argenton-sur-Creuse est situé dans l'archidiocèse de Bourges, le doyenné du Val de Creuse et la paroisse de Saint-Sauveur - Argenton-sur-Creuse. Le lieu de culte principal est l'église Saint-Sauveur[116].


Culte marial modifier

Le culte des Argentonnais pour la Vierge Marie qui domine leur ville remonte au moins au XVe siècle. Le premier pèlerinage connu a lieu en 1633. Notre-Dame-des-Bancs[Note 11] ou des Vignes a été initialement la chapelle castrale érigée par un Chauvigny pour la forteresse construite sur la ville haute ainsi qu'une étape sur la via Lemovicensis, le chemin allant de Vézelay à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est devenue une vicairie dont l’histoire est connue dès 1430. En 1631, le château est démantelé sur ordre de Richelieu mais la chapelle est conservée. Une épidémie de peste l’année suivante épargne Argenton. En témoignage de reconnaissance, les habitants font le vœu de « chomer et de solenniser tous les ans à perpétuité la fête de la Présentation de Notre-Dame et d’aller en procession et chanter la grand’messe à Notre-Dame-des-Bancs ». À partir de 1633, une statue du XVe siècle de la Vierge à l'Enfant est ainsi conduite chaque année par les paroissiens jusqu’à la chapelle. À la Révolution française, la statue est profanée. Corde au cou, elle est conduite à la Creuse et jetée à la rivière. Une femme pieuse l’a récupérée et restituée après la Terreur. Le pèlerinage a repris en 1802.

La chapelle, en très mauvais état à la fin du XIXe siècle, a été entièrement reconstruite en 1888, à l'initiative du chanoine Clovis Moulin, curé d'Argenton[117], et grâce à un legs. En 1889, une statue de la Vierge en cuivre doré est érigée sur le nouvel édifice. Mesurant 6,50 m de haut, pesant trois tonnes, elle a été tirée depuis la gare jusqu’au sanctuaire par treize chevaux et dix bœufs, non sans difficultés, sous les vivats de la population. La statue est bénite le 2 juillet par l’archevêque de Bourges, entouré de nombreux prélats et prêtres[118]. Elle est désormais appelée la « Bonne-Dame ». Sur le fronton de la chapelle est gravée l'inscription : Posuerunt me custodem (ils me posèrent là pour les protéger)[Note 12],[119].

En 1942, un prêtre breton, l’abbé Letourneux, prisonnier évadé, se réfugie à Argenton. Nommé en 1943 vicaire de l’église Saint-Sauveur, il décide de reprendre le pèlerinage traditionnel pour les malades et handicapés qui désirent se mettre sous la protection de la Bonne-Dame. En septembre de chaque année, les paroissiens se réunissent à l’église Saint-Sauveur. Ils vont en procession par le Vieux-Pont vers la chapelle, escortant en chantant la statue de la Vierge à l’Enfant, portée à l’épaule par quatre Argentonnais. Des arcs de triomphe, des fleurs, des tentures, des bannières décorent le parcours vers le coteau. Après la guerre, le monument, en mauvais état, a été restauré et la statue redorée. Lors des fêtes du cinquantenaire de la première restauration par l’abbé Moulin, le cardinal Joseph-Charles Lefebvre, archevêque de Bourges, a béni la chapelle remise en état. Le pèlerinage des malades et handicapés est toujours célébré chaque année, le deuxième dimanche de septembre. La statue de la Vierge à l’Enfant du XVe siècle est désormais conservée dans la chapelle et une copie a été déposée à Saint-Sauveur.

Cultes protestants modifier

Deux Églises évangéliques ont des activités cultuelles dans l'agglomération d'Argenton-sur-Creuse :

Économie modifier

Revenus de la population et fiscalité modifier

Le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal et le pourcentage de foyers fiscaux imposables sont présentés dans les tableaux ci-dessous[123],[18] :

Revenu net déclaré moyen par foyer fiscal
2009 2015
Argenton-sur-Creuse ? 18 468 
Indre 19 310  19 175 
Centre-Val de Loire 22 400  20 494 
France 23 433  20 566 
Pourcentage de foyers fiscaux imposables
2009 2015
Argenton-sur-Creuse ?% 46 %
Indre 47,9 % 48,7 %
Centre-Val de Loire 55,1 % 55,5 %
France 54,3 % 55,4 %

Emploi modifier

Entreprises et commerces modifier

Plusieurs magasins et commerces se trouvent dans la commune.

La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[124].

Tourisme et hébergement modifier

Un camping est présent dans la commune. Il s'agit du camping municipal des Chambons qui dispose de 60 emplacements[125].

Culture locale et patrimoine modifier

Ville et Pays d'art et d'histoire modifier

Argenton-sur-Creuse a obtenu au concours des villes et villages fleuris trois fleurs en : 2004[126], 2005[127], 2006[128], 2007[129], 2008[130], 2011[131], 2013, 2014, 2015 et 2016.

Lieux et monuments modifier

Ruines du château féodal modifier

Il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges de l'immense forteresse, flanquée de dix tours, qui fut détruite sur ordre de Richelieu. Construit sur un promontoire dominant la ville, le château était devenu une menace permanente pour le pouvoir royal.

Sur l'aire de stationnement dont l'accès se fait par l'avenue Rollinat, on peut voir les ruines de la tour du Midi, surnommée la « tour Philipienne ». La tour d'Héracle, dont il reste quelques vestiges, était la plus grosse tour du château. Héracle fut lieutenant de l'empereur romain Decius. Dans le terrier d'Argenton conservé aux Archives de l'Indre, il est dit que c'est sous le règne de l'empereur Décius que furent livrés au martyre et à la mort Anastaise et Marcel.

Église Saint-Sauveur modifier

Si la première pierre de ce bâtiment a sans doute été posée au XIIIe siècle, pendant les travaux de construction de la ville basse, l'édifice que l'on peut admirer de nos jours remonte, quant à lui, au XVe siècle. À cette époque, Saint-Sauveur est une annexe de l'église paroissiale Saint-Étienne. En témoigne son beau clocher-porche de style néogothique (1863) qui, surplombé d'une remarquable flèche ajourée, mesure 50 mètres de haut.

Sur les consoles des chapiteaux figurent de gracieux anges musiciens et, dans la nef hexagonale, de magnifiques voûtes présentent des arêtes armoriées. L'ensemble a été restauré au XIXe siècle. L'intérieur de l'église a été restauré au XXe siècle. La plupart des statues ont été enlevées. On peut y voir un beau chemin de croix, œuvre de Jorge Carrasco, le peintre bolivien qui a réalisé, non loin de là, les fresques de l'église du Menoux.

Église Saint-Étienne modifier

Un premier édifice chrétien aurait été construit au début du Moyen Âge sur le site d'un ancien édifice païen situé au croisement de deux voies antiques, à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Étienne, et qui fut la paroisse primitive d'Argenton. Selon Maurice de Laugardière[132], cette implantation d'église faisait partie d'un vaste projet de l'archevêché de Bourges de construire un réseau de succursales de la cathédrale en différents lieux du diocèse :

« En effet, écrit Armelle Querrien[133], la répartition des églises Saint-Étienne, églises qui ont le même patron que la cathédrale de Bourges, quadrille le territoire du diocèse et coïncide avec les agglomérations protohistoriques et gallo-romaines et avec les grands carrefours routiers antiques. Ce réseau serait postérieur au décret de Valentinien III de 435, ordonnant de détruire les derniers temples païens et antérieurs à 470, et aux persécutions des Wisigoths, adeptes de l'arianisme. L'église d'Argenton aurait donc été bâtie avant le passage de Saint Yrieix. Elle a essaimé en trois lieux proches dont l'église a le même patron, Tendu, Bouesse et Velles, et peut-être plus loin, à Crozant, Éguzon et Cuzion. »

L'église Saint-Étienne fut en partie détruite le lors d'une crue de la Creuse. Depuis 1872, une école maternelle occupe la partie antérieure de la nef. L'église a abrité depuis 1867 un très grand tableau de 6,60 m de hauteur et de 4,30 m de largeur, Le Martyre de Saint Polycarpe, œuvre du peintre Paul Chenavard (1807-1895). Ce tableau a été peint sur une toile inachevée représentant Luther devant la diète de Worms. Il a été transféré en dans l'église de Saint-Marcel.

Chapelle Saint-Benoît modifier

Cette chapelle des XVe et XVIe siècles a été construite à l'initiative de Louis de Bourbon, seigneur d'Argenton, et d'Antoine Barbault, prieur de Saint-Marcel, probablement avec la destination indiquée par un titre de 1517 concernant la chapelle du petit collège d'Argenton. L'édifice a été très ébranlé en 1740, au moment où l'on ouvrit une tranchée pour faire passer la nouvelle route. La chapelle a été vendue comme bien national en 1793 et recédée à la ville par les acquéreurs en l'an III. Elle a ensuite servi d'entrepôt de grains et d'annexe du marché au blé. Elle a été restaurée en 1873 sous la direction de l'architecte Dauvergne. Aujourd'hui, elle sert de lieu d'exposition. Elle fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [134]

Chapelle de la Bonne-Dame modifier

La chapelle de la Bonne-Dame, précédemment Notre-Dame-des-Bancs, où a lieu chaque année un pèlerinage. Reconstruite au XVe siècle, sur les restes d'un sanctuaire érigé au IIe siècle par saint Ursin, premier évêque du Berry, cette chapelle est surmontée d'une gigantesque statue de la Vierge. La petite statue qui se trouve au-dessus du maître-autel est vénérée sous le vocable de « Bonne Dame d'Argenton », qui protégea la ville de la peste en 1632.

Mémorial modifier

Le monument commémoratif du massacre du , par la 2e division SS Das Reich est inauguré le et fleuri le lendemain par le président de la République, Vincent Auriol, commémore le massacre d'Argenton-sur-Creuse. Érigé, grâce à une souscription, au flanc de la colline au-dessous du collège, il commémore le massacre de 56 civils d’Argenton-sur-Creuse, hommes, femmes et enfants, et de 11 résistants, par les nazis de la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich.

Patrimoine culturel modifier

Musée de la chemiserie et de l’élégance masculine modifier

Le Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine[135] est situé dans le premier atelier de lingerie ouvert en 1860 par Charles Brillaud, il permet de découvrir le travail des « chemisières » qui ont fait la renommée d’Argenton-sur-Creuse pendant un siècle[136]. Il retrace le travail des ouvrières mais présente également l’histoire de la chemise masculine grâce à une présentation chronologique de vêtements et accessoires du Moyen Âge à nos jours.

Artboretum modifier

L'Artboretum est un lieu d’art contemporain situé au moulin du Rabois.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique, logotype et devise modifier

  Blason
Parti : au premier coupé : en chef d'argent à la fasce fuselée de gueules surmontée d'un lambel de six pendants de sable, en pointe d'argent à la croix de gueules, au second d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Antoine Grosset, Recherches historiques et statistiques sur la ville d'Argenton et son territoire (Indre), Châteauroux, Imprimerie de Migné, , 46 p. (BNF 30545886, lire en ligne).
  • Pierre Brunaud, Argenton et son histoire : Bibliographie d'Argenton et du canton, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 3e éd..
  • Pierre Brunaud, Argenton-sur-Creuse dans la guerre : 1939-1945, Saint-Cyr-sur-Loire, A. Sutton, , 224 p. (ISBN 978-2-84910-711-9, BNF 41244608).
  • Pierre Brunaud, Argenton de A à Z en 44 rubriques historiques : Les chemisières, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Bonnamour, , 175 p. (ISBN 978-2-9546955-0-1, BNF 43750277).
  • Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, Paris, Royer, coll. « Terroirs Littéraires », , 135 p. (ISBN 978-2-908670-41-7, BNF 39040764).
  • Laurence Chatel de Brancion [dir.], Val de Creuse et Val d'Anglin. Nature et patrimoine. Guide, Bélâbre, Histaval, 2023, p. 53-58 (notice de Gérard Coulon).
  • Florent Imbert, Argenton-sur-Creuse : Son évolution topographique aux XVIIIe et XIXe siècles, Argenton-sur-Creuse, G. Coulon, , 128 p. (ISBN 978-2-9502396-0-0, BNF 36628413).
  • Philippe Barlet, Une révolution provinciale : Argenton et la Révolution française, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 101 p. (ISBN 978-2-9511617-1-9, BNF 40218437).
  • Cercle laïque culturel d'Argenton : Argenton au vingtième siècle, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 95 p. (ISBN 978-2-909184-22-7, BNF 38809601).
  • Jean Anatole, Personnages ayant marqué la ville d'Argenton-sur-Creuse et sa région, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 171 p..
  • Jean Martinat, Argenton et son histoire : Saint-Étienne et la Ville-Basse, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, , 29e éd. (ISSN 0983-1657), p. 19-26.
  • Guillaume Lévêque, « L'extinction de la communauté réformée d'Argenton-sur-Creuse (XVIIe et XVIIIe siècles) », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, no 138,‎ .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[31].
  4. Bénéficiant de l'Edit de tolérance promulgué par Louis XVI, l'acte de décès en 1788 de Prudence Godin indique de la Religion protestante de Calvin. Son corps a été ce jourd'huy enterré sans cérémonie dans un jardin appartenant à lad. Prudence Godin et à son frère.
  5. Nommé par le préfet.
  6. Conseil municipal provisoire désigné par le préfet.
  7. Premier conseil municipal élu après la Libération.
  8. Démissionnaire après son élection de président de la région Centre.
  9. Démissionnaire après sa nomination ministérielle.
  10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  11. Les bancs étaient des murailles transversales construites pour adoucir une pente trop forte d'un promontoire.
  12. A l'instigation d'Alfred Debrion.

Références modifier

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  5. « Orthodromie entre Argenton-sur-Creuse et Éguzon-Chantôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  7. « Station Météo-France « Éguzon », sur la commune d'Éguzon-Chantôme - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
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  39. Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, (présentation en ligne), p. 12.
  40. Gérard Lomenec'h, Aliénor d'Aquitaine et les troubadours, Sud Ouest, , P51
  41. Joseph de Verneilh-Puiraseau, Histoire politique et statistique de l'Aquitaine : ou des pays compris entre la Loire et les Pyrénées, l'Océan et les Cévennes, t. I, Paris, M. P. Guyot, , 514 p. (lire en ligne), p. 160.
  42. Berry médiéval, op. cit., p. 21.
  43. Louis Raynal, Histoire du Berry, t. III, Paris, Le Livre d'histoire/Lorisse, , 584 p. (ISBN 978-2-84435-037-4), p. 301-309 (Livre huitième Chapitre troisième).
  44. Argenton-sur-Creuse à la croisée de ses chemins, Cercle d'Histoire d'Argenton, , p. 83.
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