Archidiocèse de Malines-Bruxelles

archidiocèse catholique en Belgique

Archidiocèse de Malines-Bruxelles
(la) Archidioecesis Mechliniensis-Bruxellensis
Les armoiries de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.
Les armoiries de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.
Informations générales
Pays Belgique
Affiliation Église catholique en Belgique
Archevêque Luc Terlinden
Langue(s) liturgique(s)
Superficie 3 635 km2
Création du diocèse
Élévation au rang d'archidiocèse
Patron saint Rombaut, saint Michel et sainte Gudule
Province ecclésiastique Malines-Bruxelles
Diocèses suffragants
Adresse Wollemarkt 15
2800 Mechelen
Site web http://www.cathobel.be/dioceses/archidiocese-de-malines-malines-bruxelles/
Statistiques
Population 2 963 730 hab. (2021)
Population catholique 1 894 700 fidèles (2021)
Pourcentage de catholiques 63,9 %
Nombre de paroisses 573
Nombre de prêtres 431
Nombre de diacres 91
Nombre de religieux 1 280
Nombre de religieuses 1 204
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Malines-Bruxelles
Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L’archidiocèse de Malines-Bruxelles (en latin : archidioecesis Mechliniensis-Bruxellensis ; en néerlandais : aartsbisdom Mechelen-Brussel) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en Belgique.

Créé en 1559, lors de la réorganisation des structures ecclésiastiques dans les Pays-Bas, l'archidiocèse de Malines fut immédiatement archevêché et métropolitain étant donné l’importance politique qu’avait, à cette époque, la ville de Malines. Depuis 1961, il porte le nom d'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Depuis 1995, il couvre les deux provinces du Brabant flamand, en Région flamande, et du Brabant wallon, en Région wallonne, la région de Bruxelles-Capitale ainsi que Malines et ses environs.

Histoire modifier

C'est lors de la réorganisation religieuse des Pays-Bas de 1559-1561 que l'archidiocèse de Malines a été créé, aux dépens des diocèses de Cambrai et de Liège. Il avait alors pour suffragants Ypres, Bruges, Gand, Anvers, Bois-le-Duc et Ruremonde.

Après le concordat de 1801, le territoire de l'archidiocèse de Malines fut agrandi afin de correspondre aux départements de la Dyle et des Deux-Nèthes, qui deviendront en 1815 les provinces de Brabant méridional et d'Anvers. Il est ainsi agrandi aux dépens du diocèse d'Anvers, qui disparaît. Il a alors pour suffragants : Namur, Tournai, Aix-la-Chapelle, Trèves, Gand, Liège et Mayence.

En 1821, la bulle Provida solersque réorganisa les diocèses allemands et dès lors la province ecclésiastique de Malines fut limitée aux diocèses de Namur, Tournai, Gand et Liège.

 
La cathédrale Saint-Rombaut de Malines.

En 1827, une bulle papale donna pour suffragants à Malines : Liège, Namur, Tournai, Gand, Bruges, Amsterdam et Bois-le-Duc. Cependant, cette bulle n'a jamais été appliquée complètement et les sièges de Bruges, Amsterdam et Bois-le-Duc n'ont pas été créés. Finalement seul le diocèse de Bruges fut érigé en tant que suffragant de Malines en 1834.

Au Ier concile du Vatican, il fut reconnu comme primat de Belgique, en vertu d'anciennes coutumes[1]

En 1961, l'archidiocèse de Malines fut diminué : on recréa un diocèse d'Anvers, avec un territoire correspondant à celui de la province d'Anvers, moins Malines.

Enfin, en 1967, le diocèse de Liège fut amputé du diocèse d'Hasselt. Les diocèses suffragants de Malines sont donc depuis 1967: Liège, Namur, Tournai, Gand, Bruges, Anvers et Hasselt.

Au milieu du XXe siècle eurent lieu à Malines des rencontres œcuméniques entre anglicans et catholiques, appelées conversations de Malines, à l'initiative de personnalités telles que le cardinal Désiré-Joseph Mercier et Lord Halifax. Précurseurs dans le domaine du rapprochement œcuménique entre les Églises, ces initiatives ne trouvèrent leur aboutissement que lors du concile Vatican II, dont un des successeurs de Mercier, le cardinal Léon-Joseph Suenens fut une des figures de proue.

Réorganisation modifier

Léon-Joseph Suenens, devenu archevêque de Malines en 1961, décida de réorganiser son archidiocèse afin de prendre en compte la diversité linguistique et les besoins pastoraux de son temps. Ainsi naquirent, en plus des services diocésains et des vicariats sectoriels (vicariat du Temporel, vicariat pour la Vie consacrée, vicariat de l’Enseignement), trois vicariats territoriaux:

À la tête de chaque vicariat territorial se trouve un évêque auxiliaire qui en assume la responsabilité pastorale. Les trois évêques auxiliaires sont, depuis 2011, Jean Kockerols (Bruxelles) et Jean-Luc Hudsyn (Brabant wallon) et depuis 2018, Koen Vanhoutte (nl) (Brabant flamand).

Suffragants modifier

 
Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles

L'archidiocèse de Malines-Bruxelles est métropolitain. Ses suffragants sont les diocèses suivants :

L'archevêque de Malines-Bruxelles est également l'évêque du diocèse aux Forces armées belges.

L’archevêque de Malines-Bruxelles est président de la Conférence épiscopale de Belgique.

Cathédrales et basiliques modifier

La cathédrale Saint-Rombaut de Malines est la cathédrale de l'archidiocèse[3].

La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, ancienne collégiale, est la co-cathédrale de l'archidiocèse[4].

Les sept basiliques mineures de l'archidiocèse sont la basilique Notre-Dame de Hanswijk à Malines[5], la basilique Notre-Dame de Montaigu[6], la basilique Notre-Dame-de-Consolation de Vilvorde[7], la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg (qui est également reconnue par la Conférence épiscopale de Belgique comme sanctuaire national), la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre[8], la basilique Saint-Martin de Hal[9] et la basilique Saint-Servais de Grimbergen[10].

Héraldique modifier

Armes de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles
 
Adoptées
en 1961, quand le nom de l'archidiocèse fut changé[11],[12]
Ecu
écartelé, au 1 et 4 d'or au lion rampant de gueules armé et lampassé d'azur au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même. (Écosse), au 2 et 3 de gueules, au St-Michel d'or, terrassant le démon de sable (la ville de Bruxelles)[11],[12].
Version précédente
de 1559 à 1961: d'or au lion rampant de gueules armé et lampassé d'azur au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même. (Écosse)[11],[12]

 

Archevêques de Malines-Bruxelles modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Raoul Naz (dir.), Dictionnaire de droit canonique, t. VII, Paris, Letouzey et Ané, , colonne 214.
  2. a b et c « Chiffres de la population par province et par commune, à la date du  » [PDF], sur Service public fédéral Intérieur, (consulté le ).
  3. (en) Primatiale Sint Romboutskathedraal (consulté le 12 avril 2013).
  4. (en) Collegiale Sint-Michiels- en Sint-Goedele-co-kathedraal (consulté le 12 avril 2013).
  5. (en) Basiliek Onze-Lieve-Vrouw van Hanswijk (consulté le 12 avril 2013).
  6. (en) Basiliek Onze-Lieve-Vrouw van Scherpenheuvel (consulté le 12 avril 2013).
  7. (en) Basiliek van Onze-Lieve-Vrouw ten Troost (consulté le 12 avril 2013).
  8. (en) Basilique Notre-Dame de Paix et de Concorde (consulté le 12 avril 2013).
  9. (en) Sint Martinusbasiliek (consulté le 12 avril 2013).
  10. (en) Sint Servaasbasiliek (consulté le 12 avril 2013).
  11. a b et c (en) « Archdiocese of Mechelen-Brussel - Arms, armoiries, escudo, wappen, crest of Archdiocese of Mechelen-Brussel, », sur www.heraldry-wiki.com (consulté le ).
  12. a b et c (nl-BE) Luc Duerloo et Marc Cheron, Heraldiek van het Aartsbisdom Mechelen-Brussel, Wijnegem, Homunculus, .