Antonio Magaz

homme politique espagnol

Antonio Magaz et Pers, marquis de Magaz, né le à Barcelone et mort le à Madrid, est un officier de la marine espagnole, diplomate et homme politique espagnol, vice-président du deuxième Directoire Militaire pendant la dictature de Primo de Rivera (1923-1925) et gentilhomme du roi Alphonse XIII[1].

Antonio Magaz
Naissance
Barcelone
Décès (à 89 ans)
Madrid
Origine Espagnol
Allégeance Espagne
Arme Marine espagnole
Grade Amiral
Conflits Guerre hispano-américaine
Distinctions Grand-croix du Mérite militaire
Grand-croix du Mérite naval
Grand-croix de Saint-Herménégilde
Grand-croix de Charles III d'Espagne
Croix de Saint-Grégoire-le-Grand
Croix des Saints-Maurice-et-Lazare
Légion d'honneur

Il est marié avec María des Anges Fernández de Henestrosa et Sources-Bustillo (Madrid, 1863 - Madrid, 1934), et est le père de Juan, Jaime, Carlos, Antonio et Andrés Magaz et Fernández de Henestrosa. Son petit-fils, Antonio Magaz et Sangro, né à Madrid en janvier 1926 et mort à Santander le 12 juin 1984, (fils de Juan, qui a été fusillé le 7 novembre 1936 dans la prison Modèle de Madrid) est lui aussi devenu marquis de Magaz (le IIIe).

Biographie modifier

Il est le fils de Juan Magaz et Jaime (Calatayud, 1823 - Madrid, 1901), Ier marquis de Magaz, et de Leonor Pers et Girandón. En 1878, il est rentré dans l'École Navale Flottante, à bord de la frégate les Asturies. En 1880, il est monté à guardiamarina et, en 1884, à sous-lieutenant de navire. Dans ses premières années de service, il a navigué avec la corvette Ferrolana, Tornade et María de Molina, et avec les frégates Blanche, Carmen, Saragosse, Gérone et Loyauté[2].

En 1892, déjà aussi bien que lieutenant de navire, il a participé à la reconstitution du voyage de découverte de l'Amérique effectué par une réplique de la nao Sainte María, dans la chambre centenaire de la découverte[2].

En 1898, il a participé à la guerre de Cuba à bord du croiseur cuirassée la Biscaye, en entrant en combat avec la marine américaine le 3 juillet de cet année à Santiago du Cuba, bataille qui fut un échec pour la flotte espagnole[3]. Postérieurement, il a reçu le commandement des Canonnières Mac Mahón (1900) et Téméraire (1909). En 1915, il prend le commandement de la corvette-école Nautilus, et l'an suivant, a dirigé par un bref espace de temps l'École Navale Militaire. Il a été après fiscal de la Cour suprême de Guerre et Marina, pour passer postérieurement à commander le cuirassé l'Espagne[3].

En 1920, il a été monté à contre-amiral et nommé Délégué Naval de l'Espagne dans la Commission Permanente de la Société de Nations. En 1922, il est passé à diriger la récemment créée Aéronautique Navale[2].

Avec l'arrivée de la dictature de Primo de Rivera, il fait partie du Directoire Militaire, de celui qui a été vice-président (1923-1925) et président intérimaire pendant le séjour du dictateur en Afrique (1924-1925)[2].

En 1930, il a été nommé amiral et capitaine général du Département Maritime de Carthagène[3]. Depuis ce poste, le 14 avril de l'an suivant, est allé le charger de licencier au roi Alfonso XIII à son exil, après les élections qu'ils ne donneraient pas à la Deuxième République.

Il a été ambassadeur dans le Saint Siège en deux occasions (1926-1930) (1936)[4],[5]. Il a postérieurement été ambassadeur à Berlin (1937-1940) et Buenos Aires (1940-1943)[6],[7].

Saint-Siège modifier

En 1936, il a été mandaté par la Junte de Défense Nationale de Burgos pour obtenir le placet comme ambassadeur devant le Saint Siège; celui-ci lui fut dénié puisque le Saint Siège seulement reconnaissait au représentant du gouvernement de la Deuxième République, Luis de Zulueta, comme ambassadeur. Enfin le 30 septembre, devant l'absence de l'ambassadeur, Magaz s'est fait avec le contrôle du siège et au lendemain le drapeau royaliste. Le Saint Siège ne lui a jamais reconnu officiellement, bien qu'enfin, lorsque Magaz a été destiné à Berlin, a fini en reconnaissant à son successeur, Pedro de Churruca et Dots.

  1. « Magaz y Pers, Antonio (1864-1953) » (consulté le )
  2. a b c et d Todoavante, « Biografía de don Antonio Magaz y Pers » [archive du 14 de septiembre de 2016], 25 de mayo de 2011
  3. a b et c « Magaz y Pers, Antonio (1864-1953) » (consulté le )
  4. Marquina, « El Vaticano y el estallido de la Guerra Civil. El cardenal Gomá reparó el fracaso diplomático del Marqués de Magaz. », Unisci, Discussion Papers,‎ octubre de 2006 (lire en ligne)
  5. « ABC (Madrid) - 19/06/1926, p. 3 - ABC.es Hemeroteca », hemeroteca.abc.es
  6. « ABC SEVILLA (Sevilla) - 07/08/1937, p. 8 - ABC.es Hemeroteca », hemeroteca.abc.es
  7. « ABC SEVILLA (Sevilla) - 25/10/1940, p. 4 - ABC.es Hemeroteca », hemeroteca.abc.es