Antoine d'Estrées

diplomate français
Antoine IV d'Estrées
École française du XIXe siècle, Antoine d'Estrées, Marquis de Coeuvres, Grand Maître et capitaine général de l'Artillerie (1597-1599), Paris, musée de l'Armée. Portrait imaginé.
Fonction
Grand maître de l'artillerie de France
Titre de noblesse
Marquis de Cœuvres
Biographie
Naissance
Décès
Allégeance
Activité
Famille
Père
Mère
Catherine de Bourbon-Vendôme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Autres informations
Grade
Distinction
Blason

Antoine IV d'Estrées, né vers 1529, mort en 1609 est un militaire et aristocrate français.

Il est chevalier de l'ordre du Saint-Esprit (1578) (un des 24 premiers promus par Henri III[1]) et chevalier de l'ordre de Saint-Michel (1568), gouverneur, sénéchal et premier baron du Boulonnais, vicomte de Soissons et de Bercy, seigneur châtelain et 1er marquis de Coeuvres, gouverneur de La Fère, de Paris et de l'Ile de France, grand maître de l'artillerie de France (nommé par Henri IV lors du siège d'Amiens[2]).

Origines et famille modifier

Antoine d'Estrées est issu de la Maison d'Estrées. Il est le fils de Jean d'Estrées, comte d'Orbec seigneur de Cœuvres, et de Catherine de Bourbon-Vendôme-Ligny(-sur-Canche) (v. 1508-v. 1530), fille de Jacques de Bourbon, bâtard de Vendôme, fils du comte Jean VIII de Bourbon-Vendôme et de sa maîtresse Philippote de Gournay (Maison de Bourbon-Ligny).

Il est le père de plusieurs d'Estrées célèbres (voir ci dessous).

Carrière militaire modifier

Antoine d'Estrées fut au service de trois Rois de France : Charles IX, Henri III et Henri IV.

Il a commencé sa carrière comme collecteur d'impôts à Orbec.

Il s''illustre à la défense de Metz contre Charles Quint, à la bataille de Saint Quentin où il est fait prisonnier et à la bataille de Moncontour où il commande l'artillerie en l'absence de son père[3].

Il est chevalier de l'ordre du Roi (chevalier de l'ordre de Saint Michel) et capitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances lorsque le au camp de Beaulieu-les-Loches il est nommé maître et capitaine général de l'artillerie pour en faire fonction pendant la maladie du seigneur de la Bourdaisière (Jean Babou lequel avait succédé à Jean d'Estrées père d'Antoine)[4].

Le le duc d'Alençon (François de France) le confirme dans la charge de premier gentilhomme de sa chambre, fonction exercée par Antoine d'Estrées pendant la minorité du duc. Le , François de France l'établit gouverneur de ses pays et duchés d'Evreux, Conches, Breteuil, Passy et Beaumont, Comtés de Dreux, le Perche et Vicomté d'Orbec[4].

Le de la même année, Antoine d'Estrées prête le serment de conseiller du Roi en son conseil privé à Gaillon où se trouvait Charles IX[4].

il est fait capitaine et gouverneur de Boulogne et du pays boulonnais le (il succède à François II Chaumeilh, seigneur de Caillac) et en prête le serment le 16 du même mois devant le chancelier de France René de Birague[5].

Il est fait chevalier des ordres du Roi en 1578. La même année Henri III lui accorde 50 000 livres en considération de ses « grands et recommandables services[6]. »

Il est le premier marquis de Coeuvres : lettres d'érection du marquisat obtenues en d'Henri III[6].

Lieutenant-général de Picardie en 1586, il est grand-maître de l'Artillerie de France, gouverneur de Noyon le et de La Fère, puis de Paris et Île-de-France (1593-1594). Il est pourvu de la charge de grand maître de l'artillerie de France à Pas-en-Artois en 1597. et s'en démet en 1599.

Antoine d'Estrées donne le sa démission de lieutenant général au gouvernement de l'Île-de-France en faveur de son fils François-Annibal d'Estrées et le de la même année démissionne de son poste de grand maître et capitaine général de l'artillerie de France[6].

Mariage et descendance modifier

De son mariage le , à Chartres, avec Françoise Babou de La Bourdaisière (1537-1593), fille de Jean Babou, seigneur de la Bourdaisière, comte de Sagonne, grand maître de l'artillerie de France, et de Françoise Robertet. elle meurt à Issoire en Auvergne lors d'une émeute survenue pendant les guerres de la Ligue catholique[7].

Ils eurent :

Armoiries modifier

  • « Écartelé aux 1 et 4 de Bourbon, au bâton de gueules péri en bande, chargé d'un bâton d'argent péri en barre ; aux 2 et 3 au lion d'azur, couronné et lampassé de gueules de La Cauchie »

Bibliographie modifier

  • Anselme de Sainte-Marie (père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1725 et années suivantes lire en ligne [archive] .

Notes et références modifier

  1. Père Anselme cité dans la bibliographie, tome IV, pages 592 et suivantes
  2. Père Anselme op. cit., tome IV, pages 592 et suivantes
  3. Père Anselme cité dans la bibliographie, tome IV, page 592 et suivantes
  4. a b et c Père Anselme op. cit., tome VIII, page 184
  5. Père Anselme op. cit., tome VIII, pages 184-185
  6. a b et c Père Anselme op. cit., tome VIII, page 185
  7. Père Anselme op. cit., tome IV, page 599
  8. Père Anselme op. cit., tome IV, page 600

Annexes modifier

Lien externe modifier