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Ant-Zen

label de musique industrielle

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Ant-Zen
Fondation 1993
Fondateur Stefan Alt
Genre Musique électronique, Musique industrielle
Pays d'origine Allemagne
Siège Lappersdorf
Site web ant-zen.com

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Ant-Zen est un label de musique électronique allemand fondé en 1993 à Lappersdorf. Les productions du label couvrent différents genres de musique électronique, allant de la musique industrielle à l'ambient, en passant par le breakcore et l'IDM. Ant-Zen a été décrit dans la presse spécialisée comme un label influent[1] et respecté[2].

Histoire modifier

Le label Ant-Zen est fondé en 1993 par Stefan Alt, graphiste et photographe. Le nom est une abréviation de "Anti-Zensur" ("anti-censure", en allemand)[3],[4]. Pendant les premières années, les publications se font au format cassette et vinyle 7-inch. Dès 1995, Ant-Zen publie sur CD les albums de P.A.L (Signum)[5], Synapscape et Wumpscut.

En 1996, Ant-Zen publie Le Facteur Humain, deuxième album du groupe canadien Vromb[6], Licht Und Schatten de Telepherique, ainsi que des albums de Contagious Orgasm (Hiroshi Hashimoto) et Sonar (Dirk Ivens et Patrick Stevens)[7].

En 1997, Stefan Alt fonde un label parallèle nommé Hymen Records, qui s'oriente davantage vers la musique techno, electronica et IDM[8],[9]. Selon Stefan Alt, la raison est l'ouverture grandissante du domaine techno envers les musiques expérimentales et "noise"[3]. La première sortie de Hymen Records est le vinyle Human Relocation par Imminent Starvation[8].

En 1998, pour célébrer les cinq premières années d'activité, le label sort la compilation "Ant-hology" (act 75) qui réunit 28 artistes. La même année sortent sur Ant-Zen des albums de Aube (Akifumi Nakajima), Hybrids, Telepherique, Hypnoskull, Silk Saw et Noisex. Sur Hymen sortent des albums de Beefcake (Polycontrale Contra Punkte) et Architect (Galactic Supermarket).

 
Le groupe Somatic Responses (ici en 2016) a sorti 10 albums sur Hymen Records entre 1999 et 2018.

En 1999, Ant-Zen publie Sprite Storage Format, un LP de Klangstabil comportant des morceaux composés sur un Game Boy, Shock Front – le premier album de Converter, Zyklen – le premier album solo de Morgenstern (Andrea Börner)[10], ainsi que So What, troisième album de Synapscape, décrit comme un «chef d'œuvre de rythmic noise»[11]. Sur Hymen paraissent des albums de Snog (Third Mall From The Sun), Somatic Responses (Circumflex) et Xingu Hill (Alterity).

Années 2000 modifier

En 2000, Ant-Zen publie des albums de Squaremeter (Mathis Mootz) et Converter (Blast Furnace), tandis que Hymen édite des albums de Scorn (Greetings From Birmingham), Beefcake (Coincidentia Oppositorum) et Snog (Relax Into The Abyss).

En 2001, Ant-Zen publie Cold, le deuxième album de Morgenstern. Sur Hymen sortent des albums de Venetian Snares (Doll Doll Doll), Starfish Pool, et xhm² (une collaboration entre Mathis Mootz, John N. Sellekaers et Cedrik Fermont).

En 2002, Hymen publie Law Of The Battle Of Conquest, une collaboration entre Hecate (Rachael Kozak) et Lustmord (Brian Lustmord), l'album Plan B de Scorn, ainsi que Medicine For The Meaningless, le premier album de L'Ombre (Stephen Sawyer).

En 2003, dans sa dixième année d'activité, Ant-Zen publie un album indédit de Muslimgauze, Dome Of The Rock[12]. La même année, le label sort un album de Merzbow, Timehunter, sous la forme de quatre mini-CD réunis dans un calendrier. Parmi les autres publications cette année figurent Iszoloscope, Black Lung, Converter (son dernier album Exit Ritual), L'Ombre (Simulations 1.0) et This Morn' Omina. Sur Hymen sortent en 2003 des albums de Venetian Snares, Lusine, Gridlock et Xanopticon.

En 2004, Ant-Zen publie l'album Taking Nothing Seriously de Klangstabil, ainsi que Le Temps Suspendu de Ab Ovo (Jérôme Chassagnard et Régis Baillet)[13],[14]. Sur Hymen est publié l'album Circuitbreaking, du groupe canadien Orphx[15],[16], et Scatterheart de Hecq.

En 2005, Ant-Zen publie Two Different Faces, troisième et ultime album de Morgenstern, décrit comme «un miasme sombre qui étouffe et pique comme une méduse»[10].

En 2008, Ant-Zen publie un album du groupe Von Magnet, Ni Prédateur Ni Proie, ainsi que Math & Emotion de Klangstabil. La même année, Hymen édite le premier album solo de Jérôme Chassagnard, (F)light[17], ainsi que le cinquième album de Hecq, Night Falls[18],[19].

Années 2010 modifier

En 2010 est publié sur Ant-Zen Samdhya, le premier album de Diaphane (projet solo de Régis Baillet), décrit comme «un savant alliage de sons froids et d'élancées abrasives»[17].

En 2012 sort sur Ant-Zen Archipielagos, qui sera le dernier album de Von Magnet avant la dissolution du groupe[20]. La même année sont publiés Music For Ghosts de Sonic Area[21] aux «atmosphères hantées et gothiques»[22], et Cut Us Up de Sonar[7],[23]. Sur Hymen sort Restive, bande-son du film du même nom composée par Ben Lukas Boysen, avec une contribution de Nils Frahm[24].

En 2013, atteignant sa vingtième année d'activité, Ant-Zen publie l'ultime album de Klangstabil, Shadowboy[25], ainsi que Lifeforms de Diaphane (projet solo de Régis Baillet)[26],[27],[28].

En 2014, Hymen publie Inner Dialog, le troisième album solo de Jérôme Chassagnard[29],[30],[31], «habité par des nappes de synthés oniriques»[32].

 
Stefan Alt, fondateur de Ant-Zen, au festival Maschinenfest (Oberhausen) en 2016.

En 2015, le label Ant-Zen figure dans le film documentaire "Industrial – Soundtrack for the Urban Decay", réalisé par Amélie Ravalec et Travis Collins, qui retrace l'histoire de la musique industrielle[33],[34]. Durant cette année, Ant-Zen publie un album solo de Phil Von, Blind Ballet[35], le dixième album de Synapscape, Rhythm Age[36], ainsi que Lieux-Dits, cinquième album du groupe français 2kilos &More[37],[38],[39], situé «à la jonction des scènes industrielles, noise, new wave et post-rock»[40]. Sur Hymen sort Mare Nostrum, un album ambient de Hecq créé à partir d'enregistrements du superordinateur MareNostrum[41],[42],[43].

En 2016, Ant-Zen publie le premier album de Meta Meat, collaboration entre Phil Von et Hugues Vilette[44],[45], ainsi que Eyes In The Sky de Sonic Area[46], album "futuriste et lumineux"[22] proche parfois de Kraftwerk[47].

En 2018, Ant-Zen publie Invisible, le premier album solo de Salt (Stefan Alt, aux commandes du label depuis 25 ans), ainsi que Still, onzième album de Synapscape[11]. Sur Hymen sort Pattern Finding, de Somatic Responses.

En 2019, Ant-Zen annonce l'arrêt de la production de supports physiques, misant sur les publications au format digital[48],[49],[4],[50]. Cependant, si le format numérique est devenu le standard, une partie des publications bénéficie toujours d'une édition sur vinyle ou CD[51],[52].

En 2019, Ant-Zen publie Made Underclouds, un album de compositions écrites par Phil Von pour le théâtre, ainsi que Exempt de 2kilos &More, qui mêle les sons électroniques à des ambiances "tribales et même rock/post-rock"[53], 123 m, une collaboration entre Anatoly Grinberg et Mark Spybey[54], et Machiakari, deuxième album solo de Salt[55].

Années 2020 modifier

En 2021, Ant-Zen publie Infrasupra, deuxième album de Meta Meat, mélangeant sons électroniques et instruments percussifs[44],[56], et dans lequel «on retrouve du Von Magnet et aussi des recherches à la Muslimgauze, Zoviet*France ou encore Esplendor Geometrico»[57], ainsi que Ki de Sonic Area[22], album inspiré du Japon, au «minimalisme élégant»[58].

En 2022, Ant-Zen publie 19, compilation posthume qui clôt l'activité du groupe 2kilos &More[40]. Sur Hymen sort Tempus Fugit de Jérôme Chassagnard, une rétrospective de onze pièces ambient composées entre 2014 et 2022[59].

Durant les 30 premières années d'activité du label, de 1993 à 2023, plus de 420 titres ont été publiés sur Ant-Zen[60], et plus de 180 sur Hymen Records[61].

Artistes modifier

Artistes publiés sur Ant-Zen modifier

Parmi les artistes publiés sur Ant-Zen figurent notamment Synapscape[11], Vromb[62], P.A.L[5], Muslimgauze[12], Merzbow, Scott Sturgis (Converter), Mathis Mootz[63], Cedrik Fermont, John Sellekaers, Szkieve, Mark Spybey, Anatoly Grindberg et Von Magnet[20].

Artistes publiés sur Hymen modifier

Parmi les artistes publiés sur Hymen comptent notamment Somatic Responses, Snog, Scorn[64],[65], Venetian Snares[66], Lusine[67], Tonikom (Rachel Maloney)[68], Jérôme Chassagnard[69] et Ben Lukas Boysen (Hecq)[70].

Notes et références modifier

  1. ↑ (en-US) Aurelio Cianciotta, « Hecq – Hecq.0000 », sur Neural Magazine, (consulté le ) : « Hymen Records, a sublabel of the seminal Ant-Zen... »
  2. ↑ (en-US) Jason Martin, « Room of Wires :: Welcome To The End Game (Ant-Zen) », sur Igloo Magazine, (consulté le ) : « also released on respected experimental label Ant-Zen »
  3. ↑ a et b (en) « Sound Proector :: interviews :: Stefan Alt », Sound Proector,‎ (lire en ligne)
  4. ↑ a et b (en) Bernard, « Power noise label ant-zen stops producing CDs and goes download only – warehouse closes as well », Side-Line,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ a et b (en) Alessandro Violante, « Interview with P•A•L », sur FLUX. Musical art, conjunct of sound, (consulté le )
  6. ↑ H2711, « Vromb », sur wtm paris, (consulté le )
  7. ↑ a et b (en-CA) alex, « Sonar, "Cut Us Up" », sur I Die: You Die, (consulté le )
  8. ↑ a et b Luca Maini, « HYMEN Records :: Expanding the creative process », Igloo Magazine,‎ (lire en ligne)
  9. ↑ « ant-zen / hymen », Bad Alchemy, no 52,‎ , p. 13-14 (lire en ligne [PDF])
  10. ↑ a et b (en-US) igloomag, « Morgenstern :: Two Different Faces (Ant-Zen, CD) », sur Igloo Magazine, (consulté le )
  11. ↑ a b et c (en) Alessandro Violante, « Synapscape – Still », sur FLUX. Musical art, conjunct of sound, (consulté le )
  12. ↑ a et b (en) Rick Anderson, Muslimgauze - Dome of the Rock Album Reviews, Songs & More | AllMusic (lire en ligne)
  13. ↑ (en-US) igloomag, « Ab Ovo :: Le Temps Suspendu... (Ant-Zen, CD) », sur Igloo Magazine, (consulté le )
  14. ↑ Yragael, « Ab ovo - Le Temps Suspendu ... (chronique) », sur dMute.net, (consulté le )
  15. ↑ (en-US) igloomag, « Orphx :: Circuitbreaking (Hymen, CD) », sur Igloo Magazine, (consulté le )
  16. ↑ (en) OneAmySeven, « Music Review: Orphx – Circuitbreaking - SLUG Magazine », sur www.slugmag.com, (consulté le )
  17. ↑ a et b Tehanor, « Diaphane - Samdhya (chronique) », sur dMute.net, (consulté le )
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  23. ↑ (en) Chris Konings, « SONAR , Cut Us Up , Music, CD review », sur www.peek-a-boo-magazine.be, (consulté le )
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