Anselm Hüttenbrenner

compositeur
Anselm Hüttenbrenner
Description de l'image Anselm Huettenbrenner.jpg.

Naissance
Graz, Blason du duché de Styrie Duché de Styrie
Décès (à 73 ans)
Ober Andritz, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Lieux de résidence Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Activité principale Compositeur
Style Musique de la période romantique
Activités annexes Critique musical
Collaborations Franz Schubert
Maîtres Antonio Salieri

Anselm Hüttenbrenner, né le à Graz et mort le à Ober Andritz[1] en Autriche, est un compositeur de la période romantique et un critique musical autrichien.

Biographie modifier

Hüttenbrenner reçut dès sa scolarité à Graz une formation musicale au piano et à l'orgue. Alors qu'il faisait encore à Graz et à Vienne des études de droit qu'il devait terminer avec succès, il devint, en 1815, élève, à Vienne, d'Antonio Salieri, auprès duquel il étudia le chant et la composition. Chez Salieri, il fit aussi la connaissance de Franz Schubert, auquel une amitié cordiale le lia bientôt et avec lequel il fit également quelques apparitions en public. En 1821, il retourna à Graz où, désormais marié à Elise von Pichler, il travailla comme compositeur et critique musical. De 1824 à 1839, il dirigea la Société musicale de Styrie (de) à Graz. Après la mort de sa femme, il alla s'établir en 1852 à Radkersburg et vécut en partie en Basse-Styrie, en particulier à Pettau, Marburg et Cilli, ainsi qu'à Ober-Andritz, près de Graz. Il passa ses quinze dernières années dans le calme de la retraite, plongé dans des considérations mystiques et théologiques, jouissant d'une amitié étroite avec le mystique Jakob Lorber qu'il jugeait lui apporter une révélation monumentale et inconnue.

Hüttenbrenner présente un intérêt pour l'histoire de la musique du fait qu'il a assisté à la mort de Ludwig van Beethoven et qu'il doit lui avoir fermé les yeux. Il détint également jusqu'en 1865 la partition originale de la Symphonie inachevée de Schubert, qui ne put être connue qu'alors. D'après les correspondances des frères Hüttenbrenner, Franz Schubert aurait remis le manuscrit à Josef Hüttenbrenner qui le remettra à son frère Anselm, possiblement en remerciement de son admission en tant que membre honoraire de la Société musicale de Styrie[2].

Son Requiem en ut mineur a été interprété à la messe d'enterrement à l'occasion de la mort de Salieri (1825), de Beethoven (1827) et de Schubert (1828).

Dans la famille Hüttenbrenner, on mentionnera aussi le frère d'Anselm, Joseph Vinzenz (1796-1873), le maire temporaire de Graz Andreas (1797-1869) et Heinrich (1799-1830) qui eut des ambitions littéraires. Seuls ses deux frères aînés eurent avec Schubert des relations étroites, Anselm était à côté de Franz Lachner, d'Ignaz Aßmayer (de) et de Benedikt Randhartinger (de) l'un des rares compositeurs qu'il tutoyât. Joseph qui, au contraire, n'était jamais tutoyé dans le cercle de Schubert, exerçait avec plus ou moins de bonheur des fonctions de secrétaire, copiait des travaux et rendait de petits services. Il aurait eu l'ambition d'écrire des articles sur Schubert mais les publications de l'époque les ignorèrent.

Œuvre modifier

 
Lithographie de Johann Baptist Jenger, Anselm Hüttenbrenner et Franz Schubert, par Josef Eduard Teltscher.
 
Photographie d'Anselm Hüttenbrenner dans ses dernières années.

La majorité des œuvres d'Hüttenbrenner, dont certaines sont perdues, est restée dans la famille de ses descendants. Elle est, depuis 2007, conservée à la bibliothèque de l'université de musique et d'art dramatique de Graz où les titres du catalogue en ligne peuvent être consultés. Ces œuvres sont très mélodieuses, quelque peu lyriques et, dans certains cas, proches de l'idiome musical de Carl Maria von Weber. L'analyse de l'œuvre d'Hüttenbrenner est, à ce jour, encore en cours. Elle comporte :

Annexes modifier

Bibliographie modifier

En allemand
En anglais
En français

Notes et références modifier

  1. Village au nord de Graz et qui y est maintenant rattaché
  2. Brigitte Massin, Franz Schubert, Fayard, Paris, 1993. Première partie : 1822.

Liens externes modifier

Source modifier