Annie Easley

informaticienne américaine

Annie Jean Easley, née le à Birmingham, Alabama, morte le à Cleveland, Ohio ; est une informaticienne, ingénieure et mathématicienne afro-américaine. Elle dirige l'équipe d'analystes programmeurs derrière l'étage de fusée Centaur au Lewis Research Center[1]et c'est une des premières informaticiennes à travailler pour le National Advisory Committee for Aeronautics et pour l'organisation qui lui succède, la NASA[2].

Annie Easley
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
ClevelandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Biographie modifier

Annie Easley passe ses premières années à Birmingham, où elle habite avec sa mère Willie McCrory (née Sims). Elle part pour la Nouvelle-Orléans faire des études en pharmacie à l’université Xavier, mais abandonne les cours et rentre à Birmingham en 1945. Puis, elle est embauchée par la NACA à Cleveland, en 1955[3]. Elle devient la quatrième personne d’origine afro-américaine à travailler au Lewis Research Center. Annie Easley y est responsable des calculs des simulations du réacteur Plum Brook (en) qu'elle réalise à la main[4].

Plus tard, elle devient programmeuse dans les langages Fortran (Formula Translating System) et SOAP (Simple Object Access Protocol), avec lesquels elle développe les codes de plusieurs systèmes de conversion d'énergie, véhicules à batteries et, notamment, de l’étage de fusée Centaur, utilisé pour le déploiement des sondes Surveyor 1 et Cassini, notamment[2].

En 1977, elle finit ses études en mathématiques à l’Université d'État de Cleveland, ce qui lui permettra d'entrer dans la division de véhicules spatiaux de la NASA. Son travail au Lewis Center sert au développement de plusieurs études portant sur l’aéronautique et l'informatique[2].

À la retraite depuis 1989, Annie Easley meurt le .

Pionnière modifier

Anne Easley ouvre la voie aux femmes de couleurs. Elle dit : « Quand les gens ont des préjugés, oui, j'en suis consciente. Je n'ai pas la tête dans le sable. Mais mon truc, c'est que si je ne peux pas travailler avec vous, je vais travailler autour de vous », a-t-elle déclaré à Sandra Johnson en 2001. « Je n'allais pas me décourager au point de m'en aller »[5].

Considérée comme pionnière de l'ère spatiale Cleveland, un article la met à l'honneur le 8 mars 2020, journée internationale des Droits des Femmes[6].

Bibliographie modifier

  • (en) Easley, A. et Kascak, A., « Effect of Turbulent Mixing on Average Fuel Temperatures in a Gas-Core Nuclear Rocket Engine », Lewis Research Center, Cleveland, NASA, no NASA-TN-D-4882,‎
  • (en) Kascak, A. et Easley, A., « Bleed Cycle Propellant Pumping in a Gas-Core Nuclear Rocket Engine System », Lewis Research Center, Cleveland, NASA, no NASA-TM-X-2517; E-6639,‎
  • (en) Nainiger, J., Burns, R. et Easley, A., « Performance and Operational Economics Estimates for a Coal Gasification Combined-Cycle Cogeneration Powerplant », NASA Tech Memo, Cleveland, Lewis Research Center, NASA, no 82729,‎ , p. 31

Notes et références modifier

  1. (en) « Annie Jean Easley Obituary », The Plain Dealer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c (en) Anne K. Mills, « Annie Easley, Computer Scientist », nasa.gov,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) The Beam, « Annie Easley, The Rocket Scientist Who Worked At NASA Before It Was Even Called NASA », sur CleanTechnica, (consulté le )
  4. (en) Dan Samorodnitsky, « Meet Annie Easley, the barrier-breaking mathematician who helped us explore the solar system », Massive Science,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) AnOther, « The Trailblazing Human Computer Who Represented a New Age of Working Women », sur AnOther, (consulté le )
  6. (en) Other Voices, « Cleveland space age pioneer Annie Easley should also be celebrated: Letter to the Editor », sur cleveland, (consulté le )

Liens externes modifier