Anne-Marie Taigi

Sainte catholique

Anne-Marie Taigi
Bienheureuse catholique
Image illustrative de l’article Anne-Marie Taigi
Bienheureuse
Naissance
Sienne, grand-duché de Toscane
Décès (à 68 ans) 
Rome, États pontificaux
Nationalité Italienne
Ordre religieux Ordre des Trinitaires
Vénérée à Rome, Basilique San Crisogono
Béatification  à Rome
par Benoît XV
Vénérée par l'Église catholique romaine
Fête 9 juin

Anne-Marie Taïgi, née le à Sienne, et morte le à Rome, est une tertiaire trinitaire italienne, mère de famille et mystique. Elle est reconnue bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie modifier

Anna Maria Gianneti est née à Sienne, ville du Grand-duché de Toscane dans une famille aisée. Son père, pharmacien, fait faillite ; la famille déménage à Rome où son père trouve un emploi de domestique.

De 1774 à 1776, elle fréquente une école tenue par les sœurs Pieuses Maîtresses Filippini. Après l'obtention de son diplôme, elle travaille comme domestique pour aider à subvenir aux besoins de sa famille.

Le 7 janvier 1789, à l’âge de vingt ans, elle épouse Dominique Taigi, valet au palais Chigi. Elle met au monde sept enfants, dont trois meurent en bas âge.

Avec l'accord de son époux, elle intègre l'Ordre des Trinitaires le 26 décembre 1802, tout en vaquant à son foyer. Elle apporte son aide aux pauvres, qu'elle reçoit souvent chez elle, et visite les malades des hôpitaux.

Anna Maria pouvant connaître la conscience d'une personne et ayant le don de précognition, elle recevait de nombreux visiteurs. Elle a toujours refusé toute aide matérielle ou pécuniaire.

Jusqu’à sa mort elle a eu à supporter sous son toit un époux colérique et très strict ainsi qu'une belle mère au caractère difficile, sans jamais se plaindre.

Elle meurt le , à 68 ans. Plusieurs fois transféré, son corps, incorruptible jusqu'en 1920, repose à Rome dans la Basilique San Crisogono.

Charismes modifier

 
Sanctuaire d'Anne-Marie Taigi, Basilique San Crisogono.

Elle possède des dons mystiques (extases, stigmates) et des dons de guérison. La duchesse Marie-Louise d'Étrurie, qui souffrait de crises d'épilepsie, a été guérie grâce à son intercession[1].

 
Basilique San Crisogono à Rome.

Elle est célèbre pour avoir, pendant 47 ans, de 1790 à sa mort, eu un globe lumineux couronné d'épines, tel un soleil miniature, suspendu constamment à un mètre de son visage, en surplomb d'environ vingt-cinq centimètres[2]. Sur ce globe, elle voyait les événements passés et futurs, et l'état des âmes des vivants et des morts[3],[4],[5].

Prophétie des « Trois jours de ténèbres » modifier

Certains considèrent Anna Maria Taigi à l'origine de la prophétie des "Trois jours de ténèbres" généralement attribuée au Padre Pio, confirmée plus tard par d'autres mystiques catholiques, dont sainte Faustine Kowalska (1905-1938)[6],[7].

« Dieu enverra deux châtiments : l'un sera sous forme de guerres, de révolutions et d'autres maux ; il proviendra de la terre. L'autre sera envoyé du Ciel. L'immense obscurité viendra sur la Terre, qui durera trois jours et trois nuits. Rien ne sera visible et l'air sera nocif et pestilentiel et causera des dommages, mais pas exclusivement aux ennemis de la Religion. Pendant ces trois jours, la lumière artificielle sera impossible ; seules les bougies bénies brûleront. Durant de tels jours de désarroi, les fidèles devront rester chez eux pour réciter le Rosaire et demander miséricorde à Dieu... Tous les ennemis de l'église (visibles et inconnus) périront sur Terre pendant cette obscurité universelle, à l'exception seulement de quelques-uns qui se convertiront... L'air sera infesté de démons qui apparaîtront sous toutes sortes de formes hideuses. [...] Après les trois jours de ténèbres, saint Pierre et saint Paul... désigneront un nouveau pape... Alors le christianisme se répandra dans le monde. [...][8] »

Béatification modifier

Déclarée Vénérable le , Anne-Marie Taïgi est béatifiée par le pape Benoît XV le . Sa fête est fixée au .

Notes et références modifier

  1. (it) Sandro Mancinelli, Vita e profezie della beata Anna Maria Taigi, Éditions Segno, 2016, page 16.
  2. Paola Giovetti, Madri e mistiche. Anna Maria Taigi ed Elisabetta Canori Mora, Éditions San Paolo, 1991, p.34, citato da: Saverio Gaeta, Le veggenti, Éditions Salani, 2018, p.97.
  3. Article de Luigi Mori dans L'Osservatore Romano du 8 février 1997, citato da « Copie archivée » [archive du ] (consulté le )
  4. « Article d'Elena Buia Rutt dans L'Osservatore Romano du 2 juin 2014. » [archive du ] (consulté le )
  5. (en) A Summary of the Life of Blessed Anna Maria Taigi, 2020
  6. (it) Article sur Aleteia (29/09/2017)
  7. (it) Article sur Aleteia (26/09/2018)
  8. Sandro Mancinelli, op. cit., pp. 83-84.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Anne Marie Taigi, La sainte aux sept enfants - 1984 - Sergio C.Lorit - Ed. Città Nuova
  • La Bienheureuse Anna Maria Taigi - 1950 - Postulateur des Trinitaires
  • La Vénérable Anna Maria Taigi, éditions Delacroix.
  • (it) Sandro Mancinelli, Vita e profezie della beata Anna Maria Taigi, Éditions Segno, 2016
  • (it) Paola Giovetti, Madri e mistiche. Anna Maria Taigi ed Elisabetta Canori Mora, Edizioni Paoline, 1991
  • (it) Guido Pettinati, I Santi canonizzati del giorno, vol. VI, Éditions Segno, Udine, 1991

Liens externes modifier